Dans la vidéo ci-dessus on voit le candidat Mahjoubi flatter les chiens pour attirer les maîtresses et maîtres dans son escarcelle électorale. Pour ma part, je n’ai pas cru une seconde à cette obséquiosité car Mounir fréquente le PS depuis son adolescence et ne peut pas avoir été formé à ses pratiques d’effets d’annonce, de promesses non tenues, de manipulation , d’hypocrisie et de mensonges droit dans les bottes.
Dans le XIXème arrondissement, nous avons beaucoup vu le candidat député Mounir Mahjoubi pendant la campagne pour les élections législatives. Et depuis, plus rien, Monsieur Mahjoubi est aux abonnés absents.
Nos dirigeants ont beaucoup parlé de supprimer le cumul des mandats pour les élus en omettant le cumul des fonctions pour les ministres. Comment peut-on réellement remplir des fonctions de député et de ministre en même temps sauf à sacrifier l’une des deux ? Bien entendu les personnes concernées nous donnent la réponse : la suppléante du député fera le job. Et pourtant, nous ne l’avons pas élue, toute la campagne a reposé sur la personne de Mounir aui a donné de lui-même tout ce qu’il était possible de donner et même au-delà puisqu’il a été caresser dans le sens du poil les chiens et leurs maitres.
Avant son élection à la députation de la XVIème circonscription, Mahjoubi avait été nommé -pas élu- secrétaire d’Etat au numérique et ses fans le plaignaient de prendre autant de risques en tentant la députation : le pauvre il risque tout perdre, s’il perd les élections il devra renoncer à son poste de ministre, comme il prend des risques, comme il est courageux ! Objectivement, Mahjoubi ne prenait pas beaucoup de risques car la population du XIXème vote socialiste depuis des décades et le PS lui en est reconnaissant en distribuant des subventions et des locaux aux associations qui lui sont fidèles, des logements et des emplois associatifs à ses électeurs qui sont totalement captifs. Si on prend en compte les abstentions et les votes blancs, les seuls qui ont tout à perdre si la droite passait sont ces électeurs socialistes et leurs semblables. Voter Macron était la principale voie de maintien de la dictature socialiste, Hollande et Cambadélis, premier secrétaire du PS étant en chute très libre. Car si LREM se fait passer pour une nouveauté, ses dirigeants et une bonne partie de ses militants ont fait toute leur carrière au PS qui les a formés.
Pour les habitants du XIXème il n’y a pas de changement au niveau de l’efficacité du député. Cambadélis était un député absent et Mounir Mahjoubi marche sur ses traces. Si Cambadélis a pu rester en poste aussi longtemps, pourquoi Mahjoubi ne le pourrait-il pas avec les mêmes méthodes et le même électorat bobo? Ah, mais c’est que nous n’avons rien compris, Mounir est ministre et il a embauché une suppléante Delphine O pour faire son job de député. Mme O ne manque pas de lauriers à son palmarès mais elle est spécialiste du Moyen-Orient et de la révolution iranienne ce qui aura certainement une incidence sur ses choix politiques et législatifs.
Que nous dit le site de l’Assemblée nationale sur le travail de Mme O en tant que député ? Rien. Pas de question, pas de rapport, pas de proposition de loi…
Vous l’avez compris, Mounir Mahjoubi a délégué la députation à Delphine O à laquelle nous devons nous adresser pour tout ce qui touche le XIXème. Pour la contacter :
Assemblée nationale, 126 Rue de l’Université, 75355 Paris 07 SP
Qui va toucher l’indemnité du député, Mounir ou Delphine ? Les deux ? Mounir aura-til aussi droit à un bureau et l’équipement qui va avec, va-t-il cumuler les avantages en espèces et nature du ministre et ceux du député ?
Je ne sais pas ce que vous en pensez mais je me sens abandonnée par un candidat qui a fait du tapage, du porte porte, de la séduction, des promesses , trois petits tours et s’en est allé. Séduits et abandonnés nous sommes. Qui a dit que LREM était la figure de proue du Grand Changement ?
