Liste en construction …Je rassemble ici les titres des ouvrages, pour la plupart des romans, qui m’ont marquée, que j’ai particulièrement aimés et que j’ai eu du plaisir à lire. Cette liste est complètement subjective. Ce sont mes goûts, mes choix, mes plaisirs. J’essaierai, au fil du temps, de dire pourquoi j’ai aimé ces oeuvres.
Romans :
Gustave Flaubert : Madame Bovary, Salambo
Honoré de Balzac : Les Chouans, la peau de chagrin
Isaac Bashevis Singer : Le Manoir, nouvelles
Karen Blixen : le dîner de Babette, La ferme africaine
André Brink : un turbulent silence
Marguerite Duras : Un barrage contre le Pacifique,
Ken Follett
Les piliers de la terre. La construction des cathédrales en Angleterre au Moyen-Age. Le roman raconte la vie quotidienne des ouvriers et des villageois, les luttes de pouvoir entre le roi, le clergé, les bourgeois. Comme dans tous ses romans, Ken Follett s’appuie sur une solide documentation et crée des personnages aux vies tumultueuses et passionnées, dans un mélange artistique de politique, d’histoire, de techniques, de suspense et de sexe.
Anatole France
Le lys rouge. Une histoire d’amour torride entre une jeune bourgeoise parisienne et un peintre. L’écrivain exprime avec une grande justesse la passion intérieure, à la fois physique et psychologique de l’héroïne. Je suppose qu’il a utilisé sa grande connaissance des femmes qu’il séduisait, qu’il écoutait et qu’il observait pour mieux les piller. L’homme était un prédateur impénitent qui a eu le mérite de savoir raconter le trouble, la passion, la douleur et le désespoir dans lesquels il plongeait ses conquêtes, les conduisant parfois au suicide.
Yasunari Kawabata : Nuée d’oiseaux blancs, Kyoto
Rudyard Kipling : Kim, Simples contes des collines
Jean de la Fontaine : fables
Gaston Leroux : le fantôme de l’opéra
Guy de Maupassant : nouvelles
J’aime beaucoup l’écriture de Maupassant que je trouve concise, aérée et souple.J’aime aussi ses histoires qui mettent en scène des personnages et des situations avec finesse et humour. Je recommande souvent aux étrangers qui apprennent le français de le lire.
Amélie Nothomb : La métaphysique des tubes, Stupeurs et tremblements
Soseki
l’Oreiller d’herbes. « L’oreiller d’herbes » est une métaphore qui désigne le champ dans lequel s’endort le voyageur à la belle étoile. Ce roman philosophique raconte l’histoire d’un peintre qui, ne pouvant plus peindre, va rechercher l’inspiration dans un village de montagne. Là, il va peindre les tableaux les plus magnifiques, les plus parfaits … dans sa tête.
Lu Xun : récits
Alba de Vasconcelos : Back Street
Le Lys de Brooklyn : Betty Smith
Henry James : les papiers de Jeffrey Aspern, nouvelles
Evguénia Gainsbourg : Le vertige, Sous le ciel de la Kolyma
Michelle Kahn: Shanghaï la juive
Anna Langfus : Le sel et le souffre
Louis Bromfield : La mousson
Stéfan Zweig
La pitié dangereuse. Le roman d’une histoire d’amour opportuniste entre un officier en garnison dans une petite ville autrichienne et une jeune fille handicapée. L’écriture, d’une finesse et d’une sensibilité extrêmes, traduit les subtiles contradictions du sentiment amoureux démontrant que le sentiment que l’on éprouve de son propre amour pour autrui est plus important que l’objet de cet amour et de ce qui serait la réalité de l’amour. Un chef d’oeuvre d’analyse psychologique qui permet de comprendre la grande amitié qui régnait entre Sigmund Freud et Stefan Zweig. Le premier utilisait les romans de son ami pour étudier des cas psychologiques à une époque où la psychanalyse naissante manquait de documentation clinique.
Ivresse de la métamorphose ou la demoiselle des postes
Lettre d’une inconnue
Daphné du Maurier : Les souffleurs de verre, Rébecca
Ruth Rendell ou Barbara Vine (pseudo) : Le journal d’Asta
Lady Rendell siège à la chambre des lords, en Angleterre, pour les affaires sociales. Au Royaume-Uni et en Amérique, elle a été couverte d’honneurs et de récompense pour ses écrits dont nombre ont été adaptés au cinéma ou à la télévision. En France elle est moins connue.
