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Elise Elesseivna . Le féminisme n’est plus ce qu’il fut

Ma biographie militante
Je suis une militante bénévole, indépendante. Mon job n’a rien à voir directement avec le féminisme et je n’ai jamais brigué de poste d’intellectuel fonctionnarisé ou salarié ni de poste politique, je ne dépend pas non plus d’un lectorat. D’où ma stricte indépendance, à la différence de la quasi-totalité des militantes actuelles.
Il est de tradition dans le mouvement féministe d’agir dans l’anonymat et collectivement, ce qui me convient et me plait tout à fait – voir l’interview toute récente de Phyllis Chesler à ce propos sur cette pratique aux USA, en France il en est de même. Même la gloriole de militante ne m’intéresse pas. Je participe à des mouvements collectifs ou j’écris pour contribuer à mes idées, qu’elles soient conformes ou non aux désiderata des divers sponsors et soutiens politiques du mouvement féministe actuel.
J’avais des idées féministes depuis longtemps. J’ai commencé à militer dans le mouvement féministe lors de la guerre d’ex-Yougoslavie. Nous soutenions les femmes victimes de violences de tous les pays d’ex-Yougoslavie. J’ai milité alors avec les principales leader du mouvement féministe universaliste : Maya Surduts, Monique Dental, Françoise d’Eaubonne, Michèle Dayras, Sylvie Jan, Suzy Rojtman, Vivianne Monnier, Franky, Josette Trat, Christine Delphy, Françoise Picq, et cette chère et regrettée Akramossadat Mirhosseini …
Puis j’ai participé aux Assises pour les Droits des Femmes, au collectif pour les droits des femmes et au Cercle d’étude de réformes féministes.
Je suis Universaliste – et cela a à voir avec le judaisme -, mais j’ai tout de suite été choquée par les oppositions virulentes entre tendances dans le mouvement alors que pour ma part j’aurais préféré moins de divisions -. Je suis évidemment pour le « droit des femmes à disposer de leur corps », pour que la décision d’avorter ou pas leur appartienne, mais je n’ai jamais considéré l’avortement comme un acte banal et indifférent – et je ne suis pas du tout la seule féministe à penser ainsi, voir les réflexions de Nadja Ringart par exemple. J’ai milité avec le CERF pour des crèches, pour une prise en charge du risque de « parentalité » par mutualisation, pour une réforme des noms des femmes, pour la pénalisation de l’achat de prostitution ou de contrat de mère porteuse, contre une constitution européenne non démocratique, contre le port du voile etc.
Christine Delphy a été brouillée avec moi plus tard à cause de manipulations de la bande de Prochoix, elle a cru sans doute que je l’accusais d’antisémitisme, ce qui n’est pas du tout le cas, mais de toute façon, une grande part d’entre elles m’ont ensuite trahie en trahissant également le mouvement, par un déchaînement de haine totalement irrationnelle et stupide contre la critique de des lois de l’islam, alors que cette loi est la base d’une oppression féroce des femmes et de massacres notamment antisémites.
Antoinette Fouque avait obtenu mon téléphone par une de ses militante que j’apprécie, et elle a tenté de me recruter, m’a invitée dans sa demeure du 7eme, pour me présenter à Taslima Nasreen, puis s’en est violemment prise à moi lorsque je lui ai demandé de défendre Robert Redecker …
Car en effet à partir du 11 septembre, j’ai recherché les origines idéologiques de cet attentat, et j’ai commencé à critiquer la loi du coran, loi JURIDIQUE donc politique, comme d’autres religions d’ailleurs, à critiquer les personnages du dieu du coran qui est pour moi une représentation du diable et du messager Mahomet, dont les biographies rapportent des actes de criminel de guerre et de criminel tout court, et de ce que certaines ont nommé récemment, des porcs, tout en expliquant sans cesse, que les personnes musulmanes sont nos « frères et sœurs humain-e-s » et qu’il serait totalement faux de les juger par confusion avec ces textes anciens, que rien ne justifie la musulmanophobie.
A partir de ce moment là, la presse féministe, qui publiait mes articles depuis 1993, a de moins en moins accepté de les publier. Prochoix en avait publié certains en refusant que je les signe de mon nom, pour ensuite faire courir la calomnie que j’utiliserai plusieurs pseudonymes, pour des raisons obscures. J’ai alors adressé mes articles à publications variées, dont Riposte laique lorsqu’elle a été fondée entre autres par des militantes féministes ayant milité avec Simone de Beauvoir, je viens de rompre à la suite de la trahison des dirigeants de cette revue, qui aujourd’hui mettent en danger des militants et leur entourage de manière délibérée et odieuse.
Le mouvement féministe est tombé dans le relativisme ou l’indifférence coupable en refusant de considérer les LOIS JURIDIQUES DE L’ISLAM pour s’y opposer afin de lutter efficacement contre les violences qu’elles instituent et prônent. Il s’agit clairement d’une trahison de la cause des femmes.
Je suis laïque et agnostique, j’avais bien sur tue sur mon origine à la plupart des militantes, parce que simplement le sujet de nos conversations n’avait rien à voir, puis j’ai parlé de mes origines juives lors que, vers 2000, une vague d’antisémitisme a surgi avec une intifada. J’ai alors relevé des propos d’un antisémitisme crasse chez des féministes et j’ai répondu publiquement, en indiquant alors « d’où je parlais ». Depuis quelques années, je m’oppose aussi à une « russophobie /ukrainophobie » de plus en plus virulente, délirante et allant jusqu’au racisme crasse. Car comme la plupart des juifs russes, j’adore la Russie, toutes Russies.

Elisseievna

juillet 2019

GPA. Il n’y a pas d’ÉGALITÉ ENTRE LE SPERME, L’OVULE ET LES NEUF MOIS DE GROSSESSE ET l’ACCOUCHEMENT

Publié le

PUBLIÉ LE 11 MARS 2019 PAR PHYLLIS CHESLER ET SUSAN L. BENDER

ÉCRIT POUR LE NEW YORK LAW JOURNAL

LA MATERNITÉ DE SUBSTITUTION COMMERCIALE ENGENDRE UNE FAUSSE ÉGALITÉ ENTRE LE SPERME, L’OVULE ET LES NEUF MOIS DE GROSSESSE ET D’ACCOUCHEMENT

Considérer une femme comme un simple bateau pour des biens qui appartiennent contractuellement à des «parents intentionnels» s’érode et est en conflit direct avec les motifs du droit d’une femme à un avortement.


Sanford M. Benardo, fondateur du Northeast Assisted Fertility Group, souhaite élargir les «droits en matière de procréation» des infertiles, incapables de porter un enfant, atteints du cancer ou des hommes. Il dresse un portrait très sympathique de tels «parents d’intention» et affirme que la plupart des «mères porteuses» sont des femmes bien éduquées et de la classe moyenne qui ne sont «pas riches, mais loin d’être démunies».

Benardo fait partie de ceux qui croient que tout le monde a le droit de devenir les parents d ‘«enfants de substitution». Cette phrase est dure et choquante, mais pas plus que les expressions «transporteur de substitution» ou «éleveur de substitution», ainsi que Benardo se réfère à quelles lois ont historiquement défini comme «mère», à savoir la femme enceinte de neuf mois et qui accouche.

Considérer une femme comme un simple bateau pour des biens qui appartiennent contractuellement à des «parents intentionnels» s’érode et est en conflit direct avec les motifs du droit d’une femme à un avortement. L’embryon / fœtus / enfant en développement fait partie de la femme, il lui appartient car il est dans son corps. Ce fait lui donne le droit de mettre fin à une grossesse. Si d’autres personnes – le profiteur de la maternité de substitution, le donneur de sperme ou d’ovules – réclament ce droit, alors qu’est-ce qui peut empêcher l’Etat ou l’église de faire la même chose?

Les contrats de maternité de substitution commerciaux génèrent une fausse égalité entre le sperme, l’ovule et neuf mois de grossesse et d’accouchement. Plus: Ils disparaissent complètement la femme enceinte et l’accouchement. Cela éloigne encore plus les femmes et privilégie le matériel génétique externe par rapport à la réalité biologique de la grossesse, qui comprend un échange de sang, de cellules, d’émotions, d’idées, etc. De nombreuses femmes enceintes sont liées au développement de l’embryon dans leur corps, que le matériel génétique soit ou non leur appartient ou appartient à leurs maris. Les fœtus en développement entretiennent également des liens avec leurs mères biologiques, ce qui peut être l’une des nombreuses raisons pour lesquelles les enfants adoptés sont souvent à risque en psychiatrie.

Un don de sperme de cinq minutes et un ovule douloureusement récolté ne sont pas identiques et ne doivent pas préjuger de neuf mois de grossesse et d’accouchement, avec tous les risques médicaux qui s’y rattachent.

Dans son article intitulé «Corps enceintes et sujets de droits: le lien de substitution – avortement», l’avocate et sociologue de l’université Columbia, Yasmine Ergas, écrit: «Ni les droits parentaux ni les droits de propriété ne peuvent être cédés à des fœtus. d’attribuer des droits au corps de la femme, et donc à sa personne. « 

Ainsi, outre le problème de l’achat et de la vente de bébés, les motifs de notre droit à un avortement peuvent être en totale contradiction avec les droits d’un «enfant de substitution».

Soit la loi relative à la sécurité des enfants ne doit pas être légalisée dans l’État de New York, soit elle doit suivre de près la loi sur l’adoption, par exemple, la mère de naissance peut changer d’avis et ne pas donner l’enfant; ne peut pas être contraint d’avorter ou de faire gester un enfant qui n’est pas parfait, un enfant qui pourrait être rejeté par ses parents d’intention – qui ne peut tout simplement pas se soustraire à ses obligations, etc. Et oui, la mère de naissance devrait toujours être autorisée à garder l’argent pour avoir travaillé pendant neuf mois.

Cela mettrait gravement en péril une industrie de la maternité de substitution à but lucratif et ouvrirait la voie à des ententes de maternité de substitution altruistes et fondées sur des protections juridiques créatives pour tous.

Phyllis Chesler : la marche des femmes est une arnaque pour les femmes

https://scenesdelavisquotidien.com/2017/11/21/refuser-la-connivence-et-la-lethargie-masculines/

Nous sommes trop peu de féministes historiques françaises  (Anne Zélensky, Elisseievna et moi-même) à faire le même constat que Phyllis Chesler sur la dérive du féminisme actuel qui renie la défense de l’injuste condition des femmes au profit du communautarisme en fermant les yeux sur le poison du modèle islamique et sur la lutte que mènent au péril de leur vie des femmes de pays musulmans, en particulier en Iran, Arabie saoudite, Irak, Kurdistan, Turquie, Tunisie, Algérie, Soudan et ghettos islamiques français.

Aux USA comme en France, le féminisme est redevenu ce qu’il était avant 1968, une contradiction secondaire. Des femmes retombent dans le complexe maternisant ancestral qui veut que protéger l’homme, surtout l’Autre, soit devenu leur engagement principal. La lutte des classes et tous les crypto marxisme trotzkysme maoïsme et socialo communismes imposent leur dictature du politiquement correct.

De leur côté, les « mâles blancs » comme ils se dénomment, pleurnichent sur les méchantes féministes qui les castreraient au lieu de prendre fait et cause pour les quelques féministes qui croient encore à l’égalité femme/homme réelle, raisonnée et éclairée. Le magazine « Causeur » est le lieu de rendez-vous préféré de ces pleurnichards cultivant leur propre impuissance. « Riposte laïque » fait de même mais je dois honnêtement mentionner que ces organes ouvrent leurs colonnes à la contradiction.  Anne Zélensky publie dans Causeur, Elisseievna dans Boulevard Voltaire et moi-même dans Riposte laïque. J’ose espérer que leurs lecteurs soient sensibles à la main que nous leur tendons pour refaire un bout de chemin ensemble dans l’intérêt de toutes et tous pour une société plus juste.

La Connectrice

NB j’ai utilisé Google traduction pour ce texte originalement écrit en anglais. Il y a donc quelques erreurs, en particulier le non respect du genre féminin; Lire « elles au lieu de « ils ».

 

Phyllis Chesler, Ph.D. est professeure émérite de psychologie et d’études féminines et est l’auteur de dix-huit ouvrages, dont le classique phare «Women and Madness» (1972); «Mères en procès (1986); Inhumanité d’une femme à une femme »(2002),« Une épouse américaine à Kaboul (2013) »et« Une féministe politiquement incorrecte… »(2018). Elle est cofondatrice de l’Association pour les femmes en psychologie (1969), du Réseau national pour la santé des femmes (1974) et du Comité international pour les femmes du mur (1989).

TU NE ME VERRAS PAS À LA MARCHE DES FEMMES – C’EST UNE ARNAQUE

https://phyllis-chesler.com/articles/you-wont-see-me-at-the-womens-march-its-a-con-job

Les problèmes des femmes – même ceux qui sont influencés par la race, la classe, la religion et l’ethnie – sont toujours spécifiques aux femmes, mais vous n’en entendrez pas parler à ce mois de mars. Je suis en deuil pour un mouvement féministe radical et dynamique. Mais ce n’est pas ça.