Madame Figaro. – Ce qui frappe d’emblée dans votre livre, c’est votre liberté totale de parole. Depuis que vous avez quitté vos plus hautes fonctions (1), vous n’êtes plus soumise au devoir de réserve ? Simone Veil. – J’avais envie d’écrire, depuis plusieurs années déjà. Dégagée en mars dernier de mes activités officielles, je pouvais aborder librement certaines questions. Je n’ai jamais eu envie de faire une carrière politique, jamais vraiment eu d’ambition pour cela. Les choses se sont faites un peu malgré moi, par hasard. Dans certains cas, par chance. J’aime faire des choses, pouvoir les maîtriser. J’ai toujours eu beaucoup de mal à m’inscrire dans un parti, je suis trop indépendante. En 1979, j’ai choisi d’entrer à l’UDF parce que Giscard m’avait demandé de conduire une liste pour les élections européennes. C’était la première fois qu’il y avait un Parlement élu au suffrage universel, avec en plus une femme à sa tête. J’ai eu l’impression exaltante de symboliser l’Europe, d’être son visage. Certains s’étonnaient qu’après avoir été déportée je sois à ce point attachée à la réconciliation franco-allemande.
Européenne, vous l’étiez dès 1945…
Simone Veil. – C’est la leçon de ma mère. Mon père, prisonnier de guerre en 1914 à Maubeuge, était viscéralement antiallemand. Maman pensait, elle, qu’on aurait dû écouter ceux qui étaient pour la paix : Gustav Stresemann, Aristide Briand… Dès mon retour des camps, j’étais convaincue que si nous ne faisions pas la paix cette fois avec les Allemands, nous étions bons pour une troisième guerre mondiale et des horreurs encore pires – si cela était possible – que celles qu’on avait vécues. Pour les générations futures, il fallait construire cette Entente qui, à mes yeux, ne devait pas se limiter à l’Allemagne et à la France. Au sortir de la guerre, on ne s’imaginait pas que l’Union soviétique disparaîtrait, et que l’on pourrait faire l’Europe avec les pays de l’Est. Pour moi, cela a été une grande satisfaction. Mais je trouve que nous avons été très mesquins avec ces pays. Regardez récemment avec le référendum…
En janvier 2005, vous êtes allées ensemble à Auschwitz pour le soixantième anniversaire de la libération des camps. Qu’est-ce que ce voyage a changé entre vous ? Deborah Veil. – C’était très important pour moi de faire ce voyage avec ma grand-mère, plutôt qu’avec ma classe. Nous y sommes donc allées, avec mon père, mon oncle, mes cousins également. Simone Veil. – Parmi les petits-enfants (Simone Veil en a douze, NDLR), certains n’ont pas souhaité venir. On les a laissés complètement libres. Un de mes fils avait toujours dit que jamais il ne pourrait le supporter. J’ai compris. Il ne faut jamais forcer les gens. C’est très personnel, une réaction intime. Deborah Veil. – Le camp lui-même est tellement aseptisé, il n’y a plus de fours crématoires… J’étais très émue quand tu m’as montré où tu dormais. Simone Veil. – On est allées ensemble dans le bloc, celui où j’ai été… On voit comment on couchait, c’est-à-dire à cinq, six, sept sur un espace grand comme la moitié de cette table. Deborah Veil. – Et les murs de ces blocs que les gens ont griffés… tellement… C’est insupportable. Simone Veil. – Il faut y aller si l’on pense que… enfin… si l’on sent qu’on peut supporter. C’est tout de même important.
Quand avez-vous parlé à vos enfants ? Avez-vous sauté une génération pour vous confier peut-être plus facilement à vos petits-enfants ? Simone Veil. – Je ne sais pas… J’ai dû en parler davantage avec mes fils. À ce moment-là, Auschwitz était plus proche. Dans nos conversations, c’était sous-jacent. Ils ont lu des livres, ils m’en parlent. C’est très présent.
Vous dites, Deborah, que ça vous accompagne dans votre vie de tous les jours… Deborah Veil. – Je me souviens très bien du jour où ma mère m’a expliqué ce qui s’était passé pendant la Seconde Guerre mondiale… Le jour où, dans ma petite tête d’enfant, j’ai cessé d’avoir la foi. Complètement et définitivement. J’avais 8 ans. Très peu de temps après – tu te souviens? –, j’ai fait un exposé en classe. Je t’avais posé des questions sur ta déportation, bien plus librement que je ne le ferais aujourd’hui. La maîtresse était en colère contre moi, car personne d’autre dans notre classe à cet âge-là ne savait. Je n’imagine pas, une fois qu’il n’y aura plus personne pour témoigner directement, que la Shoah tombe dans l’oubli. C’est mon devoir, en tant que petite-fille de ma grand-mère, de m’assurer que la mémoire soit transmise. Simone Veil. – La transmission, c’est compliqué. Je me souviens d’une rencontre organisée sur la Shoah au Parlement européen, à Strasbourg. J’avais dit qu’il faut trois générations pour qu’on puisse en parler. Et je me référais ainsi à Moïse qui reste dans le désert pendant quarante ans. Quarante ans, c’est la troisième génération. Pour ceux qui sont les enfants ou les très proches…, ils ne le supportent pas. Avec la troisième génération, la distance est faite et, en même temps, la volonté de l’assumer.