Chaque roman de Rendell nous fait pénétrer dans une communauté britannique différente comme si nous y étions. Le décor est toujours planté avec grand soin. La psychologie des personnages est extrêmement détaillée comme passée au spéculum de l’écrivaine. L’aboutissement du suspense est inattendue. L’écriture est incisive, précise, littéraire voire poétique. J’ai la chance de pouvoir la lire en anglais et c’est un régal.
Essais
Christophe Dejours : La souffrance au travail
Dejours est psychiatre. Il a été le premier à publier un essai sur le coût psychologique, voire psychiatrique, du travail.
Kandinsky : Du spirituel dans l’art
L’ouvrage fondateur du BauHaus dans lequel le peintre Kandinsky expose sa philosophie.
Elisabeth de Feydeau : Les parfums. Histoire, anthologie, dictionnaire. Collection bouquins. Ed. Robert Laffont
Au début de l’histoire des parfums, on trouve l’encens et l’huile parfumée, des odeurs de sainteté, une manière de se présenter devant les divinités. Le Dieu sent bon, l’homme sent la mort. Le parfume a ensuite été tour à tour et à la fois médicament, potion, élixir et cache misère. Il servait à masquer sa propre odeur et celles d’autrui comme celle des miasmes quand l’hygiène n’était pas accessible à tous le monde et que le tout à l’égout n’existait pas. Une histoire passionnante et édifiante.
Biographies et autobiographie
Herbert Lottman : Gustave Flaubert
Un énorme pavé qui nous entraîne dans le sillage de Gustave Flaubert comme si nous vivions dans sa poche. On crée, on respire, on souffre, on questionne, on attend avec l’écrivain. Un travail magnifique qui se lit avec grand plaisir.
Certaines anecdotes sont à la fois attendrissantes et comiques comme la dépendance de Flaubert vis à vis d’yvan Tourgueniev http://www.tourgueniev.fr/?page_id=29 dont l’opinion lui importait beaucoup. Flaubert réunissait ses amis chez lui, dont Maupassant et George Sand, pour leur lire ses pages au fur et à mesure qu’il les terminait. Tourgueniev annonçait sa visite mais Gustave l’attendait en vain parce que Tourgueniev était amoureux fou de Pauline Viardot, 2gérie, cantatrice et soeur de la Malibran et qu’il la suivait partout, notamment au cours de parties de chasse en Seine et Marne. Pauline étant mariée, Tourgueniev avait gagné les bonnes grâces de son mari et participait à la vie de famille…http://fr.wikipedia.org/wiki/Pauline_Viardot
Flora Tristan : Pérégrinations d’une paria
Jules Puech : Flora Tristan
Danielle Digne : Rosa Bonheur
Une très belle biographie de la peintre animalière écrite avec précision et simplicité.
Karen Blixen
ARTS
Le Japonisme
Sublime indigo
Revue FMR
J’ai dû presque tout lire les ouvrages de Ken Follett.Formidable auteur .
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Bonjour, je tombe sur votre bibliothèque par hasard….et tressaille de joie en voyant Le Lys de Brooklyn, un roman magnifique et malheureusement oublié.
Je me permets d’ajouter le nom de l’auteur que je ne vois pas : Betty Smith.
Et cela m’amuse de constater que tous les livres que vous mentionnez, absolument tous, sont dans ma bibliothèque et ont compté pour moi.
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Marrier, les grands esprits se rencontrent ;-)))
Je devrais en effet compléter la bibliographe que j’ai faite il y a un certain temps de mémoire et c’est pour cela qu’il y manque des noms d’auteurs. Merci de me le rappeler
LC
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Chère amie,
Je ne vais pas étaler mes états de service : disons rapidement que j’ai assisté (et indirectement participé) aux débuts du MLF en 1971, et que j’estime que le programme « les mêmes droits que les hommes dans tous les domaines » reste d’une actualité et d’une justesse absolue. Je me prétends donc « féministe ».
Mais contrairement à vous, je pense qu’il y a plusieurs féminismes, aussi éloignés que pouvaient l’être le PCF et la SFIO après le Congrès de Tours de 1920. Au moins deux, peut-être davantage… Ce ne sont pas seulement des « courants », mais des optiques différentes.