Cela fait très longtemps que je défends les droits des femmes – avec mes pieds, ma voix et mon stylo. Je le fais encore.

Actuellement, l’activité la plus en vue du soi-disant «mouvement des femmes» aux États-Unis est une activité qui m’attriste et me choque. La marche des femmes (et plus particulièrement le leadership de la marche des femmes) aux États-Unis ne semble avoir rien à voir avec les femmes ou le féminisme. Je ne me suis jamais soucié des chapeaux, mais j’ai toujours soutenu les manifestants de base, dont beaucoup étaient des féministes sérieuses et de longue date dans leurs communautés. Les dirigeants, par contre, semblaient étrangement n’avoir aucune expérience en matière de lutte pour les droits des femmes.

Je suis en deuil pour un mouvement féministe radical et dynamique. Mais ce n’est pas ça. C’est plutôt un jeu de passe-passe, une performance, un arnaque.

La direction de la Marche des femmes se compose de femmes complètement nouvelles dans le mouvement, qui portent la même marque que les actrices ou les célébrités de la téléréalité. Ils savent comment obtenir un financement d’entreprise et encore plus impliquer des stars hollywoodiennes. Ils mettent en scène des événements, pas des révolutions.

Le plus préoccupant, cependant, est que la direction de la Marche des femmes ne semble pas s’intéresser particulièrement aux mouvements de libération des femmes indépendants. J’ai lu abondamment leur littérature et tout ce que je peux trouver, ce sont des problèmes qui, si dignes qu’ils soient, ne sont pas à proprement parler des problèmes féministes. La Marche des femmes aborde des sujets tels que «réforme de l’immigration» et «violences policières contre des hommes noirs»; elles se disent «anti-racistes», plus qu’elles ne le sont «anti-sexistes»; elles accordent la priorité à la politique «queer et transgenre», mais jamais plaine vieux problèmes de femmes variété de jardin variété.

Les problèmes des femmes – même ceux qui sont influencés par la race, la classe, la religion et l’appartenance ethnique – sont toujours spécifiques à la femme: harcèlement sexuel au travail; râpé; inceste; violence domestique; discrimination économique, sociale et juridique; et bien sûr les droits en matière de procréation, y compris l’accès au contrôle des naissances, à l’avortement et aux soins prénatals.

Mais alors que la Marche des femmes veut parler de choses comme la criminalisation des hommes et des hommes de couleur pauvres – les femmes de couleur sont définitivement touchées, car ce sont leurs fils, leurs frères et leurs maris qui sont emprisonnés – les femmes de couleur et les femmes pauvres sont également beaucoup emprisonnées elles-mêmes . Et contrairement aux hommes prisonniers – y compris les tueurs en série – personne ne se marie avec des femmes prisonniers. Peu leur rendre visite. Et les femmes emprisonnées (qui ont souvent été les principales gardiennes de leurs enfants) perdent la garde de leurs enfants.

Les femmes battues qui tuent leurs agresseurs en état de légitime défense sont trop souvent emprisonnées à vie . Les femmes enlevées ou incitées à devenir esclaves sexuels sont traitées comme des non-humains jetables. Les filles et les femmes prostituées souffrent du SSPT (syndrome de stress post traumatique) bien plus que les anciens soldats de combat. Les femmes enceintes sont accusées de maltraitance d’enfants .

Ce sont des questions qui méritent d’être abordées par la Marche des femmes, mais ne le sont pas.

Les mères perdent injustement la garde des enfants – souvent au profit de leurs agresseurs – tous les jours en Amérique du Nord (ainsi qu’en Europe et dans le monde ). J’ai étudié cela en profondeur . On entend parfois parler de cela lorsque la mère en question est un immigrant qui tente de franchir la frontière, mais presque jamais lorsque la mère est simplement citoyenne. Les mères nord-américaines qui affirment que leur enfant est abusé sexuellement sont traitées comme des « folles » et « détestent les pères », et les juges, armés de rapports de police scientifique anti-femme, retirent la garde des mères « assez bonnes » , c’est-à-dire mères compétentes et aimantes qui ont également été les principales gardiennes de leur enfant.

La garde des enfants et les pensions alimentaires restent des questions pressantes pour les femmes, mais ne sont pas réglées par la Marche des femmes. L’accès à l’avortement est essentiel pour les femmes à travers les États-Unis, mais j’ai encore entendu les dirigeants de la Marche des femmes, sauf au passage. Ils sont beaucoup plus passionnés par la justice raciale; justice reproductive, pas autant. .

Le trafic sexuel? Le mariage d’enfants? MGF? Visage forcé au voile? Honor Tuer? Aucun de ces problèmes n’est abordé par les dirigeants de la American Women’s March.

Que se passe-t-il?

La première marche des femmes a eu lieu le 21 janvier 2017 , le lendemain de l’investiture du président Trump. À ce moment-là, les dirigeants se contentaient de parler des « problèmes des femmes» et de la «justice entre les sexes», mais étaient plus spécifiques à la «réforme de l’immigration», à la «liberté de religion», aux droits des LGBT, aux droits des travailleurs, à l’égalité raciale et aux questions environnementales. . Les coprésidents étaient Tamika D. Mallory, ancienne directrice exécutive d’Al Sharpton (le premier joueur de cartes de course), National Action Network; Carmen Perez, directrice de The Gathering for Justice (une organisation qui s’occupe de l’injustice raciale dans le système de justice pénale); Linda Sarsour, directrice de l’Association arabo-américaine de New York(organisation travaillant avec des immigrants arabo-américains et musulmans); et Bob Bland, une créatrice de mode féminine.

Lors de la marche à Washington, de nombreuses célébrités et des co-présidents honoraires, principalement des personnes de couleur – Harry Belafonte , La Donna Harris, Angela Davis, Dolores Huerta – ainsi que Gloria Steinem, seule femme blanche -chaise. Le co-fondateur juif, Vanessa Wruble dit qu’elle a été poussé hors de l’organisation en raison de l’ antisémitisme sur les parties des autres chefs, qui était soit jamais reconnu ou jamais condamné. Elle a dit au New York Timesl’un des animateurs de la marche a déclaré qu’ils «ne pourraient vraiment pas placer les femmes juives dans cette situation, sinon nous pourrions fermer des groupes comme Black Lives Matter» (Wruble a ensuite aidé à fonder March On, une organisation à but non lucratif qui a organisé des marches autour L’Amérique du Nord coïncide avec la Marche des femmes.)

Il semble que certaines identités importent beaucoup plus que d’autres et que l’identité de «femme» n’est pas la priorité. Avant de rejoindre la Marche des femmes, de nombreuses dirigeantes travaillaient au sein de communautés spécifiques. Leur travail ne concernait pas spécifiquement la justice en matière de procréation, la lutte contre l’exploitation sexuelle, la violence domestique ou le féminisme au sens large.

Bien que cette première marche ait été massive et galvanisante, le véritable potentiel révolutionnaire était encore à venir. Je fais référence au mouvement #MeToo qui a explosé à l’automne 2017, environ huit mois plus tard. Les femmes ont commencé à parler, à devenir des dénonciatrices, à donner des noms, à engager des poursuites et à organiser des manifestations d’un océan à l’autre et dans le monde entier. Cet activisme est une continuation évoluée et numériquement améliorée de nos discours du début des années 1970 sur le viol, l’inceste, la violence conjugale et le harcèlement sexuel. La direction de la Marche des femmes est redevable du mouvement # MeToo (ainsi que du mouvement de libération des femmes de la deuxième vague) et l’a reprise, mais sans rien ajouter.

Considérant que la marche a commencé en réaction à un homme puissant vantant les agressions sexuelles, pourquoi cette question est-elle tombée au bord du chemin?

La direction de la Marche des femmes a-t-elle financé des poursuites en justice pour les femmes pauvres victimes de harcèlement sexuel dans leurs activités dans les champs de laitues et dans les fabriques, dont les harceleurs et les violeurs exigent que le sexe soit le prix à payer pour des salaires inférieurs à la pauvreté? Peut-être qu’ils ont et n’ont tout simplement pas réclamé le crédit pour cela. Ont-ils financé des évasions pour des filles prostituées piégées dans des maisons de prostitution ou pour des dissidents et des femmes en fuite qui ont été tués pour l’honneur? Si c’est le cas, ils ont gardé le silence à ce sujet. Qu’en est-il des femmes victimes de violence dans la pornographie et chez elles, même?

Dans un sens, il est très bienvenu de voir des femmes aussi diverses agir sur toute une gamme de questions. Mais font-ils un travail féministe ? Est-ce qu’ils abordent leurs communautés tribales, ethniques, de préférences sexuelles et raciales avec une analyse féministe? Si oui, à quoi ça ressemble?

Pour le moment, je suis prêt à oublier les allégations d’ antisémitisme qui bouleversent l’âme et que les dirigeants continuent de refuser de traiter. Tamika Mallory n’a toujours pas publiquement condamné le dirigeant de Nation of Islam, Louis Farrahkan, pour son rang, ses propos répugnants et incessants, qualifiant les Juifs de « sataniques » et de «termites». Linda Sarsour a condamné à plusieurs reprises l’État juif, mais est restée silencieuse violations des droits de l’homme dans les 57 États musulmans. Sa condamnation d’Israël ne concerne même pas les femmes – elle concerne les mauvais traitements que Israël aurait prétendument infligés à un peuple (palestinien) qui n’existait pas avant le milieu des années 1960.

Je suis également prêt à mettre de côté la prétendue corruption financière et la cupidité dont ces dirigeants sont accusés. Selon Leah McSweeney et Jacob Siegel de Tablet , les responsables de la Marche des femmes ont recueilli des sommes énormes qu’elles n’ont pas distribuées à leurs militantes locales. Ils ont plutôt gardé et / ou utilisé l’argent pour eux-mêmes et pour leur nouveau style de vie.

McSweeney et Siegel ont également révélé que les dirigeants de la Marche avaient utilisé les membres de Nation of Islam pour leur sécurité. En d’autres termes, des islamistes dont les opinions sur les femmes sont indiscutables – au lieu d’embaucher d’anciennes officiers de police ou des femmes militaires pour les protéger.

Cette semaine, la Marche des femmes a publié une déclaration expliquant qu’elle avait élargi son comité directeur. Si jamais il y avait un empereur nu (ou dans ce cas, une impératrice nue), la voici.

Ce nouveau comité de pilotage est, explique le communiqué, composé de «32 femmes d’horizons divers … composées de femmes visionnaires – cis et trans, hétéros et bizarres, handicapées et non handicapées, blanches (non capitalisées). ), Asiatiques et sud-asiatiques, noirs, latins, arabes, autochtones, juifs, musulmans, sikhs, chrétiens (tous capitalisés), âgés de 24 à 70 ans. ”

Je ne sais pas ce qu’il est advenu de Mallory, Perez ou Bland. Ils ne se sont pas inscrits à l’annonce des 32 nouveaux partenaires du comité directeur. Mais voici ce que Sarsour, Nina Turner et Christina Jimenez ont écrit dans un courriel explosif:

«Le 19 janvier et au-delà, nous rassemblons nos communautés et nous nous engageons à nous défendre mutuellement, à comprendre les différentes luttes que nous menons et que nous partageons. Notre #WomensWave s’élèvera suffisamment haut pour pouvoir abattre n’importe quel mur sur notre chemin. Ce ne sera pas pareil sans toi. Voulez-vous marcher avec nous? « 

Malgré ce qui semble être une tentative d’ajouter «juive» à la liste des identités que la Marche des femmes voudrait prétendre représenter, la déclaration ne répond en réalité pas aux critiques de fond formulées.

La première personne et photo présentée dans le cadre du nouveau comité directeur est celle d’Abby Stein, décrite comme suit:

«Un éducateur, écrivain, conférencier et activiste juif. Elle est née et a grandi dans une famille hassidique d’ascendance rabbinique; elle est la 10ème génération de Baal Shem Tov – fondatrice du judaïsme hassidique … en 2012, elle a quitté le monde hassidique pour explorer différentes conceptions du monde. En 2015, Abby est devenue une femme d’expérience trans. Depuis sa sortie, elle s’efforce de sensibiliser les gens aux droits des personnes trans et à ceux qui quittent l’Ultra-Orthodoxie.

Le premier membre du comité directeur est donc juif, mais il a laissé le judaïsme derrière lui. Ce que “une femme d’expérience trans” signifie n’est pas expliqué. Abby est-elle un homme qui s’identifie maintenant comme une femme? Ou une femme qui s’identifie comme « trans »? Qu’est-ce que ça veut dire? Et quelle pertinence cela a-t-il avec la Marche des femmes ?

Bamby Salcedo est la deuxième personne transidentifiée mentionnée en tant que nouveau membre – un «activiste transgenre latina et président de la TransLatin @ Coalition». Encore un autre homme, mais qui se concentre sur des questions telles que «la migration, le VIH, les jeunes, les LGBT, incarcération et communautés latines @. « 

Ni Stein ni Salcedo ne semblent travailler sur l’avortement ou sur le droit de garde des femmes.