Pour les petits-enfants de déportés, la troisième génération, vous êtes quelqu’un de proche. Face à la barbarie, votre témoignage est très positif. D’une volonté d’anéantissement est sorti un message de vie… Simone Veil. – Je vous remercie. Parce que nous, nous avons le sentiment que nous sommes des optimistes, contrairement à l’image que l’on a donnée des survivants. En définitive, nous avions l’impression que c’était une victoire d’être rentrés – je ne parle pas de toutes les pertes que nous avons eues. On y a réchappé. On se disait : si quelques-uns rentrent, il faut qu’ils rentrent pour raconter. C’était ça qui nous portait. Ça qui comptait. Deborah Veil. – L’histoire de ma grand-mère, je la porte en moi. Je me sens très concernée, non pas frustrée ou étouffée par le poids de cette mémoire. Pas du tout. Au contraire.
C’est presque une richesse ? Deborah Veil. – Presque, oui. Simone Veil. – Oui, il faut profiter de la vie.
À vingt-sept ans, Simone Veil, vous aviez déjà un mari, trois enfants et un métier très prenant. «Une femme qui en a la possibilité se doit de poursuivre des études et de travailler, écrivez-vous, il y va de sa liberté et de son indépendance.» Là encore, c’est un message que vous retenez de votre mère ? Simone Veil. – Absolument. Mes sœurs et moi-même, nous avons beaucoup souffert de voir notre mère tellement dépendante de son mari. Certes, elle était sa passion. En même temps, elle n’avait aucune liberté financière, et je l’ai vue mentir héroïquement pour m’acheter un petit pain au chocolat.
Cette autonomie financière, Deborah, vous semble-t-elle également indispensable ? Deborah Veil. – Elle s’impose, comme une évidence. Mon père m’a toujours élevée dans cette idée. Simone Veil. – Aujourd’hui, c’est passé dans les mœurs. Ça a été LE grand conflit avec mon mari : je lui ai toujours dit que je ne céderais jamais là-dessus.
Mère et ministre, vous n’étiez alors jamais à la maison avant 22 ou 23 heures… Deborah Veil. – Jamais dans les propos de mon père je n’ai vu transparaître un manque, une souffrance. Quand je vois les enfants de ma grand-mère, je me dis que pas une seconde ils n’ont manqué de quoi que ce soit. Ce sont des hommes avec de telles qualités humaines… Ma grand-mère a eu totalement raison dans un monde d’hommes de s’imposer ainsi. Simone Veil. – Je ris, parce qu’un jour je suis rentrée à la maison et j’ai vu Pierre-François, qui avait cinq ans à peine, la main bandée. Son frère Jean, de sept ans son aîné, me raconta alors que le petit s’était blessé contre une porte vitrée, qu’ils étaient allés ensemble chez le pharmacien, puis à l’hôpital Necker… Il était manifestement très content de son rôle ! Ça n’a pas changé…
Que pensez-vous des différences de statut, des écarts de salaires qui persistent entre hommes et femmes? Simone Veil. – Je trouve que la France est dans un état honteux à cet égard par rapport aux autres pays européens. Des femmes en politique, il y en a très peu. À l’Assemblée, pratiquement aucune n’est en situation de responsabilité. Dans les entreprises privées, dans l’Administration, c’est la même chose. Juste après l’épisode des Juppettes, nous avons fait adopter des textes. Ils ne sont toujours pas respectés. Les partis politiques préfèrent continuer de payer des amendes. Je suis étonnée – et je l’ai fait savoir – qu’il n’y ait pas quelqu’un, dans le gouvernement actuel, chargé de ces questions, et que personne ne proteste. Je ne sais pas comment tu ressens ça, Deborah : si, pour toi, l’égalité entre les hommes et les femmes doit être une égalité de principe, fondée sur le fait qu’il n’existe pas de différence entre les sexes… Moi, j’ai tendance à penser qu’en plus – car il y a un plus ! –, comme les hommes et les femmes ne sont pas faits de la même façon, c’est un enrichissement pour la société. Bientôt, il y aura un colloque autour de Simone de Beauvoir, et je pense qu’on va discuter de tout ça. Deborah Veil. – Je pourrai venir avec toi ? Simone Veil. – Mais oui !
