
http://www.phil-ouest.com/Timbre.php?Nom_timbre=Coq_Gaulois_2016

http://www.20minutes.fr/societe/1908443-20160813-burkini-interdit-cannes-arrete-valide-justice
Depuis que les musulmans sont massivement présents en France, ils ne cessent de nous remettre en question et de nous poser des problèmes dont nous nous passerions bien étant donné nos 5 millions de chômeurs.
Les statistiques ethniques nous étant interdites, les officiels musulmans et politiques qui exigent des accommodements raisonnables s’appuient sur un chiffre de 4,5 millions tandis que les lanceurs d’alerte pensent qu’ils sont environ dix millions en se basant sur la masse des clandestins (qui sont désormais légaux depuis le 1/08/2016), la vaillante fertilité des femmes musulmanes et les trafics d’identité. A cette estimation on doit ajouter l’afflux quotidien de migrants, en majorité musulmans, généreusement invités a rester sur le territoire par le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve.
Le dernier trouble a l’ordre public a été causé par la promotion du Burkini, le dernier étendard de l’islam inventé par les musulmans pour passer l’été. Bien entendu, ce vêtement inconfortable, lourd et malsain parce qu’il se gorge d’eau trouble, est réservé aux femmes. Les hommes peuvent batifoler les poils a l’air, c’est normal et même souhaité afin qu’ils puissent exhiber leur virilité légendaire.
Les socialistes sont mal a l’aise devant la provocation du burkini car ils se demandent quelle est la meilleure position a prendre pour passer le cap des prochaines élections présidentielles sans perdre des voix et si possible en gagner. Ils ont donc lancé dans la course le vieux cheval fidèle Chevènement qui a déclaré que s’il était favorable a la liberté de s’accoutrer selon son goût, il ne fallait pas froisser Madame Laïcité. Voila donc une position tirée par les cheveux des femmes qui n’ont pas le droit de les montrer.

http://www.delcampe.net/page/item/id,0068762159,language,F.html
L’exhibition du burkini et ses conséquences
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Annulation de la promotion du burkini a Marseille
Dans mon indignation globale vis-à-vis du voile et des accoutrements exclusivement réservés aux femmes musulmanes pour les protéger de la convoitise des hommes et les envoyer harceler et violer les femmes non musulmanes, ces mécréantes impudiques et provocatrices, je m’étais réjouie dans un premier temps de l’annulation de cette manifestation réservée aux femmes enchiffonnées couvertes de burkini (une manne pour les marchands) ou de jilbeb de bain.
Et puis j’ai un peu réfléchi et lu l’article ci-dessous (1) qui analyse le problème au regard de nos lois.
Interdire à une association de privatiser un lieu ouvert au public pour y organiser une réunion de son choix n’a rien de scandaleux ni d’illégal. C’est aussi une pratique devenue de plus en plus courante comme dans les musées qui cherchent ainsi à récupérer des fonds depuis qu’ils sont moins aidés par l’Etat. D’autre part, la privatisation des hammams et piscines privées est pratiquée depuis longtemps pour les nudistes et les femmes juives pour leur bain rituel, le mikvé. Que je sache, personne n’y a jamais émis d’objection pour la bonne raison que les horaires privatisés sont affichés uniquement à l’entrée des lieux concernés et qu’on ne voit pas, à ma connaissance, des affiches colorées invitant la population à se baigner à poil ou à se purifier rituellement dans de l’eau courante.
Dans le cas de l’événement organisé par l’association Smile13 (Sœurs Marseillaises Initiatrices de Loisirs et d’Entraide) l’intention de prosélytisme est claire mais non avouée puisque Smile13 se présente comme un groupe culturel et non cultuel, ce que démentent toutes ses actions et que Charles Arambourou met méthodiquement en évidence dans son article. Il suffit de lire attentivement le prospectus ci-dessous pour constater le caractère religieux et prosélyte de l’invitation publique.