Les autres membres du comité directeur énumérés restent fièrement membres de leurs groupes d’identité ethnique, raciale, de classe et de genre. Ces descripteurs sont utilisés systématiquement.

April Baskin est décrite comme la fille d’une «mère juive blanche et d’un père juif noir». Elle est également membre de « Bend the Arc» , un groupe de défense des droits juif combattant le «nationalisme blanc», la «justice raciale» et le « mur de Trump » . . ” Il s’agit d’une entité politiquement correcte, et si vous êtes un Juif qui se croise dans les cheveux, c’est ce qui vous préoccupe. La pauvreté dans la communauté juive, le sexisme au sein des tribus juives, les droits religieux des femmes juives ne sont pas mentionnés. Baskin est en faveur de la «justice sociale» et de la «réforme de l’immigration», mais rien ne dit de ce qu’elle a fait contre la violence domestique, la violence sexuelle et la justice en matière de reproduction.

Est-ce que le fait qu’elle soit à moitié noire «nettoie» en quelque sorte le fait qu’elle est également une Juive à moitié blanche?

À un moment donné, tous les Juifs – même les Juifs d’un blanc pâle d’Europe orientale et septentrionale – étaient autrefois considérés comme «autres» sur le plan racial. Pourtant, l’identité juive ne gagne pas aujourd’hui de points d’identité, contrairement aux autres. La question de l’antisémitisme est rarement incluse dans les manuels scolaires modernes ou dans les programmes d’enseignement traitant de l’oppression et de la justice sociale. Ce n’est pas en vogue.

La troisième membre juive est Yavilah McCoy, décrite comme un «Juif de couleur», qui se concentre sur le parcours générationnel de «une famille juive afro-américaine». La lutte pour les droits civiques en Amérique dans les années 1960 était composée d’activistes afro-américains, rejoints par Activistes juifs «blancs». Comme leurs camarades afro-américains, certains de ces «Blancs» ont été battus, emprisonnés et même assassinés dans leur quête de justice pour les Noirs. (Vous souvenez-vous de Mickey Schwerner, Andrew Goodman et Viola Liuzzo ?) Les Juifs de couleur étaient trop peu nombreux en Amérique pour avoir participé de manière visible à cette lutte légendaire.

Qui McCoy représente-t-il historiquement et actuellement?

À une exception près (quelqu’un qui a été impliqué dans la question du viol sur le campus), la plupart de ces 32 femmes éminemment colorées et attrayantes et des personnes trans identifiées représentent fièrement leur communauté. Mais rien n’explique comment ils représentent ou travaillent pour les mouvements féministes. Et nous ne savons pas comment ils gèrent la misogynie au sein ou au-delà de leurs communautés – et s’ils le font du tout.

Un Juif transidentifié et deux Juifs de couleur peuvent être considérés comme politiquement corrects, mais ils ne représentent pas nécessairement plus qu’une minorité de Juifs en Amérique. Ils ont principalement été choisis comme garniture de fenêtre et comme preuve de «l’intersectionnalité».

Ceux qui savent quelque chose sur Israël savent que près de la moitié du pays est peuplée de Juifs de couleur qui ont fui la persécution la plus profonde aux mains de foules et de gouvernements musulmans dans les pays arabes, asiatiques, sud-asiatiques et nord-africains. Le point important: les dirigeants de la marche n’ont choisi que des Juifs qui ont soit quitté le judaïsme et sont des hommes trans ou des juifs de couleur dont la politique est davantage axée sur la justice raciale, l’immigration et la réforme des prisons que sur le sexisme en général ou le sexisme au sein du judaïsme. Les Juifs de couleur sont minoritaires aux États-Unis – mais ironiquement, les Juifs de couleur sont nombreux en Israël où les dirigeants du mois de mars croient que tout le monde est un Juif blanc.

La direction est tellement hyper-tendance qu’elle a invité deux hommes (transsexuels) à se joindre à son nouveau comité de direction élargi. Encore une fois, je ne suis pas sûr du lien entre le fait d’être trans et le combat pour les droits des femmes en matière de procréation ou contre la violence sexuelle masculine à l’égard des femmes et des enfants.

En dépit de l’obsession des dirigeants de mars pour les signes de vertu et les politiques d’identité, des centaines de sponsors corporatifs et progressistes de la marche se sont discrètement retirés . Selon un article paru dans la Revue nationale d’aujourd’hui , alors que le mois de mars «réunissait près de 550 partenaires (en 2017), le nombre de partenaires a considérablement chuté pour atteindre un peu plus de 200 – et ces partenaires sont beaucoup moins importants». La NAACP, le Comité national démocratique, l’Organisation nationale des femmes et Emily’s List ne sont plus des sponsors.

Ils comprennent peut-être enfin que ce leadership est un ersatz, une impasse, et non la vraie affaire. Peut-être craignent-ils d’être associés à un événement devenu désastreux. Peut-être voient-ils aussi que cette impératrice n’a pas de vêtements.

Je suis en deuil pour un mouvement de femmes dynamique et radical. Mais ce n’est pas ça.

Articles publiés dans Times of Israel , New English Review et T

La féministe américaine Phyllis Chesler s’insurge contre les féministes opportunistes

Phyllis Chesler est une féministe américaine, psychologue de formation, qui a écrit de nombreux livres depuis 50 ans, pour dénoncer l’oppression des femmes et sa conséquence sur leur équilibre psychologique. Mariée à un Afghan rencontré aux USA pendant ses études à Bard College, elle a raconté son abominable transformation lors de son retour à Kaboul et sa terrible expérience du monde musulman.  Militant contre le traitement indigne des femmes dans les pays musulmans, elle a écrit sur les crimes d’honneur et les mariages forcés.
Engagée dans le judaïsme, elle soutient Israël et défend le droit des femmes à prier au Kotel, le mur des lamentations à Jérusalem. Elle fait donc tâche dans le milieu féministe politiquement correct antisioniste et islamophile. Cet ostracisme l’a conduite à réfléchir sur le féminisme opportuniste soumis aux idéologies politiques et à conclure que certaines féministes non seulement ne soutiennent pas toutes les femmes victimes d’abus mais ignorent les victimes lorsqu’elles ne rentrent pas dans le champ de leurs options politiques.
Phyllis Chesler dénonce le féminisme à géométrie variable et ce qu’elle a observé aux USA est tout à fait identique à ce que nous vivons en France et dans toute l’Europe. L’exemple le plus marquant étant le refus de défendre les femmes violées à la gare de Cologne et d’excuser les violeurs immigrés, le mâle musulman immigrant étant aujourd’hui pour les bien pensants de gôche le véritable damné de la terre.
Je vous invite donc à lire le dernier article de Phyllis Chesler, un pavé dans la mare de ces féministes aveuglées par leur « servitude volontaire » comme dirait Etienne de la Boëtie.
October 16, 2018 • 12:30 PM

https://www.tabletmag.com/scroll/272605/feminists-against-women?mc_cid=87dd82d613&mc_eid=b2cbd7fbec

NB J’ai utilisé la traduction automatique et je l’ai rapidement corrigée. Le texte original en anglais est au-dessous.

Hier encore, Hillary Clinton a insisté sur le fait que Bill  n’avait pas abusé de son pouvoir en permettant à sa stagiaire, Monica Lewinsky, qui avait la moitié de son âge, de le servir sexuellement. Les paroles d’Hillary sont incroyables et embarrassantes.

 En tant que personne qui étudie la violence sexuelle à l’égard des femmes depuis près de cinquante ans, je suis profondément troublée de la voir utilisée à des fins politiques partisanes. Cela enflamme les anti-féministes, mais plus important encore, cela affaiblit l’élan du mouvement # MeToo et, je le crains, rendra plus difficile à la prochaine victime de viol de porter plainte.

Mon dernier livre,  Une féministe politiquement incorrecte , traite de cette question de manière approfondie . À mon époque, la plupart des femmes américaines étaient régulièrement harcelées et agressées sexuellement. On nous a appris à nous en vouloir. Nous avons également compris que si nous nous plaignions, nous ne serions pas crues ou nous serions encore honteux. Nous avons appris à tolérer les lieux de travail hostiles, les espaces publics hostiles et les environnements domestiques hostiles. Beaucoup d’entre nous sont devenues des survivantes agressives. Certaines, en particulier les victimes d’inceste, sont tombées dans toutes les failles.

Tout cela a été oublié ou, plutôt, ce savoir a systématiquement disparu. Au milieu des années 80, sinon plus tôt, notre travail féministe le plus radical et le plus radical n’était plus enseigné dans les universités. Le mouvement # MeToo devait réinventer la roue féministe.

Etre violée est une chose qu’une femme n’oublie jamais – surtout si elle est une dirigeante féministe, car elle comprend que le viol est un acte de domination violente destiné à humilier et traumatiser une femme. Le fait d’être harcelée sexuellement et violée par votre employeur – lorsque vous devez conserver votre emploi – consigne une femme à l’enfer.

Une victime de viol porte son fardeau, absorbe le coup et tente de passer à autre chose. Certaines femmes ne peuvent pas le faire; Elles s’effondrent et tombent en morceaux Mais même une personne qui a pu apprendre à vivre avec son traumatisme est toujours hantée par la honte ou le chagrin pour toujours.

Une enfant violée par son père peut également passer à autre chose, mais une victime de l’inceste n’oublie jamais et ne pardonne jamais à la mère qui ne l’a pas protégée, l’a vendue pour payer le loyer, a refusé de la croire et l’a expulsée de la famille lorsqu’elle a protesté et rendu le crime public. La plupart des victimes d’inceste n’éprouvent pas autant de rage contre leur père violeur que contre la trahison intime de leur mère.

De tels événements traumatisants sont difficiles à raconter. La victime elle-même hésite à plonger dans le marais des souvenirs. Cela peut littéralement la rendre malade. Le regard des non-thérapeutes et des non-féministes brillent. Les thérapeutes féministes sont formés pour écouter – mais une bonne thérapie prend du temps, et les détails comptent vraiment – chaque détail a son importance.

À une époque où les femmes qui dénoncent les violences sexuelles sont censées être crues – moi aussi, j’écris au sujet du harcèlement sexuel et du viol commis par mon patron aux Nations Unies. Ce qui me hante, c’est que deux icônes du féminisme américain, Robin Morgan et Gloria Steinem (qui étaient aussi mes amies et alliées), ont ignoré mon viol, ont fait cause commune avec mon violeur et m’ont accusée de délation.

Oui, cela ne me fait aucun plaisir de les exposer – et je ne pense pas que ce qu’elles ont fait signifie que le féminisme fait fausse route. Morgan était le vrai délinquant, l’opportuniste par excellence. Steinem s’est simplement couvert pour elle. Ce faisant, MS Magazine s’est imposé sur le «territoire» du féminisme international.

Une décennie plus tard, Steinem semblait avoir appris sa leçon, du moins lorsqu’un   juge conservateur , Clarence Thomas, était sur le point d’être nommé à la Cour suprême. Elle se tenait avec Anita Hill. Mais elle ne m’a pas soutenue – ni avec Paula Jones, Juanita Broderick ou Monica Lewinsky (qui n’a affirmé aucun crime) en ce qui concerne la prédation sexuelle et les peccadillos de Bill Clinton. En fait, certaines grandes féministes se moquaient de Lewinsky: «style fille moyenne». Elle a écrit à ce sujet dans  Vanity Fair .

C’était aussi horrible pour elle que l’était son amie, une femme beaucoup plus âgée, la trahison originale de Linda Tripp. Psychologiquement, les femmes sont très blessées par les femmes que nous croyons être nos amies quand elles s’en prennent à nous. Les victimes, les prétendues «bonnes» personnes, se souviennent clairement des victimes de crimes beaucoup plus terribles.

Vers la fin de 2017, dans les pages du New York Times, Maureen Dowd a appelé Gloria pour sa défense de l’abus de pouvoir et du priapisme de Bill Clinton. Dowd a écrit: « Le féminisme institutionnel est mort lorsque Gloria Steinem, Madeleine Albright et d’autres féministes de premier plan ont plaidé en faveur du président Clinton alors qu’il avait menti effrontément pour n’avoir jamais eu de relation sexuelle avec » cette femme « – Monica Lewinsky. »

Les autres victimes connues de Clinton ont-elles été crues? Ont-elles obtenu justice? Qu’en est-il des victimes inconnues?

En outre, vers la fin de 2017, un  article  de Peggy Noonan dans  le Wall Street Journal  décrivait le rôle de Gloria dans la protection de Bill Clinton. Elle a cité un  article  de Caitlyn Flanagan dans l’Atlantique indiquant que, dans les années 1990, «le mouvement [féministe] était devenu un mouvement partisan». Flanagan nous rappelait le fameux éditorial de mars 1998 que Gloria avait écrit pour le  New  York Times,  elle a «humilié la victime, blâmé la victime et vieilli» et «exhorté la compassion et la gratitude envers l’homme accusé». Elle a souligné que Steinem avait qualifié les agressions de «passables».