Vous êtes restée sept années à l’Administration pénitentiaire, de 1957 à 1964… Comment jugez-vous la situation des prisons aujourd’hui ? Simone Veil. – C’est effrayant. Nous n’avons pas construit suffisamment de nouvelles prisons, et les conditions de détention sont épouvantables. Le budget de la Justice a un tel retard, voilà le drame.
Simone Veil, icône de la République française
«Avec l’âge, je suis devenue de plus en plus militante de la cause des femmes», écrivez-vous…
Simone Veil. – Je m’en suis toujours occupée… Mais ma popularité reste d’abord liée au texte de loi sur l’IVG voté en 1974. À l’époque, je me suis demandé si les hommes n’étaient pas finalement plus traumatisés par la contraception que par l’avortement. C’est la contraception qui consacre la liberté des femmes et leur donne la maîtrise de leur corps. Une idée alors insupportable pour les hommes. Par ailleurs, autour de 1968-1969, les responsables politiques et économiques cherchaient à inciter les femmes à travailler. Comme à faire venir des travailleurs immigrés. Je me souviens d’avoir dit alors : «Au fond, les femmes et les immigrants, c’est pareil. On les emploie quand on en a besoin, on les renvoie quand on n’en veut plus.» Je suis favorable aux mesures de discrimination positive, car au moins elles font avancer les choses. Dans les banlieues, on le constate. Pour les femmes, dans certains cas, ça me paraît aussi souhaitable.
Vous dites que ce que vous avez obtenu dans la vie, vous l’avez obtenu précisément parce que vous êtes une femme… Simone Veil. – Je l’ai toujours ressenti comme cela : je suis la femme alibi. C’est aussi pour ça que j’ai fait beaucoup de choses. Quand venait un projet, on disait : «Ah… et si on lui demandait, à elle.» Je suis entrée au gouvernement de Jacques Chirac en 1974, parce que le nouveau président, Giscard d’Estaing, avait promis aux Français qu’il nommerait des femmes. Quand j’ai présidé le Parlement européen, c’était aussi l’idée, même si je crois que Giscard voyait surtout un symbole fort dans le fait que j’avais été déportée. Je dois quelque chose aux femmes. J’étais un peu une exception.
À Auschwitz aussi, vous pensez qu’être une femme vous a sauvée ?
Simone Veil. – Oui, encore que… au camp, c’était autre chose. J’y suis arrivée en pleine santé, à 16 ans. Quinze jours avant, j’étais à Nice. La plupart de ceux qui arrivaient à Auschwitz étaient restés très longtemps dans des ghettos, ou bien détenus ailleurs… Un jour, une femme – c’était une architecte – avait réussi à négocier deux robes, elle m’en a donné une. Une robe, ça changeait les choses. Et puis, j’avais eu la chance d’être dans un convoi où l’on ne m’avait pas rasé les cheveux. C’est sans doute pour cette raison que la chef de camp, une Polonaise brutale avec les autres déportées, m’a désignée pour travailler dans un autre camp moins dur, avec ma mère et ma sœur…
Votre livre est traversé par le personnage de votre mère. Dans un très beau passage, il semble qu’à 80 ans ce soit vous, son enfant, qui êtes devenue sa protectrice. Deborah, il vous arrive d’avoir envie de protéger votre grand-mère, plus qu’elle ne vous protège ? Deborah Veil. – Je me sens encore très protégée, je n’ai rien vu du monde ! J’ai énormément de chance. Simone Veil. – Ce qu’il y a aussi, c’est que ta mère n’a pas besoin d’être protégée. Moi, à 6 ans, je protégeais déjà la mienne. Je bataillais avec mon père, qui n’était pas comme il aurait dû être avec elle. Au camp, elle se laissait voler sa soupe si on ne la protégeait pas. En janvier 1945, pendant la marche de la mort, dans la neige, le froid, on a marché soixante-dix kilomètres, comment a-t-elle pu supporter cela dans son état… Des gens s’accrochaient à elle. Je leur disais : «Non. Vous marchez ou vous ne marchez pas, mais vous n’entraînez pas maman dans la mort.» Et je les repoussais (les nazis fuient l’avancée des Russes, entraînant avec eux quelque quarante mille déportés par – 30C°, NDLR.).
Vous parlez d’un amour maternel qui va vous donner une force immense… Simone Veil. – En ayant chaque jour son image dans la tête, la mémoire de ce qu’elle était, oui. Mes camarades de déportation gardent un souvenir exceptionnel de maman, de la dignité qu’elle avait.
Êtes-vous prête à partager désormais tout cela avec des lecteurs, Deborah? Deborah Veil. – Oui, tant mieux ! Enfin ! Elle seule pouvait écrire le récit de sa vie ! Simone Veil. – Je suis en train de réfléchir à la dédicace à inscrire sur le livre. Deborah Veil. – Tu y as pensé, déjà ? (Silence.)