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Echauffourées autour du burkini en Corse
Samedi 13 août, une violente bagarre éclatait entre jeunes Corses du village de Sisco, Cap Corse, et des pères de famille marocains dont les épouses se trempaient en burkini.Les marocains se sont munis de machettes pour défendre leurs femmes qui avaient été prises en photo par des touristes. Ah mais c’est qu’on a le droit de sex-hiber comme des monstres de foire mais faut pas regarder ! Le résultat de la défense de la pudeur se compte en quelques blessés sérieux et quelques voitures brûlées sans compter les manifestations de protestation, les agents mis sur l’enquête et moult énergies mobilisées pour dresser des procès-verbaux, analyser, communiquer, etc.Le maire PS, contraint et forcé a du prendre a son corps défendant un arrêté interdisant le port du burkini sur les plages de sa commune, comme les maires de Cannes et de Villeneuve-Loubet dont l’arrêté d’interdiction avait été validée par la Justice.
http://www.20minutes.fr/societe/1909111-20160816-burkini-chevenement-liberte-sauf-cas-necessite-ordre-public
Le vieux cheval de retour a tourné 7 fois sa langue dans sa bouche pour ne pas trop se mouiller : oui la liberté de se vêtir comme on le souhaite, non aux atteintes a la laïcité.
Si le burkini exprimait réellement un désir de liberté, les musulmanes pourraient puiser dans l’histoire de France des costumes couvrants comme celui de Simone- la -faisane dans l’opéra Chantecler d’Edmond Rostand, sauf que l’auteur a paré la faisane de ce même éclat que refusent les musulmanes Hôtesse de la forêt, elle vante à Chantecler les joies de la liberté, le charme des forêts où l’on respire l’air pur, qui ne ressemble en rien aux miasmes corrompus de la basse cour. Sous la plume de Rostand, la faisane devient l’incarnation d’une femme moderne, émancipée et dominatrice. Avec le plumage, elle a pris tous les privilèges du mâle et elle est prête à livrer bataille en matière de féminisme.
Que voila une jolie idée pour faire la nique aux musulmanes, organisons un rassemblement de faisanes ! …

On n’a jamais autant utilisé le mot « laïcité » depuis que les musulmans font lourdement pression sur les valeurs de la République, au point que tout le monde s’embrouille et y va de ses interprétations personnelles et discutables. Qui sait aujourd’hui ce que signifie réellement « laïcité » ? Qui sait ce que permet et interdit la loi de 1905 ?
Ces jours-ci, après l’assassinat du Père Hamel et autour de la célébration de l’Ascension, la parole était donnée aux catholiques qui sont la principale confession de France même lorsqu’ils ne pratiquent pas et très loin devant la « deuxième-religion-de-France ». Même en comptant tous les clandestins et les nourrissons, l’islam ne représente au mieux qu’un sixième de la population française soit 10 millions pour 45 millions de catholiques et 65 millions de français.
Lundi 15 août, sur C dans l’air, il était donc rappelé que les catholiques ont énormément souffert de la loi de 1905 et que tous les Français ont été confrontés aux déchirements, débats, acharnements, et abus découlant de l’application de la loi. Nous étions tous parvenus a un apaisement sur la question de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, malgré quelques soubresauts, lorsque les musulmans débarquent forts de leur nombre et de la terreur que certains inspirent, et prétendent nous donner des leçons de laïcité et de démocratie (cf Tarik Ramadan). Ils ne manquent pas de culot, les bougres et le respect, ils connaissent pas. En tant que minorité conquérante, les musulmans cherchent a gonfler leur grenouille au regard du superbe coq gaulois et c’est dans ce but qu’ils se donnent cette visibilité cruelle et insolente : attentats, menaces d’attentat, tenue de combat masculine (qamis), barbes, voiles, hijabs et jilbeb de bain, khimar, burqas, etc.
Or voila que les musulmans nous imposent leur djihad, leur guerre sainte, en nous obligeant a revivre ce que nous croyions apaisé, les guerres de religion. Oui, je sais le consensus est d’affirmer qu’il ne s’agit pas d’une guerre de religions mais quelle personne informée, intelligence, lucide et honnête croira que quand on assassine aux cris de Allahu Akbar ou qu’on bouleverse us et coutumes au nom de la charia, il ne s’agit pas de guerre de religions ?