Le 30 novembre 2017, Gloria a  imprudemment répondu  à ces critiques dans une interview dans les pages du Guardian. Elle aurait déclaré que «ce que vous écrivez au cours d’une décennie, vous ne l’écrivez pas nécessairement au cours de la prochaine». J’interprète cela comme si elle disait que les temps étaient différents, que nous ne savions pas ce que nous savons maintenant. Ce n’est pas vrai. Les féministes savaient tout sur le viol et le harcèlement sexuel à l’époque.

C’était le Gloria que j’avais rencontré au début des années 1980. À l’époque, elle a dissimulé la collaboration opportuniste de Robin avec un violeur et la trahison de sa victime. elle savait que je la voyais, ainsi que celle de Gloria, avoir échoué à confronter mon violeur (c’est ce que je lui avais demandé de le faire) comme un échec du courage féministe, du principe féministe et de la loyauté personnelle. Elle savait que je pensais qu’un homme comme mon violeur continuerait à s’attaquer aux femmes. Tout cela ne faisait aucune différence.

La semaine dernière, j’ai écrit directement à une féministe de premier plan, très proche de Gloria, pour l’inviter à utiliser son influence considérable auprès des principaux médias féministes et grand public au nom de mon travail. Je n’ai rien entendu en retour. Je l’ai fait parce qu’il semble y avoir une sorte de blocus général des médias contre mon livre. Au moins quarante grands points de vente de gauche, féministes et grand public n’ont même pas attaqué ce travail. Pour eux, cela n’existe pas. Je reste un dissident dans le goulag américain. C’est le sujet d’une autre pièce entièrement.

Et maintenant, ce que je craignais peut arriver. Les médias conservateurs qui, jusqu’à présent, ont commenté ce livre de manière très très positive relèveront bientôt cette histoire et la poursuivront. Les féministes ont eu de nombreux mois pour reconnaître la manière dont les dirigeantes féministes se sont parfois comportées comme des mères dans des familles incestes. Ils auraient pu le « posséder », le filer, le contester, en tirer des leçons. Eux et les médias qu’ils ont influencés ont jusqu’à présent échoué.

Je ne suis pas responsable de ce qui peut arriver ensuite.

The sordid history of famous feminists shaming victims of sexual abuse

October 16, 2018 • 12:30 PM

https://www.tabletmag.com/scroll/272605/feminists-against-women?mc_cid=87dd82d613&mc_eid=b2cbd7fbec

Just yesterday, Hillary Clinton insisted that Bill did not abuse any power when he allowed his intern, Monica Lewinsky, who was half his age, to sexually service him. Hillary’s words are beyond belief and beyond embarrassing.

 As someone who has studied sexual violence against women for nearly fifty years, I am deeply troubled to see it used for partisan political gain. Doing so inflames anti-feminists but more important, it cheapens the momentum of the #MeToo movement and, I fear, will make it harder, not easier, for the next rape victim to successfully press charges.

My latest book, A Politically Incorrect Feminist, deals with this issue in depth and at length. In my day, most women in America were routinely sexually harassed as well as sexually assaulted. We were taught to blame ourselves. We also understood that if we complained we would not be believed or we’d be further shamed. We learned how to tolerate hostile workplaces, hostile public spaces, and hostile home environments. Many of us became tough survivors. Some, especially incest victims, fell through all the cracks.

All this was forgotten or, rather, this was knowledge that was systematically disappeared. By the mid-1980s, if not sooner, our best and most radical feminist work was no longer being taught in universities. The #MeToo movement had to reinvent the feminist wheel.

Being raped is something that a woman never forgets—especially if she’s a feminist leader because she understands that rape is an act of violent domination meant to humiliate and traumatize a woman. Being sexually harassed and raped by your employer—when you need to keep the job—consigns a woman to a special circle of hell.

A rape victim bears up under the weight of it, absorbs the blow, and tries to move on. Some women cannot do it; they break down and break apart. But even someone who can numbly, dumbly move on may still be dimly and occasionally haunted by shame or sorrow forever after.

A child who is raped by her father can also move on, but an incest victim never forgets and never forgives the mother who did not protect her, sold her for rent money, refused to believe her, and ejected her from the family when her protests became too public. Most incest victims do not rage against their rapist fathers as much as against their mother’s intimate betrayal.

Such traumatic events are difficult to discuss. The victim herself is reluctant to re-enter the memory swamp. It can literally make her sick. The eyes of non-therapists and non-feminists glaze over. Feminist therapists are trained to listen—but good therapy takes a long time, and the details really matter—they’re all that matter.

In an era in which women who allege sexual violence are supposed to be believed—I, too write about being sexually harassed and raped by my boss at the United Nations. What haunts me, is that two icons of American feminism, Robin Morgan and Gloria Steinem, (who were also my friends and allies), covered up my rape, made common cause with my rapist, and ostracized me for whistleblowing.

Yes, they did. it gives me no pleasure to expose them—and I do not think that what they did means that feminism is all wrong. Morgan was the real offender, the quintessential opportunist. Steinem merely covered for her. By so doing, Ms. Magazine gained a lock-hold on the “territory” of international feminism.

A decade later, Steinem seemed to have learned her lesson, at least when a conservative judge, Clarence Thomas, was about to be appointed to the Supreme Court. She stood with Anita Hill. But she did not stand with me—nor did she stand with Paula Jones, Juanita Broderick, or Monica Lewinsky (who alleged no crimes) when it came to Bill Clinton’s sexual predation and peccadillos. In fact, Lewinsky was mocked by some leading feminists, “mean girl style.” She has written about this in Vanity Fair.

This was as awful for her as was her friend,  a much older woman, Linda Tripp’s original betrayal. Psychologically, women are very hurt by the women whom we believe to be our friends when they turn on us. Bystanders, the supposedly “good” people, are clearly remembered by the victims of far more terrible crimes.

Towards the end of 2017, in the pages of the New York Times, Maureen Dowd called out Gloria for defending Bill Clinton’s abuse of power and priapism. Dowd wrote: “Institutional feminism died when Gloria Steinem, Madeleine Albright and other top feminists vouched for President Clinton as he brazenly lied about never having had a sexual relationship with ‘that woman’—Monica Lewinsky.”

Were Clinton’s other known victims believed? Did they receive justice? What about the unknown victims?

Also, toward the end of 2017, an article by Peggy Noonan in The Wall Street Journal described Gloria’s role in protecting Bill Clinton. She cited an article by Caitlyn Flanagan in the Atlantic that said that by the 1990s, “The [feminist] movement had by then ossified into a partisan operation.” Flanagan reminded us of the famous March, 1998 op-ed Gloria wrote for the New York Times in which she “slut-shamed, victim-blamed, and age-shamed” the victims and “urged compassion for and gratitude to the man the women accused.” She pointed out that Steinem characterized the assaults as “passes.”

On November 30, 2017, Gloria unwisely responded to these critiques in an interview in the pages of the Guardian. She is quoted as saying that “what you write in one decade you don’t necessarily write in the next.” I interpret that as her saying that the times were different then, that we didn’t know then what we know now. This is not true. Feminists knew all about rape and sexual harassment back then.

This was the Gloria whom I had encountered in the early 1980s. Back then, she covered up Robin’s opportunistic collaboration with a rapist and her betrayal of his victim; she knew that I viewed her, Gloria’s, failure to confront my rapist together with me (this is what I’d asked her to do) as a failure of feminist courage, feminist principle, and personal loyalty. She knew that I thought that a man like my rapist would keep preying on women. This all made no difference.

Last week, I wrote directly to a leading feminist who is very close to Gloria and asked her to consider using her considerable influence with the major mainstream and feminist media on behalf of my work. I’ve heard nothing back. I did so because there seems to be some kind of mainstream media blockade against my book. At least forty major left-wing, feminist and mainstream outlets have not even attacked this work. To them, It does not exist. I remain a dissident in the American Gulag. That is the subject of another piece entirely.

And now, what I feared may come to pass. The conservative media which, so far, has reviewed this book very, very positively, will soon pick up this particular story and run with it. Feminists had many months to acknowledge the way in which feminist leaders have sometimes behaved just like mothers in incest families. They could have “owned” it, spun it, challenged it, learned from it. They, and the media that they’ve influenced have so far failed to do so.

I am not responsible for what may happen next.

Pour en savoir plus

Phyllis et Kate Millet, New York 1976

Le regard de Marieme Helie Lucas, sociologue algérienne spécialiste des droits des femmes lutte depuis des décennies contre l’intégrisme islamique . Elle a fondé « Femmes sous loi musulmane »

Que la gauche et bien trop de féministes s’en tiennent à la théorie des priorités (exclusive défense des émigrés – rebaptisés ‘musulmans’- contre la droite occidentale capitaliste) est une erreur fatale dont elles répondront devant l’histoire, et un abandon des forces progressistes de nos pays dont l’absurde inhumanité fera tâche indélébile sur le drapeau de l’internationalisme. 


A ce boulet conceptuel de la gauche (l’ennemi principal vs l’ennemi secondaire) s’ajoute une autre théorie des priorités, celle ci issue des organisations de droits humains : une implicite hiérarchie des droits fondamentaux selon laquelle les droits des femmes viennent loin après les droits des minorités, les droits religieux, les droits culturels, pour ne nommer que quelques uns de ceux qui sont régulièrement opposés aux droits des femmes, – et ce jusqu’à l’ONU.

  • D’autres réactions à chaud après les viols de Cologne

https://laconnectrice.wordpress.com/2016/01/13/viols-de-cologne-reponse-dune-feministe-historique-a-des-feministes-islamophiles/

Quand donc sortirez-vous de votre aveuglement antiraciste qui voile la
réalité du sexisme de ces cultures que vous défendez becs et ongles ? Vous
vous trompez constamment de cible : vous préférez attaquer vos sœurs
féministes qui, comme moi, depuis des décennies, dénoncent la progression
fatale en Europe, d’une idéologie incompatible avec les droits des femmes.
Partout, jaillit l’interrogation « Où sont passé les féministes ? ». Pourquoi
leur silence sur ce machisme venu d’ailleurs ? Mais à l’évidence, nous ne
nous réclamons pas du même féminisme. Le vôtre est gangrené par un gauchisme
qui a toujours préféré l’Autre, fut-il barbare, aux siens. Le féminisme est
une pensée et un combat qui vise l’autonomie et qui rompt avec les
dépendances idéologiques. Etes-vous sûres de faire partie de cette noble
entreprise ? Je ne me suis jamais reconnue dans vos positions, calquées sur
celles de l’extrême-gauche, qui ne donnent pas la priorité à la cause des
femmes. Réveillez-vous mes sœurs ! Sortez donc de la colonisation
idéologique qui vous barre la route à une pensée libre.

https://laconnectrice.wordpress.com/2016/02/01/viols-de-cologne-analyse-de-kamel-daoud-ecrivain-algerien/

https://laconnectrice.wordpress.com/2016/02/01/viols-de-cologne-reaction-du-parti-des-femmes-du-quebec/

 

Sabina Spielrein violée par Carl Jung, assassinée par les nazis

La campagne #balancetonporc a le mérite de donner la parole aux femmes d’aujourd’hui mais aussi de faire parler les disparues. Tout le monde a en mémoire la tragédie de Camille Claudel qui fut séduite, abandonnée et exploitée par l’auguste Auguste Rodin. Phyllis Chesler résume la biographie de Sabina Spielrein, docteur Sabina Spielrein, pionnière psychanalyste, membre de la Société psychanalytique de Vienne, première psychanalyste infantile au monde (oui, avant même Anna Freud) et fondatrice de la Clinique psychanalytique de Moscou.élève et collaboratrice du maître Carl Yung qui l’exploita sexuellement et intellectuel comme nombre de grands maîtres. Il œuvra si bien à la destruction et l’effacement de Sabina que personne ne connaît son oeuvre.

http://www.tabletmag.com/jewish-arts-and-culture/books/248785/sabina-spielrein-carl-jung

Violée par Carl Jung, puis assassinée par les nazis

Mais le vol et l’effacement de l’héritage intellectuel de Sabina Spielrein par l’establishment psychanalytique peuvent être un crime encore plus troublant

Les responsables russes avaient enlevé la plaque originale, qui avait honoré les victimes principalement juives, et l’avait remplacée par une plaque révisionniste n’honorant que les «citoyens». Les précieuses âmes juives, médecins, avocats, poètes, scientifiques, bibliothécaires; tous les parents, les enfants et les grands-parents, assassinés spécifiquement en raison de leurs ancêtres, étaient partis littéralement du jour au lendemain. Parmi eux, le docteur Sabina Spielrein, pionnière psychanalyste, membre de la Société psychanalytique de Vienne, première psychanalyste infantile au monde (oui, avant même Anna Freud) et fondatrice de la Clinique psychanalytique de Moscou.

Le meurtre de Spielrein et l’anonymat forcé de son destin ont été portés à mon attention par Angela Sells, dans son nouveau et impressionnant livre: Sabina Spielrein: La Femme et le Mythe . Vend des citations Rabbi Shimon Samuels, qui « a appelé cette suppression de l’héritage juif (à Rostov-sur-Don) un mémoricide . Enlever la plaque, et par extension, ses occupants, de racines juives, semble être une tentative délibérée de supprimer l’horreur historique sur le site afin d’éviter l’inconfort des autres. « Ce que le gouvernement russe a fait en enlevant la plaque, sans doute Pour éviter les «tensions ethniques», Sells argumente, d’une certaine manière, également à l’ œuvre de Spielrein , d’abord par ses collègues psychanalystes, puis par leurs partisans jusqu’à nos jours.