Vous évoquez votre admiration pour des êtres aussi différents que Hillary Clinton, Anouar el-Sadate, Nicolas Sarkozy et Nelson Mandela. Quel point commun entre eux et vous ? Simone Veil. – Ce sont des gens qui agissent. Qui ont toujours envie d’en faire plus, de se battre. Ils ne sont pas conventionnels. Hillary Clinton est très impressionnante par son intelligence, sa façon de s’exprimer… Sadate a eu beaucoup de courage, il l’a payé en étant assassiné. Il n’y a pas beaucoup de sages comme lui. Ce qu’ont réalisé Nelson Mandela et Frederik De Klerk est formidable : arriver à faire la paix grâce à un principe d’unité-réconciliation. Je trouve qu’on devrait s’en inspirer davantage. Il faut toujours penser qu’il y a peut-être une issue quelque part.
C’est ça aussi, l’esprit contestataire ? Simone Veil. – Mais oui, bien sûr ! La contestation, c’est interroger : est-ce que vous êtes sûrs qu’il n’y a pas autre chose ? qu’il n’y a pas mieux? Ce qu’on conteste, ce sont moins les grands principes que le quotidien qui ne marche pas.
Des combats que votre grand-mère a menés, y en a-t-il un que vous aimeriez poursuivre, Deborah ? Deborah Veil. – Choisir, vous ne pouvez pas me demander ça ! Mais de quel combat je me sens le plus proche… Je me sens très concernée par la Shoah. Et puis par les droits des femmes. Je me sens aussi très européenne. Simone Veil.– Tu vois, par rapport à l’Administration pénitentiaire, j’insiste sur un point qui est lié à la Shoah : on n’a pas le droit d’humilier les gens. Même en prison. Or les conditions dans lesquelles les gens sont détenus aujourd’hui sont inacceptables.
À la Fondation pour la mémoire de la Shoah, après vous, David de Rothschild, né en 1942, a repris le flambeau. Comment faire pour que cette mémoire, entre les mains d’une génération qui n’a pas été touchée directement, dans sa chair, reste aussi vive ? Deborah Veil. – Mais toi, grand-mère, tu continues de regarder ça de près, non ? Simone Veil. – Non. Car j’ai un principe : quand on a quitté, on a quitté. Nous sommes à un tournant. Il ne reste pratiquement plus de survivants. Il fallait passer le relais, il y a beaucoup à faire. Au fond, ma vie, elle est tout de même… Il y a certes le passé, auquel je pense beaucoup. Mais au fond, je suis une optimiste.
Optimiste, votre livre l’est, résolument ! Simone Veil. – Oui. Même dans des circonstances horribles, j’ai rencontré de la fraternité. Deborah Veil. – Je suis fière, hyperfière. Et je trouve que tu fais très, très jeune. C’est sûrement le fait d’avoir été si occupée, si longtemps. Je suis très fière de toi. Simone Veil. – Ton grand-père est un acharné, ton père est aussi comme ça. Alors tu seras comme ça, ma chérie. C’est aux projets qu’il faut consacrer son énergie.
(1) Elle était membre du Conseil constitutionnel.
En vidéo, le discours de Simone Veil à l’Assemblée nationale
26 novembre 1974 A la tribune de l’Assemblée nationale, Simone VEIL, ministre de la santé, présente son projet de réforme de la législation sur l’avortement.Elle déclare : « L’avortement doit rester l’exception, l’ultime recours pour des situations sans issue.. mais comment le tolérer sans que la société paraisse l’encourager ?.. Je voudrais vous faire partager une conviction de femme. Je m’excuse de le faire devant cette assemblée presque exclusivement composée d’hommes. Aucune femme ne recourt de gaieté de coeur à l’avortement (applaudissements). C’est toujours un drame, cela restera toujours un drame. C’est pourquoi si le projet tient compte de la situation de fait existante, s’il admet la possibilité d’une interruption de grossesse, c’est pour la contrôler, et autant que possible en dissuader la femme ». Elle évoque ensuite la situation des femmes qui se trouvent en situation de détresse, que la loi rejette « dans l’opprobre, la honte et la solitude », et s’interroge : « parmi ceux qui combattent aujourd’hui une éventuelle modification de la loi répressive, combien sont-ils ceux qui se sont préoccupés d’aider ces femmes dans leur détresse, combien sont-ils ceux qui, au delà de ce qu’ils jugent comme une faute, ont su manifester aux jeunes mères célibataires la compréhension et l’appui moral dont elles avaient un si grand besoin ? »(applaudissements). Images d’archive INA Institut National de l’Audiovisuel http://www.ina.fr
Albert Robida était un caricaturiste visionnaire qui a imaginé en dessins et en textes ce que serait notre vie au XXème siècle en s’inspirant des découvertes et des progrès de son époque : émancipation des femmes, électricité et téléphone pour toutes et tous, banalisation des dirigeables en omnibus publics, etc.