http://www.bedetheque.com/BD-Asterix-Au-pays-d-Tome-3-Le-coq-gaulois-201195.html
Il est trop tard pour interdire le burkini
Les quelques interdictions du port du burkini sur quelques plages de France ne changeront rien au mal qui la ronge car ses défenseurs sont déterminés a l’imposer et que les femmes sont le meilleur cheval de Troie que les hommes aient inventé depuis des siècles. Et puis le burkini n’est qu’une forme commerciale de la burqa que seules les fashion addicts de l’islam revendiquent. Les musulmanes qui souhaitent se baigner en public le font tout habillée et, ma connaissance, il n’est pas interdit de se baigner avec ses vêtements où que ce soit en plein air. On mesure ainsi le ridicule de ces interdictions relatives exclusivement au port du burkini, comme par hasard émise par des maires socialistes soucieux de faire de la publicité a leur parti en faisant semblant d’accorder satisfaction aux électeurs choqués par l’islamisation de la France.
La question n’est pas de savoir s’il faut interdire le burkini, le voile, la burqa, le hijab, le jilbeb ou d’autres étendards de l’islam, interdictions qui font beaucoup de bruit pour rien. La question est plutôt d’appliquer nos lois et de faire respecter nos us et coutumes, en particulier pour ce qui concerne la place et le droit des femmes dans notre société. Les musulmans sont nos invités en tant que communauté religieuse et nous devons exiger qu’ils se comportent comme des invités polis. Il y a trop longtemps qu’ils se comportent comme des gougeats, il serait temps de leur enseigner cette politesse que, de leur côté, ils nous imposent lorsque nous nous rendons dans des dictatures musulmanes.
La Connectrice
(1) Liberté à la piscine (privée) pour les bigotes musulmanes, laïcité dans la sphère publique !
La « Journée burkini » organisée par l’association « Smile 13 » dans un parc aquatique pour des femmes des quartiers Nord de Marseille n’aura pas lieu. Dommage, ça s’annonçait bien :
[« AWRA » : parties du corps à cacher par les musulmans – notion aussi variable qu’extensible !]
Une bigoterie aussi effarante ramène la France plus de 3 siècles en arrière (Molière, Le Tartuffe, 1669 : « Couvrez ce sein, que je ne saurais voir »). En revanche, l’annulation de cette joyeuseté par le club aquatique avec l’aval du maire pourrait bien se retourner contre la laïcité !
La République garantit la liberté des réunions religieuses qui ne troublent pas l’ordre public !
Il s’agit d’une manifestation privée, dans un lieu commercial privé : la neutralité religieuse ne peut donc aucunement être invoquée (contrairement aux activités organisées par des personnes publiques). En accordant la liberté de culte, et en reconnaissant la liberté de religion, la République a renoncé à se prononcer sur le contenu des croyances ou la qualité des pratiques, à condition que l’ordre public soit respecté. De même que les cathos intégristes peuvent célébrer des messes en latin avec prêtres en soutane et laïcs en chasubles frappées de la croix, les bigotes musulmanes ont bien le droit de se réunir affublées comme elles le souhaitent. C’est une liberté fondamentale, c’est la République.
En l’espèce, les atteintes à l’ordre public (menaces et insultes) viennent des adversaires de la manifestation, non de ses organisateurs : elles ne peuvent donc être invoquées contre l’exercice d’une liberté publique. Le sénateur-maire des Pennes-Mirabeau a renoncé à interdire l’évènement – ce qui eût sans doute été jugé illégal. Mais l’annulation de la journée par le club aquatique, annoncée le 9 août en accord avec le maire, a tout d’une « discrimination pour refus de fourniture d’un service à raison de la religion », prévue et sanctionnée par le code pénal.
En revanche, Smile 13 doit jouer franc-jeu ! Car quand sa trésorière déclare au Monde : « Nous sommes une association culturelle et sportive, pas cultuelle. », elle joue sur les mots. Mais l’exemple vient de haut, puisque c’est ce que fait régulièrement… le Conseil d’Etat, pour autoriser le financement public de lieux de culte, ou de manifestations religieuses ! L’objet de Smile est « d’encourager les femmes à s’engager dans des actions communes et à contribuer à leur épanouissement notamment sur la vie sociale et culturelle, les loisirs et les sports. Mais également pour favoriser l’entraide et la solidarité entre femmes. » Sauf qu’il ne s’agit pas de n’importe quelles femmes…
Car Smile est l’acronyme de « Sœurs Marseillaises Initiatrices de Loisirs et d’Entraide ». Or « sœurs » exclut les non-musulmanes – pour ne rien dire de l’obligation de respecter la « awra ». Quant au site de Smile, il commence ainsi ses annonces : « As salam ‘alaykum wa Rahmatulahi wa Barakatu ». Pour les dons,« mobilisation de la oumma » (communauté des croyants). Les références religieuses sont omniprésentes, jusque dans les activités proposées : atelier cuisine Ramadan, cours d’arabe du Coran à la mosquée, piscine avec « tenue adéquate » (décrite plus haut !) – « mais soyez à l’aise quand même (sic) on est là pour se détendre » (défense de rire !)… Bref, il s’agit d’une association religieuse fermée.