Puisque nous évoquons la prostitution et la pornographie, je suis persuadé que Simone de Beauvoir, encore vivante, aurait signé l’appel lancé récemment par Elisabeth Badinter et (son vieil ami) Claude Lanzmann…
Peut-on se dire hostile à la prostitution en soi ? Je préfère dire que je suis hostile à toute exploitation. Lutter contre l’exploitation de la femme, en l’occurrence, c’est se battre contre le proxénétisme. You can count me in ! comme disait John Lennon. Infliger des amendes aux clients, c’est mettre la charrue avant les boeufs, c’est fragiliser les prostituées elles-mêmes, c’est renforcer le pouvoir des proxénètes, bref c’est atteindre l’inverse de ce qu’on souhaite.
G * * *
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Je ne trouve aucun autre endroit sur votre blog où on puisse réagir, alors je le fais ici.
Je ne suis pas d’accord avec vos réactions sur Elisabeth Badinter et le Monde à propos de la prostitution. C’est un point.
Mais en l’occurrence, le problème est qu’on ne peut plus parler, depuis pas mal de temps, DU « féminisme », mais DES « féminismes ». Quoi de commun entre le féminisme sectaire, désormais allié aux Etat-Unis par l’extrême droit la plus puritaine, et un féminisme ouvert, baptisé « prosexe », qui défend des positions antagonistes ?
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Gérard,
Je regrette, il n’y a qu’un féminisme, celui qui consiste à obtenir pour les femmes les mêmes droits que les hommes dans tous les domaines.
Par contre, il y a différentes manières d’y arriver, différents courants comme il y en a dans les partis politiques ou les religions.
Si pour vous être hostile à la prostitution et à la pornographie c’est être plus sectaire que féministe il va vous falloir relire le deuxième sexe de Simone de Beauvoir, par ex
Quant à associer certain courant féministe à l’extrême droite, revoyez les positions de Badinter qui prêche avant tout pour ses copains style DSK, une philosophe de salon qui est très loin des réalités de l’oppression des femmes comme les pauvres filles exploitées et violées
Qui a intérêt à ce que les femmes soient exploitées comme sous hommes si ce ne sont les riches, de gauche comme de droite ?
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Je trouve votre position sur le féminisme est juste, mais malheureusement, nous vivons encore dans un monde ou l’homme domine parcque la violence, la puissance, la bétise, le pouvoir,…… la cause est la société,…..
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Certes la société pèse mais la société c’est vous, c’est moi et bien d’autres qui peuvent agir à leur porte avec leurs propres moyens et c’est déjà ça 😉
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Gérard,
Vous vous méprenez totalement sur la philosophie de Simone de Beauvoir.
Son amie Anne Zélensky avec laquelle elle a fondé la Ligue du droit des femmes, est totalement opposée à la prostitution et à la pornographie…
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Bonsoir,
J’ai l’impression que nous passerions beaucoup de temps à expliciter la position exacte de Simone de Beauvoir qui – par exemple – s’était opposée à la loi Marthe Richard sur la fermeture des maisons closes.
La question que je pose est : peut-on « s’opposer » à la prostitution et à la pornographie ? S’opposer à la pornographie est, d’abord, une absurdité. Comment pensez-vous vous opposer à quelque chose qui relève du fantasme, c’est-à-dire de l’imaginaire ? La pornographie est un rêve – peut-être pour vous un cauchemar, mais ça n’a pas d’importance. Que souhaitez-vous ? Sans doute la censure. mais on ne peut censurer que des supports matériels. Vous ne pourrez pas censurer l’imagination des gens. En ce sens, je suis désolé de vous dire que la pornographie est indestructible.
La prostitution, elle, concerne les corps. S’opposer à la prostitution, c’est refuser à chacun la libre disposition de son corps. Soyez logique : il faut dans ce cas interdire de nouveau l’avortement. Connaissez-vous des prostituées ? J’en connais quelques-unes, qui ne sont pas soumises à un proxénète. Au nom de quoi allez-vous leur interdire de prêter leur corps contre de l’argent ?? Si votre position est moralisatrice, inutile de discuter. Mais sinon ????
G ***
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