Comme Spielrein, son sujet et sa mère-mère, la bourse de Sells est étonnamment diversifiée. Elle puise dans la poésie, la littérature, la mythologie, la théorie psychanalytique, l’opéra, la politique, l’histoire, ainsi que dans les journaux, les lettres et les articles de Spielrein, souvent non traduits ou encore enterrés dans des collections privées. L’analyse de Sells porte sur la nature de l’antisémitisme – la manière particulière dont les Juifs, hommes et femmes, étaient perçus par les chrétiens, aussi bien théologiquement que psychanalytiquement, dans l’Europe du XXe siècle. Sells s’appuie également sur la littérature féministe postmoderne qui n’a que récemment exploré les thèmes sur lesquels Spielrein était prescient.

L’histoire de Spielrein est une histoire de cas de patriarcat pathologique, d’antisémitisme, de stalinisme, de nazisme et de génocide. C’est aussi l’histoire d’un incroyable penseur pionnier dont les idées ont été librement «empruntées» par les Grands Hommes de Psychanalyse dont les adeptes ont conspiré en diffamant et en diabolisant le personnage de Spielrein et toutes les traces de son travail intellectuel et clinique. Dans la mesure où l’œuvre de Spielrein était aussi féministe et centrée sur les femmes (ou incarnée par les femmes), elle constituait la disparition forcée de la connaissance féministe qui, comme l’  a si bien montré le chercheur australien  Dale Spender , s’est produite génération après génération. siècle. En conséquence, chaque vague féministe doit continuer à réinventer la roue de la connaissance; peu ont de larges épaules sur lesquelles se tenir debout.

Pour citer un exemple personnel: En 1970, j’ai demandé «1 million de dollars de réparations au nom des femmes qui avaient été mal diagnostiquées et maltraitées» lors de la réunion annuelle de l’American Psychological Association. Un rire nerveux s’ensuivit, après quoi le grondement s’éleva à un léger grondement, j’entendis: « Cette femme » – ce serait moi – « souffre d’un cas d’envie de pénis. » Pourtant Spielrein, un pionnier psychanalytique dont le nom, le travail, et L’histoire Je ne savais rien – aucun de mes nombreux professeurs érudits ou superviseurs psychanalytiques n’avait jamais mentionné son nom – avait attaqué ce concept plus d’un demi-siècle avant mon discours.

À l’époque, en 1970, j’ai ri de l’incrédulité à l’accusation / diagnostic de l’auditoire – et a commencé à écrire Women and Madness dans l’avion de Miami. Cela deviendrait un best-seller. Il a même eu un chapitre qui a été salué par d’autres féministes comme un exposé «pionnier» du sexe entre le patient et le thérapeute. Pourtant, je n’avais aucune idée que l’analyste de Spielrein, Carl Gustav Jung, l’avait dépucelée alors qu’elle était l’une de ses patientes hospitalisées et que la plupart avaient besoin de son aide.

Cette « affaire » – ce crime – a été injustement immortalisée à l’écran dans le film A Dangerous Method 2011 de David Cronenberg . Keira Knightley joue Spielrein, Michael Fassbender joue Jung, et Viggo Mortensen joue Freud. Le film ne traduit pas le fait que Spielrein est beaucoup plus qu’un patient «fou», pas plus qu’il ne fait un certain nombre de pièces de théâtre à son sujet, pas plus que de nombreux traités savants qui réduisent le jeune homme de 19 ans à un permanent 19 ans – ou, comme le dit la phrase, à un patient «toujours patient», un patient «uber», diagnostiqué, démonisé et diminué de façon «continue» et «rétrospective» en tant que «schizophrène».

Selon Sells-et je suis d’accord avec son analyse-en plus de la mort de sa soeur, Spielrein était très probablement une victime d’abus sexuel d’enfance aux mains de son père. Dans la vue de Sells, Sabina a été hospitalisée à cause de cet abus. Selon Sells (et Spielrein), sa rupture était une « réaction à l’abus de son père qui a commencé à l’âge de 4 ans ».

« Dans une lettre de 1909 à sa mère [Spelrein écrit]: » Je suis tombé amoureux d’un psychopathe [Jung], et est-ce nécessaire d’expliquer pourquoi? Je n’ai jamais vu mon père comme normal. Spielrein dit encore à sa mère qu’elle et Jung «agissaient» parfois comme gardiennes l’une pour l’autre et que le comportement de Jung de prostration rageuse, pleurante et jubilatoire imitait sa propre expérience de ses parents: «Rappelez-vous comment mon cher papa s’excusait exactement de la même manière!’ Son équation de Jung avec son père cache peut-être une subtile allusion à son expérience de l’affaire comme une forme d’abus continu. « 

Selon Sells, dans une interview privée, Spielrein a décrit ce que Jung, son médecin traitant, lui a fait comme « viol ». En 1910, Spielrein écrit: « Bon Dieu, si seulement il [Jung] avait une idée de combien j’ai souffert sur son compte et souffre encore! J’ai honte d’avoir perdu tant de temps. Courage. Ah, oui, courage.

***

En 1972, j’ai publié Women and Madness . Il y avait un chapitre sur le sexe entre le patient et le thérapeute. Les cliniciens et les évaluateurs ont contesté l’information que j’ai présentée: «Ces femmes inventent. Ils sont malades mentaux. Comment pouvez-vous les croire? « Et: » Si quelque chose leur arrivait, ils voulaient que cela se produise, ils séduisaient leurs thérapeutes et maintenant, quand les choses ne se sont pas déroulées, ils crient « Faute ». « 

C’est exactement ce que les cliniciens avaient l’habitude de dire lorsque les patientes allèguent l’inceste; exactement ce que tout le monde disait quand les femmes alléguaient du viol ou du harcèlement sexuel. Bien que j’aie fait des interviews et essayé de faire des recherches sur ce sujet, je suis frappé par le peu que je connaissais vraiment de l’histoire de ce sujet sordide chez les psychanalystes et leurs patients.

Je ne savais pas à quel point Spielrein luttait contre des concepts tels que l’envie du pénis en 1912 et qu’elle – pas Jung, pas Freud – était celle qui avait le premier proposé l’existence d’archétypes mythiques dans l’inconscient humain et l’existence d’un désir de mort. , comme elle l’a compris, était sur la mort et la renaissance. Spielrein a également commencé à décrire la relation psychologique entre les mères et les filles, la nature de la sexualité féminine et l’origine du langage humain.

Imaginez si un tel travail n’avait jamais disparu. Imaginez si le bref passage de Spielrein en tant que patient n’avait pas été utilisé pour toujours pour la dénigrer comme une femme « folle » qui est tombée amoureuse de son psychanalyste et l’a « forcée » à la guérir par une méthode dangereuse.

Ça a l’air sombre, n’est-ce pas? Elle était là, une victime d’inceste probable de 19 ans (qui était donc souvent diagnostiquée rétroactivement comme une «personnalité borderline» ou comme une «schizophrène»), qui avait connu une «panne» en réponse à des années d’enfance. Il était là, à la célèbre clinique Burgholzli, le dieu aryen en formation, qui abusait de son pouvoir sur Sabina alors qu’elle était la plus vulnérable. (D’accord, Jung lui-même n’avait que 27 ans à l’époque, mais la différence de pouvoir entre eux était réelle et significative.)

Jung était un acte criminel et extrêmement contraire à l’éthique; peut-être était-ce l’acte d’un sociopathe égoïste qui profitait de ce que les psychanalystes ont appelé le «transfert». Qui, sauf un sociopathe, proposerait une union ouvertement polygame et un arrangement vivant qui inclurait sa femme? Sabina, sagement, le rabaissa. Cependant, le (mauvais) traitement de ce patient a pris fin dans huit mois.

Sells souligne que Spielrein a été déclaré « guéri » par nul autre qu’Eugen Bleuler . Bien que sa relation avec Jung se soit poursuivie pendant un certain temps, à la fois en ambulatoire et en tant que doctorante, Spielrein a complètement mis fin à ce « remède amoureux » / affaire / victimisation et a obtenu un doctorat. en psychiatrie. Son conseiller de dissertation était Jung, bien sûr.

Apparemment, Jung avait une « chose » pour les filles juives. En 1910, Spielrein écrit dans son journal qu ‘ »il [Jung] aimerait une fille juive à la peau noire », et que même s’il souhaitait rester « proche de sa religion et de sa culture », il désirait « être libéré de ses responsabilités paternelles ». dans une juive incrédule. « 

Comme Spielrein le soupçonnait et comme Jung l’avait admis à Freud, «la Juive est apparue sous une autre forme, sous la forme de mon patient [Spielrein].» Selon Sells, Jung avait eu une relation antérieure avec une autre femme juive. Spielrein avait l’intuition qu’elle pourrait être le «remplacement psycho-sexuel» de Jung.

Prenant son antisémitisme érotisé à un tout autre niveau, Jung confronte Spielrein à propos de la marginalisation des Juifs: « … (le Juif) est le meurtrier de ses propres prophètes, même de son Messie ».

Voici comment Spielrein répond: « … Vous nous accusez juifs, avec Freud, de considérer notre vie spirituelle la plus profonde comme l’accomplissement d’un souhait infantile. A cela, je dois répondre qu’il n’y a guère de nation si encline à voir le mysticisme et la promesse du destin (la foi?) Dans le monde comme le peuple juif. « 

Freud a relayé à Spielrein: « Nous sommes et restons Juifs. Les autres ne feront que nous exploiter et ne nous comprendront ou ne nous comprendront jamais. « 

***

Les contemporains de Jung ont refusé de le blâmer, bien que Freud l’ait fait. Aussi récemment qu’en 2010, John Haule a excusé la transgression de Jung en invoquant John Kerr pour la normaliser: «Jung était à peine la seule personne à s’impliquer avec un patient. Les exploits de Gross étaient légendaires, Stekel jouissait depuis longtemps d’une réputation de «séducteur». Jones payait l’argent du chantage à un ancien patient, alors que son célèbre collègue Otto Rank entamait une liaison avec sa patiente, Anaïs Nin. « Sells cite mon propre travail sur cette question pour étayer son argument et je lui en suis reconnaissant.

Pourtant, l’importance de Spielrein n’est guère celle d’une patiente, ou d’une «patiente éternelle». Elle est une pionnière psychanalytique, dont les idées originales ont été «empruntées» par Jung et Freud, avec et sans crédit; et dont les idées originales sur la sexualité féminine, la mort-et-renaissance, la psychologie de l’enfant et l’importance de la relation mère-fille ont été complètement oubliées. Comme le démontre bien Sells, Spielrein s’est rapidement éloignée de Jung en tant que «intérêt amoureux» alors qu’elle commençait à s’inquiéter de la possibilité qu’il «vole des idées de la recherche qu’il lisait». Ses craintes étaient fondées.

Spielrein écrit:

Je dois avouer que je crains fort que mon ami [Jung], qui avait prévu de mentionner mon idée (des archétypes dans notre inconscient collectif, sur la renaissance de la mort) dans son article de juillet, dise que j’ai des droits prioritaires, peut simplement emprunter tout le développement de l’idée, car il veut maintenant s’y référer dès janvier. … Comment pourrais-je estimer une personne qui a volé mes idées, qui n’était pas mon ami mais un petit rival machiavélique? … Je l’aime et je le hais.

Freud a pris soin de créditer Spielrein pour son idée de l’instinct de mort. Étonnamment, les rédacteurs suivants des travaux de Freud ont ensuite systématiquement abandonné le crédit de Spielrein de Freud. Et, en 1912, lorsque les membres de la Société psychanalytique de Vienne (VPS) discutèrent de cette idée, Spielrein, qui était présent et membre, lui rappela que «c’était une idée de la sienne», affirmait-il. la propriété sur le concept qu’elle a précédemment apporté au VPS en 1911. « 

Spielrein a osé être en désaccord avec Freud et, très tôt, a introduit le concept de «psychologie féminine existant en dehors d’une envie sans rapport avec le pénis». Il a dit: «Non.» Et la discussion a apparemment évolué.

Au cours de sa vie, Spielrein fut forcée de supporter des groupes d’hommes hostiles et puissants à Vienne et à Moscou, offensés, mortifiés par ses idées sur l’érotisme féminin polymorphe, la sexualité infantile et l’envie du pénis. Comme écrit Sells: « En tant que seule femme dans la pièce, Spielrein a mis en avant des images et des idées d’un érotisme incarné à une époque où la sexualité des femmes était étiquetée [par Freud] le » continent sombre « de la psychologie et les orgasmes féminins. groupes: clitoridien, ou «infantile» et vaginal ou «mature». Le clitoris lui-même était assimilé à un «pénis amputé», sa stimulation étant considérée comme une forme d’envie du pénis, et de peur qu’une femme ne soit satisfaite par «pénétration», on lui diagnostiquait souvent un cas de frigidité ou d’hystérie. Au contraire, juste ou faux,

Spielrein ne pouvait pas gagner sa vie à Vienne, Zurich ou Genève parce qu’elle était une femme . En 1923, elle fut contrainte de retourner à Moscou où Staline lui permit de fonder la première clinique psychanalytique; elle y a prospéré jusqu’à la fin des années 1920, quand Staline l’a fermée parce que les idées psychanalytiques étaient «trop juives ».