Oui, c’est du communautarisme prosélyte. Oui, c’est d’une bigoterie rétrograde et militante. Et pourtant, rien de tout cela n’est interdit par la loi ! Smile 13 a donc saisi le « Collectif contre l’islamophobie en France » (émanation des Frères Musulmans ), qui n’aura aucun mal à démontrer devant le juge l’illégalité dont elle est victime. Résultat probable : une victoire de plus offerte au militantisme islamiste ?
Amis laïques, manifestons, dénonçons, expliquons, donnons de la voix, mais ne permettons pas qu’on touche aux libertés publiques. Ne comptons pas sur la loi pour faire la chasse au communautarisme : il est à combattre, mais on ne peut l’interdire.
L’égalité hommes-femmes dans l’espace public n’est pas (encore) protégée par le droit !
Oui mais, que penser de l’image de la femme ainsi mise en avant ? Les activités proposées, loin de lui permettre de « se détendre », visent à l’enfermer dans des assignations sexuées à prétexte religieux (ignorées de la majorité des musulmanes en France), à l’interdire aux regards des hommes (sauf son mari), à la réduire à raser les murs et à s’exclure de la vie sociale voire professionnelle : tout esprit progressiste ne peut que se révolter au nom de l’émancipation et de l’égalité femmes-hommes !
Certes : mais il ne peut l’exprimer qu’à titre privé. Car aucune loi ne permet en la matière la mise en œuvre du principe –pourtant constitutionnel- de l’égalité entre hommes et femmes. Pire : le Conseil d’Etat a estimé que « le principe d’égalité des hommes et des femmes n’a pas vocation à être opposé à la personne elle-même, c’est-à-dire à l’exercice de sa liberté personnelle.»
Position saluée par la CEDH, dans son arrêt du 1er juillet 2014 Sas c. France, relatif à la loi du 11 octobre 2010 dite « loi burqa » : « un État partie ne saurait invoquer l’égalité des sexes pour interdire une pratique que des femmes – telle la requérante – revendiquent dans le cadre de l’exercice des droits que consacrent ces dispositions, sauf à admettre que l’on puisse à ce titre prétendre protéger des individus contre l’exercice de leurs propres droits et libertés fondamentaux. »
On peut donc interdire à quiconque d’obliger une femme à se voiler, mais non empêcher celle-ci de le faire si elle dit le désirer. La question de savoir si ce désir est réellement sincère, libre et éclairé, ne sera évidemment pas posée : la « servitude volontaire » est ainsi protégée par le droit.
L’autre question taboue est celle de la pression ainsi entretenue sur les autres femmes, habitant les mêmes quartiers, ou supposés appartenir à la même communauté ethnique ou culturelle – autrement dit du prosélytisme militant que constitue cet affichage religieux extrême. Qu’il soit muet, de l’ordre du « passage à l’acte » ne change rien à l’affaire : l’objet est bien de concrétiser la oumma, par l’affichage collectif de signes auto-discriminants distinguant les « croyants » (supposés) des « mécréants ». La « liberté de religion » sert de paravent à une entreprise de monopolisation religieuse de l’espace social.
Or la CEDH, dans l’arrêt cité, n’a admis la « loi burqa » que de justesse, rejetant explicitement l’argument de l’égalité hommes-femmes (comme celui de l’ordre public), et ne retenant que « la préservation des conditions du “vivre ensemble” en tant qu’élément de la “protection des droits et libertés d’autrui” ». Ce « vivre ensemble » est une réponse bien faible aux questions posées !
Citoyens des Etats signataires de la Convention, encore un effort pour être réellement féministes ! En 2016, au nom usurpé d’une « liberté de la femme de s’afficher inférieure » (et de chercher à l’imposer aux autres), on ne peut réaliser par la loi une véritable égalité hommes-femmes dans la vie sociale et l’accès à l’espace public. Voilà un combat international à mener !