Ah, il s’en passe des choses au royaume de France et je ne peux tout commenter. Je n’en ai pas non plus tellement envie depuis les élections présidentielles et législatives car rien n’a changé et il faut patienter pour savoir si les nouveaux élus qui se disent « en marche » vont changer quelque chose à la gouvernance de la France. J’attends voir…et pour l’instant, je scanne les informations dont j’ai connaissance.
La Connectrice
La nouvelle ministre de l’Armée, Florence Parly, trahit les soldats du dispositif sentinelle et les met en danger ainsi que la population qui vit près de leur siège
De plus en plus de cadres bien diplômés s’orientent vers les métiers manuels. Un tiers des Français souhaiterait changer de métier et 32% d’entre eux s’orienteraient vers un travail manuel ou artisanal. Interview de Jean-Laurent Cassely auteur de la révolte des premiers de la classe. Métiers à la con, quête de sens et reconversions urbaines. Arkhé 2017
Les femmes premières victimes de l’islamisation de la France avec la complicité de ceux qui ne risquent rien. le cas du quartier Chapelle-Pajol dans Paris XVIIIème.
Ce soir, on apprend que François de Rugy, le plus médiatisé des 4 candidats, a été élu au perchoir à l’unanimité. Après l’espoir de voir une femme premier ministre, l’espoir de voir une femme au perchoir de l’Assemblée nationale s’effondre. A quoi sert-il de cultiver l’illusion si ce n’est pour manipuler les gens ?
Le Comité d’Ethique favorables à la PMA pour les lesbiennes et les célibataires (ce sont souvent les mêmes), comme le président Macron. Peut-on aujourd’hui s’opposer à cette légalisation sans encourir les foudres du lobby LGBT. Pourtant, décider de mettre au monde des orphelins de père ne semble pas compatibles avec les droits de l’Enfant. D’autre part, au nom de « l’égalité », la légalisation de la GPA ne pourra pas être refusée aux gays même si, pour les satisfaire, il faudra légaliser le statut des mères porteuses, une forme d’esclavage.
L’avocate lesbnienne Caroline Mécary spécialisée dans les droits à l’enfant des lesbiennes et gays se réjouit et ne cache pas son espoir de voir légaliser la GPA au nom de l’égalité des droits sans discrimination de pratiques sexuelles.
Croire une promesse n’est pas un crime. Mais se voiler les yeux, ne rien vouloir savoir au sujet des moyens à mettre en oeuvre pour les atteindre, est autrement plus grave. C’est sur ce terrain que les électeurs ont à interroger les hommes qui briguent leurs suffrages. Sinon, ils ne pourront s’en prendre qu’à eux-mêmes de leur déception. https://tvlanguedoc.com/les-promesses-electorales-des-politiciens-en-2017/
En 1890, le député Barodet avait institué la collecte de toutes les promesses des candidats à la députation. supprimé à l’occasion de la réforme du règlement de l’Assemblée en 2009 pour des raisons de coût (sic), il devait refaire son apparition en 2014 mais il ne peut être consulté que sur l’intranet de l’Assemblée nationale.
Fils d’instituteur, républicain et laïque, Désiré Barodet sera très actif en politique tout en exerçant diverses responsabilités professionnelles Ses discours enflamment l’Assemblée. En 1877, il est l’auteur de la première proposition de loi sur l’instruction primaire gratuite, obligatoire et laïque, reprise par Jules Ferry en 1882. En 1890, il propose le principe de la publication des programmes et engagements électoraux des députés afin que chaque citoyen puisse vérifier si les engagements sont tenus ; cet ouvrage nommé « le Barodet » est toujours d’actualité à l’Assemblée Nationale. En 1896, il quitte la Chambre des députés pour le Sénat, où il reste jusqu’en 1900.
Le projet de Désiré Barodet de permettre à chaque citoyen de vérifier si les engagements des députés sont tenus sera donc amputé en 2009 et désormais à consultation restreinte.
Bruno Fuligni remet à l’honneur Le Barodeten publiant « Une histoire amusée des promesses électorales » paru aux éditions Tallandier. Son interview vaut le détour en cette période d’élections législatives. C’est passionnant.