Spielrein a quitté Moscou et est retournée dans sa ville natale où elle a continué à voir les patients tranquillement. (C’était dangereux de le faire et la Société psychanalytique de Moscou avait déjà été dissoute). Inévitablement, elle s’est appauvrie. Dans l’ordre du feu rapide, elle a perdu ses trois frères que Staline avait exécutés dans le goulag, puis son mari, et enfin ses parents.

Sans avoir accès au genre de collègues, d’admirateurs ou d’étudiants qui avaient sauvé Freud au dernier moment (il avait refusé de quitter Vienne) ou qui avaient sauvé de grands érudits orthodoxes de la Torah – Spielrein était piégé, sans famille ni puissant amis à l’étranger. En 1942, les nazis l’ont assassinée, elle et ses deux filles, ainsi que 27 000 autres Juifs lors d’un massacre de deux jours à Rostov-sur-le-Don.

Incroyablement, selon Sells, (et elle le documente), parce que Spielrein a écrit sur l’Instinct de mort (qu’elle considérait comme un thème de mort et de renaissance), certains érudits psychanalytiques ont même essayé de la blâmer pour son meurtre aux mains nazies! Elle l’a voulu, elle l’a invitée, elle a refusé de s’enfuir … oui, 6 millions de Juifs voulaient tous être assassinés – et Spielrein est aussi la Séductrice juive qui a tenté et séduit Jung.

Il est insupportable que le travail de Spielrein ait été pris et utilisé sans la créditer; que son personnage a été diffamé par les grands hommes qui ont utilisé ses idées sans la créditer; et qu’elle était incapable de gagner sa vie en Autriche et en Suisse parce qu’elle était une femme; incapable de continuer son travail novateur à Moscou parce qu’elle était juive; et a été, finalement, en 1942, assassiné par les nazis.

Dans un acte héroïque de résistance contre le «memoricide», Sells a commencé la résurrection de Spielrein, qui était attendue depuis longtemps. Le livre d’Angela Sells est une contribution majeure, peut-être définitive, féministe à la littérature. Quelqu’un devrait faire un film sur la vraie Sabina Spielrein.

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Chasse à la femme. Ces hommes qui brisent nos ailes dont Tariq Ramadan

La réaction des hommes qui voudraient museler ces milliers de femmes qui prennent la parole avec #balance ton porc, me mettent en rage. Comment peuvent-ils descendre en flamme cette juste et courageuse campagne quand, dans le même temps on assassine Alexia Daval, les cousines Mauranne et Laura , 

que chaque jour des femmes sont violées, harcelées, manipulées, dévalorisées, menacées et confrontées à du chantage au boulot ou au ragot si elles ne couchent pas ?

Alexia vient s’ajouter à une liste déjà trop longue : Nelly, Martine, Natacha, Marie-Christine, Patricia, Marie-Jeanne, Jouda, Gwendoline… Chacune avait sa personnalité, ses particularités. Mariées, en couple ou célibataires, elles avaient en commun le goût de l’effort qui emplit les poumons, exalte le plaisir de parcourir l’espace d’une foulée régulière et de sentir le battement de leur sang, témoignage de leur joie d’exister. Elles avaient entre 17 et 49 ans. Certaines s’élançaient à l’aube, d’autres au coucher du soleil. Les plus prudentes avaient leur téléphone ; Martine, l’une d’elles, était même accompagnée de sa chienne. Elles sont toutes tombées entre les griffes de tueurs, proies de pervers sexuels qui leur ont ôté la vie pour assouvir leurs sombres pulsions. http://www.parismatch.com/Actu/Faits-divers/Meurtre-d-Alexia-Duval-la-traque-du-predateur-1389389

Qu’est-ce qui permet à ces hommes et ces femmes de mettre en doute la parole de milliers de femmes et de s’enfoncer dans le déni de la chasse à la femme constante en les accusant de « délation » sans s’interroger sur les réalités du harcèlement sexuel qui affecte la liberté de toutes les femmes sans exception ? Ces mêmes personnes conspuent le déni de l’islamisation de la France car la cohérence ne les étouffe pas.

Henda Ayari et «Yasmina», qui ont tous deux porté des accusations criminelles contre Ramadan, sont exceptionnellement héroïques. Elles … risquent de perdre leur vie et la vie de leurs enfants et de leurs parents. Je les soutiens. Phyllis Chessler

Pourtant, il y a un lien évident entre l’islamisation et le harcèlement sexuel, le cas de Tariq Ramadan en étant l’exemple le plus extrême. Ce rapport est fermement mis en évidence par Phyllis Chesler, féministe historique américaine qui a publié de nombreux ouvrages sur la maltraitance cruelle des femmes en Islamie.

Phyllis Chesler sait de quoi elle parle car elle avait épousé en 1961 un condisciple Afghan occidentalisé en apparence, un musulman qu’elle suivit dans son pays pour se retrouver rdans un harem sous la surveillance de son beau-père. Elle raconte son calvaire dans An American Bride in Kabul: A Memoir (2013). Elle a également écrit plusieurs articles contre les crimes d’honneur 

Dans l’un de ses derniers articles, Chesler déclare fermement soutenir les femmes qui dénoncent les agressions sexuelles de Tariq Ramadan et mentionne le cas d’une américaine musulmane qui reste discrète pour « ne pas faire le jeu des islamophobes ». http://www.israelnationalnews.com/Articles/Article.aspx/21226

It is one thing for Western actresses and would-be actresses (and actors) to name their sexual harassers and rapists in entertainment, (Harvey Weinstein, Bill Cosby, Kevin Spacy, Roger Ailes, Bill O’Reilly); politics (Bill Clinton, Anthony Weiner);  and the arts (Leon Wieseltier, Hamilton Fish); it is quite another thing to name a powerful “holy” man when you, yourself, are a mere woman in a Muslim community.

Elle souligne que c’est une chose de dénoncer les harcèleurs et violeurs  dans le show business, la politique et les arts mais c’en est une autre de dénoncer un puissant « saint » homme quand on n’est qu’une simple femme dans la communauté musulmane.

Un certain nombre de leaders religieux chrétiens et juifs ont été accusés et reconnus coupables d’avoir abusé de leur pouvoir de manière monstrueuse. Bien que le viol soit pandémique dans les pays et les communautés à majorité musulmane, peu de religieux musulmans ont été accusés ou condamnés de la même manière. Leurs victimes craignent d’être tuées par leur propre famille si elles admettent avoir été séduites ou même violées par un homme à qui elles ne sont pas mariées. Ils sont terrifiés à l’idée que leurs communautés les ostracisent, pas leurs violeurs.

Leurs craintes sont bien fondées.

C’est peut-être la première fois dans l’histoire qu’un clerc musulman ou un chef religieux sera jugé dans un tribunal occidental.

Tariq Ramadan et sa société d’adoration occidentale sont juste le genre d’homme qui a rendu beaucoup plus facile pour les djihadistes de s’infiltrer et de nous attaquer. C’est peut-être la première fois qu’un éminent religieux musulman est accusé de viol (et d’abus de pouvoir) dans un tribunal occidental.  

Phyllis Chesler, Ph.D., est l’auteure de dix-sept livres, dont Woman’s Inhumanity to Woman, Le nouvel antisémitisme, et de son nouvel apartheid islamique: exposer une guerre voilée contre les femmes. Son livre, A Political Incorrect Feminist, sortira en 2018.

 

#metoo à l’ONU. Phyllis Chesler et des collègues violées par leurs responsables en toute immunité diplomatique

Le mouvement #balancetonporc continue à libérer la parole des femmes et révèle l’étendue du harcèlement sexuel, du viol et de la chasse à la femme. De plus en plus d’hommes biens sous tout rapport -et de femmes aussi -protestent contre cette in-femme délation et se permettent de demander aux victimes de la boucler et de se comporter plus dignement. Quelle honte, ce sont ces hommes qui sont indignes !

https://www.facebook.com/StealthyFreedom/

Dommage que nos lâches bonshommes ne prennent pas exemple sur ces pères, fils, frères, maris et amis iraniens qui chaque mercredi -white wednesday, my stealthy freedom– manifestent en blanc par solidarité avec les iraniennes qui refusent de porter le voile. Les risques réels qu’ils encourent sont bien plus graves que ceux qu’encourent nos intellos de gauche, du centre, de droite et d’ailleurs dans leur datcha.

L.C.

http://www.tabletmag.com/scroll/249169/metoo-at-the-un

Dans cet article Phyllis Chesler rappelle les viols commis par des soldats de l’Onu sur les femmes vulnérables qu’ils étaient sensés protéger, leurs trafics de fillettes en Bosnie-Herzégovine et le sort fait à Kathryn Bolkovic, policière qui fut menacée et perdit son travail pour avoir dénoncé ces crimes. Le film de Laryza Kondracki, The whistle blower, la lanceuse d’alerte  (2011), raconte son histoire. https://fr.wikipedia.org/wiki/Seule_contre_tous_(film)

UN Peacekeeping troops in Cambodia, Congo, Haiti, Liberia, Sierra Leone, Sudan, and Uganda have been accused of raping vulnerable girls and women whom they were supposed to protect. UN peacekeepers and their hired military contractor trafficked underage girls into Sarajevo for profit and pleasure. Kathryn Bolkovic, a Nebraska policewoman who worked for the military contractor, dared expose this sordid enterprise for which she was threatened and her employment terminated. (A film, The Whistleblower, was made about her, starring Rachel Weisz).

En deuxième partie, Chesler raconte son propre viol en 1980 par le dr Davidson Nichol, son employeur. Elle cite le cas de deux autres femmes violées par des diplomates de l’ONU, Catherine Claxton et en 2003 Joumana Al-Mayhani qui fut licenciée pour avoir dénoncé son patron Yusuf Mansur. Chesler écrit que les viols et harcèlements sexuels étaient fréquents à l’ONU et que celles qui osaient se plaindre étaient menacées, disqualifiées et virées. Dans son cas, elle fut abandonnée par beaucoup de féministes de gauche qui lui reprochaient d’encourager le racisme, son violeur étant noir…Les féministes de gôche ont tenu sensiblement le même discours après les viols collectifs de Cologne. La chanson est bien rôdée !

En troisème partie, Chesler souligne l’antiféminisme de la gauche et des féministes de gauche qui se désolidarise des victimes de viol quand le violeur est l’autre, le noir, le bronzé, la véritable victime du système capitaliste selon leurs convictions marxistes totalement inappropriées aujourd’hui.

We live in a world in which women are at the mercy of the men in ISIS and Boko Haram. Men on the American Right (Roger Ailes and Bill O’Reilly as well as men on the American left (Harvey Weinstein, Bill Cosby, Kevin Spacy) all come to mind.

Nous vivons dans un monde où les femmes sont à la merci de l’Etat islamique et de Boko Haram., des hommes de la droite américaine (Roger Ailes and Bill O’Reilly) comme des hommes de la gauche (Harvey Weinstein, Bill Cosby, Kevin Spacy) tous me viennent à l’esprit.

We are in the midst of a world-wide scandal on this subject, one that feminists pioneered long ago. It will subside. Somehow, I doubt that incest perpetrators, sexual harassers, serial rapists, sex addicts, pimps, and Johns will be disappearing anytime soon.

Nous sommes au milieu d’un scandale mondial, celui que les féministes ont préparé depuis très longtemps. Il va disparaître. D’une manière ou d’une autre, je doute que les auteurs d’inceste, les harceleurs sexuels, les violeurs en série, les accros du sexe, les proxénètes et les michetons disparaîtront de sitôt.

Lycéennes nigérianes enlevées. Que dit notre professeur de démocratie Tarik Ramadan ?

Publié le

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Source photo http://jide-salu.com/2014/05/06/bringbackourgirls-its-day-22-we-cant-afford-to-be-tired-now/

Plus de 300 collégiennes chrétiennes nigérianes âgées de 12 à 15 ans ont été enlevées de leur école dans la nuit du 14 ‘avril, en période de Pâques chrétiennes, par la secte musulmane Boko Haram. Plus d’une centaine auraient réussi à s’échapper dans la confusion et il en resterait ,deux cents toujours séquestrées par la secte pour etre vendues, mariées ou prostituées.

Plus de 500 élèves étaient réunis à Chibok pour passer leur examen en provenance de plusieurs écoles de a province qui avaient déjà été menacées par Boko Haram. Vers minuit, trois camions remplis d’une petite centaine de terroristes en uniforme envahirent Chibok en lançant des roquettes, tirant des coups de feu et incendiant des bâtiments. Dans la confusion, la quinzaine de soldat nigérians s’enfuirent dans la forêt prétextant être à court de munitions. Quand les terroristes en uniforme envahirent l’école, les jeunes filles crurent qu’il s’agissait des soldats réguliers mais ils les menacèrent de leurs fusils et les obligèrent à marcher pendant plus d’une heure dans la forêt pour rejoindre les camions. ce détail a été raconté par deux sœurs qui ont réussi à sauter d’un camion en marche.