Protégeons d’abord la sphère publique, où même le comportement des usagers est réglementé !
Face à l’impasse du droit (car l’évolution des juridictions internationales, CEDH et CJUE tend à privilégier la « liberté de religion »), que faire ? Certainement pas réclamer, comme le font la droite et l’extrême-droite, par pure posture politicienne, la multiplication des interdits et restrictions aux libertés – qui ne tiendraient pas cinq minutes devant un juge, même français.
Si le principe de laïcité ne s’applique qu’à la sphère publique, c’est là qu’il faut le défendre ! Car tout le monde a affaire, un jour ou l’autre, aux autorités et aux services publics. Or, comme l’a admis la CEDH à propos de notre hôpital public, c’est « un lieu où il est demandé également aux usagers, qui ont pourtant la liberté d’exprimer leurs convictions religieuses, de contribuer à la mise en œuvre du principe de laïcité (…) ; la réglementation française « y fait primer les droits d’autrui, l’égalité de traitement des patients et le fonctionnement du service sur les manifestations des croyances religieuses ».
Ah, que Mme Vallaud-Belkacem n’a-t-elle réfléchi de la sorte, à propos des adultes accompagnateurs de sorties scolaires, au lieu de proclamer que « l’autorisation des signes religieux est la règle, l’interdiction l’exception » – formule juridiquement inexacte, mais qu’affectionne l’Observatoire de la Laïcité… Les « mamans voilées » vont-elles pouvoir accompagner les sorties scolaires à la piscine en « Jilbab de bain » même si leurs filles y restent interdites de voile ? On nage… dans l’absurdité.
Pourtant, quelle meilleure occasion « d’intégration » (pour qui croit que c’est la question posée ), que d’apprendre à ôter ses signes religieux le temps d’un accompagnement scolaire ? La laïcité, ce n’est pas « il est interdit de porter un voile », mais « vous pouvez remettre le voile à la sortie ! » ; c’est l’apprentissage d’une « gymnastique civique » entre l’espace réglementé du service public, et l’espace civil, libre. La loi du 15 mars 2004 réglementant le port des signes religieux par les élèves de l’école publique a contribué à cette pédagogie pour des milliers de jeunes filles : qui peut aujourd’hui le nier ?
Mais aussi, quel meilleur obstacle au développement de l’intégrisme à base communautariste (le califat dans certains quartiers ?) que la préservation rigoureuse de la laïcité des services publics, qui s’applique y compris aux usagers comme l’a rappelé le Conseil d’Etat lui-même : « Pour les usagers, qui ne sont pas soumis à l’exigence de neutralité religieuse, des restrictions à la liberté de manifester des opinions religieuses peuvent résulter, soit de textes particuliers, soit de considérations liées à l’ordre public ou au bon fonctionnement du service ». Restrictions que la Haute Assemblée applique explicitement aux« parents d’élèves qui participent à des déplacements ou activités scolaires » – passage caviardé par l’Observatoire de la laïcité, et ignoré par Mme Vallaud-Belkacem !
En résumé, au lieu de multiplier les interdictions dans l’espace civil (la loi « burqa » a marqué la limite), sachons utiliser pleinement les restrictions qui s’appliquent dans la sphère publique, y compris aux usagers – et, bien sûr, exiger des agents et des services la neutralité la plus absolue. Vigilance d’autant plus nécessaire que même cette neutralité des agents publics français pourrait un jour être contestée au nom de la directive européenne contre les discriminations…
Quant à l’émancipation de la femme, elle n’a surtout rien à attendre des activités communautaristes qui visent juste à aménager sa prison. Au lieu de la formation des imams, c’est de la relance de l’éducation populaire tournée vers l’ensemble de la population, à commencer par les « quartiers », que devraient se préoccuper les pouvoirs publics – or les vivres ont été coupés aux associations de terrain pour motifs budgétaires. Et les partisans de l’égalité femmes-hommes ne devraient-ils/elles pas s’investir davantage dans l’éducation populaire, et auprès des femmes qui en ont le plus besoin – voilées ou pas ? C’est dans les consciences individuelles que se perd ou se gagne le combat laïque.
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