…Le terme est une antonomase. Il dérive du nom du député Désiré Barodet (1823-1906), qui fit adopter ce recueil le 6 septembre 1881. Il fut instituteur en 1848-49 puis révoqué à cause des ses convictions républicaines. Il exerça ensuite divers métiers, comme employé de commerce ou agent d’assurances. Le 4 septembre 1870, il fut de ceux qui proclamèrent la République à l’Hôtel de ville de Lyon. Par la suite il devint maire de Lyon (1872), puis représentant à l’Assemblée nationale (1873-1876), député radical de la Seine (1876-1896), sénateur de la Seine (1896-1900). En janvier 1900, l’une de ses dernières propositions de loi, non retenue, portait sur l’abolition de la peine de mort, afin « d’inaugurer le XXe siècle par un grand acte d’humanité et de civilisation »… http://blog.legardemots.fr/post/2009/02/28/Barodet
Pour se consoler, on pourra toujours se plonger dans un Petit recueil édifiant sur l’art et la manière de se présenter aux électeurs, une anthologie des « Barodet » publiée en 2007 chez Ramsay et préfacée par Jean-Louis Debré, alors président de l’Assemblée….« Parce que le style, c’est l’homme, ces professions de foi permettent aussi de reconstituer une véritable galerie de portraits », écrit Jean-Louis Debré. Hommes d’État réalistes et prophètes idéalistes, révolutionnaires collectivistes et candidats protestataires, toutes les tendances sont représentées, jusqu’aux ecclésiastiques inspirés et aux personnages les plus singuliers de métropole et d’outre-mer. Rédigés avec superbe et surprenants de diversité, ces textes retrouvés font revivre un siècle de passions électorales en France.
Le parti de notre nouveau président, la République en marche a réussi un coup magistral : choisir des candidats à la députation fidèles mais sans expérience ni compétence pour légiférer.
Ce choix qui semble sympathique au premier abord se justifie par un dessein machiavélique : Les députés de la République en marche feront de la figuration puisque la révision du Code du Travail se fera par ordonnances (votes) ou au titre du 49-3 (sans vote).
La révision du Code du Travail est le grand projet d’Emmanuel Macron auquel il travaille depuis plusieurs années parce qu’il y a nécessité de l’adapter aux conditions de nôtre temps et, en particulier de le simplifier. Nombre de citoyens et de citoyennes en conviennent.
Un quinquennat ne sera pas de trop pour remanier l’indigeste Code du Travail et une Assemblé majoritaire et soumise est nécessaire à l’exécution de ce plan quinquennal.
Le choix de présenter aux élections législatives de juin des candidats issus de la société civile, c’est à dire des gens qui, dans leur grande majorité, n’ont jamais exercé de mandat électif et ignorent tout des rouages vicieux de la politique, est le meilleur coup de Trafalguar que notre jeune président malin aurait pu trouver. Pour le moment, tout baigne.
Quand je vous disais que Macron était à la nouveauté ce que le canada dry était à l’alcool…
Je me demande ce qui se passera lorsque les adorateurs de l’Élu Macron ouvriront les yeux.
Emmanuel Macron pourra-t-il ou non légiférer par ordonnances ? La première tâche principale de l’Assemblée nationale qui sera élue au mois de juin au terme des législatives sera d’autoriser, ou non, le gouvernement du nouveau chef de l’État à légiférer par ces ordonnances. Une procédure assez courante pour permettre à l’exécutif d’éviter de longs débats, mais qui reste finalement mal vue des parlementaires. Le recours aux ordonnances est prévu par l’article 38 de la Constitution de 1958.
Le Parlement vote d’abord une loi d’habilitation, qui précise sur quels sujets et pendant quelle période le gouvernement peut prendre des ordonnances. Celles-ci sont adoptées en conseil des ministres, après avis (consultatif) du Conseil d’État , et signées par le présidentde la République. En 1986, durant la première cohabitation, François Mitterrand avait cependant refusé de signer les ordonnances de son Premier ministre Jacques Chirac qui prévoyait la privatisation de 65 groupes industriels. Ce dernier l’avait alors accusé de « s’opposer à la volonté des Français ».
Une ordonnance entre en vigueur dès sa publication au Journal officiel, mais elle doit être ensuite ratifiée par le Parlement, faute de quoi la loi devient caduque. Même s’il ne débat pas des textes, le Parlement est donc consulté au début et à la fin de la procédure, d’où l’enjeu des élections législatives de juin pour Emmanuel Macron. Le président élu a évolué sur le sujet au cours des derniers mois. « Je ne crois pas une seule seconde aux cent jours et à la réforme par ordonnances », déclarait-il ainsi le 25 novembre 2016. Mais, début avril, il justifiait ce recours pour modifier « dès l’été » plusieurs points du droit du travail, y voyant le moyen d’« accélérer les débats ».