Des témoignages font état de viols répétés sur les jeunes filles, jusqu’à 15 fois par jour.

Dans la presse nigériane chrétienne la question se pose des connivences qui ont permis cet enlèvement massif.On évoque des complicités au plus haut niveau du gouvernement, dans les pouvoirs locaux et dans la ville de Chibok elle-même. Des jeunes filles rescapées de l’enlèvement auraient même reconnu des hommes de la ville parmi les terroristes.

Le monde musulman se tait. Pas de protestations indignées contre les frères. Monsieur Tarik Ramadan ui se pavane régulièrement sur nos plateaux de télévision pour nous donner des leçons de démocratie, reste muet.

Ce matin sur France inter, un intellectuel musulman déplorait lui-même le silence des mosquées sur le sujet et concluait qu’en protégeant de telles ignominies par le silence, on ne pouvait ensuite se plaindre d’islamophobie.

Sans doute rémunérées par la CIA, le Mossad, Bilderberg, les Illuminati, les Francs-maçons, le lobby juif et l’internationale sioniste (je me fais l’avocate du diable conspirationniste)ls » et manifestaient hier à Washington en réclamant la libération des fillettes et exprimant leur soutien à leurs familles éplorées. Le monde entier reprend le tweet #bringBackOurGirls, y compris Vallaud Belkacem, Taubira après Michelle Obama …

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Girls’ abductions a last straw for Nigerians: Government needs to get serious in protecting residentsWomen attend a demonstration calling on government to rescue kidnapped school girls, in Lagos, Nigeria, May 5, 2014 (Credit: AP/Sunday Alamba)

source image http://mile2herald.wordpress.com/2014/05/07/bringbackourgirls-will-abduction-of-chibok-girls-be-a-game-changer-for-nigeria-in-many-ways/

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Quelques unes des fillettes qui ont réussi à s’échapper

Source image http://mile2herald.wordpress.com/2014/05/05/can-says-chibok-is-90-christian-so-are-most-of-the-girls-kidnapped-see-list/

 

 

 

Pour en savoir plus

Elles voulaient devenir professeures, médecins, avocates. C’est pour cela qu’elles étaient retournées dans ce pensionnat de Chibok, dans le nord du Nigéria, une région reculée en proie aux conflits. Un peu plus tôt dans l’année, le lycée avait fermé ses portes, par crainte des représailles des groupes armés qui sévissent dans la région. Ces mêmes groupes armés qui ont détruit cinquante écoles rien que l’année dernière. Qu’importe, elles voulaient être professeurs, médecins, avocates. Sont revenues pour passer leurs examens, donc. Mais à l’aube du 15 avril, un raid a arraché 276 jeunes filles à leurs familles.

Trois semaines plus tard, ce lundi 5 mai, l’attaque a été revendiquée par la secte islamiste Boko Haram, sur laquelle tous les soupçons se portaient déjà. Un mouvement dont le nom signifie « l’éducation de l’Occident est impure ». Si une cinquantaine de lycéennes ont réussi à s’enfuir (deux d’entre elles témoignent dans le magazine Punch), plus de 200 seraient encore aux mains de leurs ravisseurs. ..

On tire sur des fillettes de 15 ans, on lance de l’acide sur le visage des écolières, et on enlève en toute impunité des centaines de lycéennes. Le meilleur moyen de combattre l’extrémisme est l’accès à l’éducation pour tous, et cela passe par le fait d’assurer la sécurité des jeunes filles, partout dans le monde, qui ont le courage de défier l’obscurantisme pour s’asseoir sur les bancs de l’école. « Si ces écolières ne sont pas secourues, plus aucun parent n’autorisera sa fille à aller étudier », prévient Hadiza Bala Usman, organisatrice des marches de soutien au Nigéria.

Le sort tragique des adolescentes otages est peut-être, cependant, le degré de trop franchi dans l’horreur. Il a provoqué un tel émoi dans la population que les autorités et la communauté internationale ont fini par réagir. La campagne menée sur Twitter sous le mot d’ordre « #BringBackOurGirls » (« Ramenez nos filles »), relayée par Michelle Obama, y a contribué. Les Etats-Unis ont annoncé l’envoi de forces de sécurité américaines pour aider à retrouver les jeunes filles.

A leur tour, mercredi, la France et la Grande-Bretagne ont offert d’envoyer des équipes spécialisées – agents de renseignement et commandos. Le premier ministre chinois, Li Keqiang, a éga aider le Nigeria dans sa « lutte contre le terrorisme »….

  • Liste de 180 jeunes filles en grande majorité chrétiennes à Chibok, province de Borno,chrétienne à 90%

CAN SAYS CHIBOK IS 90% CHRISTIAN …SO ARE MOST OF THE GIRLS KIDNAPPED!…SEE LIST

  • L’indignation de Phyllis Chesler, Féministe historique américaine

http://www.phyllis-chesler.com/1303/boko-haram-and-the-history-of-child-rape-in-jihad

On April 14, 2014, Boko Haram, (whose name either means « Western education is forbidden » or « a colonialist fraud being perpetrated against us »), captured three hundred Christian and Muslim Nigerian schoolgirls to become their sex and domestic slaves. The Muslim fundamentalists swooped down upon them as they were learning in a « forbidden » government secular school. Some girls managed to escape. Two hundred and seventy six girls are still missing.

The world media calls this a « kidnapping » in Nigeria. It is not a « kidnapping. » It is the face of Jihad, the way of Jihad. Boko Haram are not holding these girls for ransom, they are not willing to return them for money. They already view the girls as their God-given booty, and as sale-able property.

The girls are between the ages of twelve and fifteen. The Christian girls will be raped, converted to Islam, and then, like the Muslims girls, « married » to one of their captors. Some will be trafficked into the sex trade, which is pandemic throughout Africa and the Muslim Middle East. Sharia law allows men to purchase the sexual favors of a female child or a young woman for one hour, a week, or a month. Private and public brothels exist as well.

Please understand: Boko Haram are the Nigerian Taliban. Like their Pakistani and Afghan counterparts, they oppose education for girls and would rather marry and impregnate them instead–for Allah’s sake.

This behavior is absolutely par for the course in Islamic history. Anyone who is surprised or shocked by this latest outrage in Nigeria simply does not know the facts.

  • François-Henri Pinault, Bill Gates, Rupert Murdoch parmi  une quarantaine de personnalités pour demander la libération des fillettes enlevées

http://olorisupergal.com/bringbackourgirls-billionaires-dangote-richard-branson-bill-gates-37-others-call-for-release-of-abducted-girls-see-full-list/

 

Parabole sur le refus d’insertion : Tapez 3 pour la langue arabe dans le Michigan, USA

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J’ai demandé à une amie de bien vouloir traduire de l’anglais ce récent article de la féministe américaine Phyllis Chessler qui rappelle que la nation américaine s’est construite avec le désir d’insertion de ses immigrants, lequel commence avec l’apprentissage de la langue anglaise. Elle déplore que l’état du Michigan propose un service en langue arabe alors que la population musulmane ne représente qu’une infime partie de la démographie de cet état. Elle compare cet « accommodement » -dé-raisonnable- avec tous ceux qu’accordent les pays européens et exprime son inquiétude, en particulier pour les femmes. Son regard sur notre soumission à l’Islam est implacable. http://www.phyllis-chesler.com/1132/dial-three-for-arabic-for-public-assistance-in

Phyllis Chessler est une féministe historique qui a publié de nombreux ouvrages sur différents aspects de la question des femmes depuis plus de 40 ans. Ces dernières années, islamisation oblige, elle a particulièrement étudié la condition des femmes en terre d’Islam et s’est engagée contre les crimes d’honneur.

Juive et amie d’Israël, Phyllis Chessler a récemment défendu le droit des femmes pratiquantes à pouvoir prier devant le mur des lamentations. http://www.leparisien.fr/international/mur-des-lamentations-300-femmes-empechees-de-prier-par-des-ultra-orthodoxes-08-07-2013-2965099.php

« Tapez trois pour la langue arabe » lorsqu’on appelle un service public, dans le Michigan, par Phyllis Chesler

Dans la première partie du texte, Phyllis Chesler s’attache à décrire les premières vagues d’immigration aux USA. Elle rappelle que les migrants sont venus principalement de toute l’Europe même si, comme elle le souligne, les Chinois et les Japonais étaient représentés, dans une moindre proportion.

 En plus de ces informations concernant l’origine géographique des migrants, Phyllis Chesler décrit les différentes étapes, difficultés et épreuves que devaient traverser ces populations : «La plupart d’entre eux étaient pauvres, illettrés  traumatisés et incapables de parler anglais. Ils devaient passer un examen médical et étaient renvoyés chez eux lorsque les résultats n’étaient pas satisfaisants. Ils devaient également fournir un garant pour trouver un logement et du travail. Après tout cela et si ils travaillaient dur (six voir sept jours par semaine), ils pouvaient aspirer à la nationalité américaine, qu’ils ont obtenue »  Elle souligne par ailleurs que pour les migrants, le fait que leurs enfants recevaient une éducation américaine était considéré comme une grande chance.

 Elle s’attache ensuite à rappeler que les immigrés ont pu conserver leur religions et leurs coutumes car : « Les USA avaient été fondés sur le principe du respect de toutes les religions, ce qui signifiait la séparation du religieux et de l’Etat ». Elle remarque que les immigrés souhaitaient s’assimiler et qu’ils ne sollicitaient pas le gouvernement pour obtenir de l’aide, préférant se tourner vers des associations caritatives, avec « dignité et fierté face à l’adversité ». .

Ensuite, Phyllis Chesler rentre plus avant dans le problème de la langue. Les premiers migrants n’exigeant pas des institutions américaines qu’elles s’adaptent à leur langue maternelle. Alors que « le débat concernant les avantages et les inconvénients d’une éducation bilingue reste ouvert », Phyllis Chesler dresse la liste des arguments des deux parties. Elle rappelle l’importance de la population hispanique aux USA (16% de la population) et le fait que beaucoup de services sont donc disponibles en espagnol, ce qui semble logique (ndlt).

Phyllis Chesler souligne alors le fait que 2,7 millions de musulmans (natifs, convertis ou immigrants) vivent aux USA (Source : The Prew Research Center) soit moins de 1% de la population américaine pour ce qui concerne les musulmans originaires du Moyen Orient, du sud et du centre de l’Asie et de l’Afrique du Nord. Or, la ligne téléphonique du service public du Michigan est disponible en arabe et ce en tant que 3ème choix derrière l’anglais et l’espagnol, ce qui semble moins logique (ndlt) : « Cela est intéressant puisque les personnes qui parlent uniquement l’arabe ne représentent qu’un faible pourcentage de la population américaine ». Phyllis Chesler explique en quoi les personnes concernées sont très certainement musulmanes car le Michigan est un point d’ancrage pour les musulmans dont le nombre, rappelle-t-elle ne cesse d’augmenter dans une vingtaine d’Etats.

Dans la dernière partie du texte, Phyllis Chesler expose ses réflexions, ses inquiétudes et aussi le regard sans concession qu’elle, américaine, porte sur la situation en Europe. Je vous laisse cette partie in extenso tant elle me parait importante et enrichissante :

Le fait de soulever ces questions fait -il de moi une Islamophobe ? Je ne pense pas. Je m’interroge sur la volonté et l’habilité d’une culture tribale à se moderniser et s’assimiler aux valeurs occidentales si ils persistent à parler et écouter les informations uniquement dans leur langue maternelle. Je suis inquiète à propos de ces américains convertis au Djihad parce que leur modèle reste l’oumma et non les USA, pays adoptif.

Je suis inquiète pour ces filles et ces femmes qui ne souhaitent peut être pas se voiler, qui veulent s’habiller selon les codes modernes, avoir des amis qui ne parlent pas uniquement l’arabe, faire des études et, choisir leur mari. Je suis inquiète du fait qu’elles pourraient être victime d’un crime d’honneur sur le sol américain pour avoir désiré toutes ces choses, comme celles qui l’ont été en Europe où la population musulmane a atteint un point de non retour.

Je suis encore plus inquiète du fait que les jeunes filles et les femmes musulmanes ne parlant que l’arabe risquent de ne pas avoir ce genre d’aspiration, pas même aux USA, si elles restent encerclées uniquement par des mots, idées et coutumes arabes.

Je milite pour que l’asile politique soit accordé aux musulmans et ex-musulmans dissidents et aux femmes, plus largement, aux individus qui sont victimes de persécutions pouvant aller jusqu’au meurtre commis par leurs pairs parce qu’ils ont osé critiquer ou quitter leur culture. Aussi, j’ai fourni des déclarations écrites sous serment pour le compte de femmes musulmanes tentant d’échapper à la menace d’un crime d’honneur. Je les accueille eux, je n’accueille pas leurs persécuteurs – homme ou femme.