Semaine des 36 heures et retraite à 60 ans
Critiqué par les syndicats et la gauche, ce recours aux ordonnances reste sensible, y compris au sein de la nouvelle majorité présidentielle, puisque François Bayrou a concédé lundi « une différence » avec Emmanuel Macron. « Les ordonnances, c’est une méthode dans laquelle on fait le constat que les choses sont bloquées. (…) Moi, je suis persuadé qu’une élection comme celle-là débloque les choses », a-t-il plaidé.
La plupart des gouvernements de la Ve République y ont eu recours, invoquant comme Emmanuel Macron l’urgence des mesures à prendre , à commencer par le général de Gaulle et son Premier ministre Michel Debré en 1960 pour maintenir l’ordre en Algérie. En 1982, Pierre Mauroy (PS) s’en est servi pour instituer les 39 heures, la 5e semaine de congés payés et la retraite à 60 ans, puis l’année d’après pour entériner le plan signant le tournant de la rigueur.
En août 1993, durant la deuxième cohabitation, Édouard Balladur a utilisé cette procédure pour réformer les retraites. Alain Juppé (RPR) l’a utilisée en 1996 pour sa réforme très contestée de la Sécurité sociale, tout comme Dominique de Villepin pour son « plan d’urgence » pour l’emploi en 2005. Plus récemment, Nicolas Sarkozy et François Hollande ont tous deux recouru aux ordonnances. « Entre 2004 et 2013 (10 années), 357 ordonnances ont été publiées sur le fondement de l’article 38, soit 2,3 fois plus que le nombre d’ordonnances publiées entre 1984 et 2003 (20 années) », note un rapport du Sénat.
Nombre d’ordonnances servent aussi à transposer des directives européennes.
Un député brasse au minimum 25 000 euros/mois en sus des indemnités qui constituent sa rémunération. En outre il bénéficie de toutes sortes d’avantages en nature, y compris le privilège de profiter des ors de la République grâce à l’argent du contribuable.
L’intérêt de l’affaire Fillon est d’avoir mis au jour les prébendes considérables des élus députés et sénateurs.
Ben, si j’avais su, j’aurais choisi un avenir de politique et j’y aurais préparé mes enfants ! Malheureusement, je suis incapable de faire une chose en laquelle je ne crois pas et qui m’obligerait à mentir, dissimuler, intriguer, manipuler, jouer à dix bandes, collaborer à des entreprises immorales, tromper et mépriser autrui…..
On trouvera dans l’article ci-dessous les détails des fabuleux avantages des députés en espèces comme en nature. Les données chiffrées sont accessibles à tout le monde sur le site de l’Assemblée nationale
Partout des citoyens se mobilisent et appellent à une plus grande transparence de leurs élus.
Pour transformer l’indignation en action, interpellons les parlementaires pour qu’ils modifient d’urgence les règles des assemblées.
Le 22 février aura lieu la dernière réunion du bureau de l’Assemblée nationale de cette législature. Cette instance a le pouvoir de prendre des décisions et de modifier le code de déontologie. Si nous sommes nombreux nous pourrons les convaincre d’adopter nos 4 propositions pour un Parlement transparent et une démocratie rénovée. Signez la pétition de Transparency France et Powerfoule !
Le 25 septembre 2012, Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, promettait de faire de l’Assemblée « une maison de verre, transparente, exemplaire, irréprochable ». Malgré quelques avancées indéniables les règles d’intégrité de l’Assemblée nationale et du Sénat restent largement en dessous des attentes des citoyens. 77% des français estiment en effet leurs députés et sénateurs corrompus selon notre sondage d’octobre dernier*.
Face à ce constat alarmant, nous ne pouvons plus nous contenter de demi-mesures d’autant plus que les solutions existent ailleurs : en Allemagne, aux Etats-Unis, les parlementaires ont interdiction d’employer leurs proches, au Royaume-Uni, les parlementaires doivent rendre publiques leurs dépenses.
Ces mesures simples peuvent être adoptées immédiatement. La crise de défiance grave que traverse notre démocratie appelle des réponses rapides et concrètes.
Le 22 février aura lieu la dernière réunion du Bureau de l’Assemblée nationale. Ensemble nous devons les convaincre de saisir cette opportunité pour agir.