Je m’inquiète que cela s’avère imprudent voire peut être destructeur si, comme l’Europe, les USA accueillent ceux qui veulent vivre au crochet du gouvernement, sans aucune intention de s’assimiler et de mener une vie productive ; ceux qui refusent de parler notre langage, dans tous les sens du terme.

Au nom de la tolérance et du politiquement correct, les européens toujours aussi racistes mais qui se sentent coupables, ont permis à une population de seconde classe, parasitaire, qui ne souhaite pas devenir « européenne », de prospérer. Les Etats Unis ne devraient pas répéter l’erreur tragique de l’Europe et j’aimerais espérer que la majorité des musulmans aux USA ne soient pas occupés à voiler leurs femmes, exciser leurs filles, s’engager secrètement dans une relation polygame ou, forcer leurs enfants à se marier avec le premier cousin du bled rustre et sans éducation. 

Mais, j’ai bien peur que ce soit précisémment ce qui est en train de se produire

Article original en anglais

« Give me your tired and your poor, your huddled masses yearning to breathe free. »

Impérialisme musulman : la féministe Phyllis Chesler résiste à la tentation mortelle du relativisme culturel

Les féministes américaines qui ont fait redémarré le féminisme à la fin des années 60.New York Times Magazine Cover. Pictured clockwise from top right: Phyllis Chesler, Ellen Willis, Kate Millett, Ann Snitow, Alix Kates Shulman in the center

Phyllis Chesler, Wafa Sultan et d’autres dissidentes de l’Islam à la Conférence de la dissidence laïque musulmane -The secular Islam Dissidents Conference- à St Peterburg, Floride en mai 2007

Phyllis Chesler est en colère. Cette féministe historique américaine déplore que des femmes se prétendant féministes aujourd’hui aient abandonné les femmes au profil de l’homme musulman. Cette question est particulièrement actuelle au moment où s’ouvre le procès de Riposte laïque qui entendra au nom de l’accusation, le témoignage de Christine Delphy.https://laconnectrice.wordpress.com/2012/02/02/proces-de-riposte-laique-vendredi-3-fevrier-la-ldh-ne-supporte-pas-les-realites/

Christine Delphy est une féministe historique qui a été extrêmement active dans le Mouvement de libération des femmes. Sociologue, elle a développé des thèses sur la contribution essentielle du travail des femmes à la reproduction de la force de travail des hommes, des enfants et des femmes. Elle a fondé « Questions féministes » et « Nouvelles questions féministes ». Plus récemment, on l’a vu soutenir Houria Bouteldja, Tarik Ramadan, dénoncer la loi contre le port du voile dans l’espace public et défendre le féminisme musulman.http://ripostelaique.com/qui-est-vraiment-christine-delphy-qui-va-temoigner-contre-rl-celle-qui-publie-les-textes-racistes-de-bouteldja.html?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+ripostelaique%2FznSM+%28Riposte+Laique%29

Christine Delphy représente une tendance féministe que dénonce Phyllis Chesler.

A l’occasion de la sortie d’un ouvrage qui met sur le même plan, en tant que femmes rebelles Ayaan Hirsi Ali et la terroriste « Lady Al Qaeda » Aafiya Siddiqui,  Phyllis Chesler met des point sur les i avec sa verve habituelle.http://pjmedia.com/blog/the-marxist-mission-to-destroy-ayaan-hirsi-ali/3/

Je vous traduis quelques extraits.

Phyllis Chesler a dit http://www.phyllis-chesler.com/984/phyllis-chesler-on-islamic-gender-apartheid

« The battle for women’s rights is central to the battle for Europe and for Western values. It is a necessary part of true democracy, along with freedom of religion, tolerance for homosexuals, and freedom of dissent. Here, then, is exactly where the greatest battle of the twenty-first century is joined. » 

Le combat pour les droits des femmes est le coeur de la défense des valeurs de l’Europe et de l’Occident. C’est une  part nécessaire de la véritable démocratie, avec la liberté de religion, le respect des homosexuels et la liberté de dissidence. C’est précisément là que se retrouve le plus grand combat du XXIème siècle.

Feminists are legitimately concerned that we have not yet won our freedom in the West. We don’t have an Equal Rights Amendment, we’re still subject to gender-based poverty, violence, sexual violence, etc., and some feminists are trying to take care of these issues in their own country where they feel they can be more effective. However, most feminists have been Stalinized and Palestinianized and are more afraid of being called « racists » than they are concerned with universal human rights. In my opinion, this is a new form of racism.

Les féministes sont légitimement concernées par le fait que nous n’avons par encore gagné notre liberté en Occident. Nous n’avons pas de loi pour l’égalité des droits, nous sommes encore victimes de pauvreté causée par la discrimination de genre, la violence, la violence sexuelle, etc. et quelques féministes tentent de s’occuper de ces questions dans leur propre pays où elles pensent qu’elles seront plus efficaces. Toutefois, la plupart des féministes ont été « stalinisées » et « palestinianisées » et sont plus inquiètes de s’entendre qualifier de « racistes » que  se soucier des droits de l’homme universels. Je pense que c’est une nouvelle forme de racisme.

In time, women no longer mattered as much to many feminists — at least, not as much as Edward Said’s Arab men of color did. The Arab men were more fashionable victims who had not only been formerly “colonized” but who, to this day, are still being “occupied” by allegedly “apartheid”–intentioned Jews.

Au fil du temps, les femmes ont perdu de leur importance pour beaucoup de féministes -du moins, moins d’importance que les arabes d’Edward Saïd (comme par hasard, Edouard Saïd fut un collaborateur du journal Le Monde diplomatique, pro arabe comme on le sait http://www.monde-diplomatique.fr/dossiers/edwardsaid/NDLT). Les hommes arabes sont devenus des victimes plus acceptables car non seulement ils ont été « colonisés » mais ils sont toujours « occupés » par les juifs soit disant favorables à l’apartheid.

While most of my generation of feminists have long ago retired, died, fallen ill, or have continued to rest visibly on their own earliest laurels, I continue to champion universalist values and to resist the death-grip of multicultural relativism.
Deborah Scroggins has just written a book titled Wanted Women: Faith, Lies, and the War on Terror: The Lives of Ayaan Hirsi Ali and Aafiya Siddiqui. Truly, she has got to be kidding. Alas, I am afraid that she is serious

Alors que la plupart des féministes de ma génération ont pris leur retraite, sont mortes ou malades ou se reposent sur leurs lauriers passés, je continue à défendre des valeurs universelles et à résister à la tentation mortelle du relativisme culturel.

Deborah Scroggins vient juste d’écrire un livre intitulé Femmes recherchées : foi, mensonges et guerre à la terreur : les vies d’Ayaan Hirsi Ali et Aafiya Siddiqui. franchement, elle doit plaisanter. Hélas, je crains qu’elle ne soit sérieuse.

Nevertheless, Scroggins and her supporters absolutely refuse to criticize a terrorist group that routinely sacrifices their own women, children, and men without remorse or that exploits the mentally ill among them.

Quoiqu’il en soit, Scroggins et ses amis refusent absolument de critiquer un groupe terroriste qui sacrifie tout à fait normalement ses propres femmes, enfants et hommes sans remords ou qui exploite les plus fragiles -psychologiquement-d’entre eux.

Scroggins saw Hirsi Ali as part of an anti-immigration, anti-Muslim, and anti-Islam faction that included the assassinated filmmaker Theo Von Gogh and politician Geert Wilders who dared argue that Muslims “assimilate” to the more “humane” and “higher level” European culture.

Dans son livre, Scroggins dépeint Hirsi Ali comme membre d’une organisation anti-immigration, anti-musulman, et anti-islam  qui comprenait le réalisateur de film assassiné, Theo Van Gogh et le politicien Geert Wilders qui a osé prétendre que les Musulmans devraient s’assimiler à la culture européenne qui est plus humaine et supérieure.

In classic left-feminist fashion, Scroggins attacks Hirsi Ali for “putting all the blame on Islam” instead of blaming “patriarchal customs”; for ignoring the work of Muslim feminists who have “shown that Islam’s sacred texts can be interpreted in more female-friendly ways”; and for failing to focus on the “role the West has played and continues to play in assisting the rise of the Islamist movements.”

Dans la théorie à la mode féministe de gauche, Scroggins attaque Hirsi Ali qui ferait porter toute la responsabilité à l’Islam au lieu de blâmer la culture patriarcale. Elle lui reproche d’ignorer les travaux des féministes musulmanes Selon Phyllis Chesler, Les féministes de gauche classiques estiment que le seul patriarcat est responsable de l’oppression des femmes et qu’il n’y a pas à blâmer l’Islam dont les textes peuvent être interprétés de manière tout à fait favorables aux femmes allant jusqu’à prétendre qu’il existerait un véritable féminisme musulman. Elle reproche à ces féministes d’avoir abandonné le sort des femmes au profit de l’homme musulman immigré. Phyllis Chesler cite dans ses analyses deux intellectuels d’origine musulmane, Ibn Warrak et Salim Mansour .

Ibn Warraq a écrit dans son livre Pourquoi je ne suis pas musulman : « Les militants islamistes n’ignorent pas que l’islam est incompatible avec les principes de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Ils se sont réunis à Paris en 1981 pour rédiger uneDéclaration Islamique des Droits de l’Homme qui occulte toutes les libertés qui contredisent la loi islamique. Plus préoccupant encore est le fait que sous la pression des États musulmans, l’article 18 de la Déclaration des Nations unies a été révisé en novembre 1981. La liberté de religion et le droit de changer de religion ont été supprimés et seul le droit d’avoir une religion fut conservé ».

Ibn Warraq doute donc des capacités internes de l’islam à adopter des principes théologiques qui pourraient davantage convenir à une certaine notion de modernité.

« Même si nous concédons que les musulmans conservateurs ont interprété la charia à leur façon, qu’est-ce qui nous donne le droit de dire que leur interprétation est fausse et que celle des musulmans libéraux est authentique ? Qui peut dire ce qu’est l’islam authentique ? Pour beaucoup de spécialistes, la charia demeure l’essence de la civilisation islamique. En fin de compte, on peut interpréter la charia avec une certaine souplesse, mais elle n’est pas pour autant indéfiniment élastique. » (in Pourquoi je ne suis pas musulman)http://fr.wikipedia.org/wiki/Ibn_Warraq

Il est cité par Talisma Nasrren qui a du fuir son pays à cause de la charia qui la menaçait de mort et Phyllis Chesler, féministe historique américaine qui cite aussi Salim Mansour : « Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a adopté cette année une résolution sur «la lutte contre la diffamation des religions», avec une référence particulière à l’islam. Poussée par l’OCI, la résolution dénonce la discrimination contre les musulmans en Occident depuis le 11 septembre, et exprime de profondes inquiétudes en regard du fait que l’islam est «fréquemment et faussement associé aux violations des droits de l’homme et au terrorisme.»

Le fossé entre la résolution parrainée par l’OCI et le silence de ses membres sur les atrocités commises contre les minorités non-musulmanes dans la Maison de l’islam (dar al-Islam) témoigne de la perversité des leaders politico-religieux musulmans.

La même perversité se retrouve chez les organisations musulmanes au Canada et en Occident qui se taisent sur les crimes scandaleux et la diffamation des religions par les djihadistes, tout en condamnant l’islamophobie relativement inexistante.

En vérité, les musulmans sont les pires auteurs de crimes contre les non musulmans, et les peines obsolètes de la charia qui sont appliquées dans les états musulmans contreviennent à la Charte de l’ONU et à la Déclaration universelle des droits de l’homme, dont ils sont signataires. »

Phyllis Chesler dit que ces deux hommes musulmans de naissance  , professeurs, écrivain et journalistes expliquent la longue histoire de l’impérialisme musulman, de son colonialisme, de son racisme, de son esclavagisme, de sa censure et de son véritable apartheid sexiste et religieux. Comme Hirsi Ali, elle-même mencée de mort, contrainte à l’exil et vilipendée par certaines féministes pro islam, ces hommes comprennent le danger des sociétés dites multiculturelles de l’Occident qui encouragent les immigrants à ne pas s’assimiler et qui maintiennent les femmes, particulièrement les femmes musulmanes, dans un état de soumission et d’esclavage.

Thus, according to Scroggins, Hirsi Ali’s main thought crime is her refusal to blame the West for its history of imperialism, colonialism, capitalism, and racism. Obviously, Scroggins has not read the excellent works of Ibn Warraq (reviewed in these pages) and the work of Salim Mansur (which I will shortly review). Both are men of color, Muslims by birth, who understand the long history of Islamic imperialism, colonialism, racism, slavery, censorship, and real gender and religious apartheid. Like Hirsi Ali, both men understand the danger of “multicultural” societies in the West which encourage immigrants not to assimilate and which keep women, especially Muslim women, subordinate and enslaved.

Ainsi, selon Scroggins,  le crime idéologique d’Hirsi Ali est de refuser de blamer l’Occident pour son impérialisme, son colonialisme, son capitalisme et son racisme. Visiblement, Scroggins n’a pas lu les excellents écrits de Ibn Warraq et ceux de Salim Mansur. Ces deux hommes sont musulmans de naissance et ont compris la longue histoire de l’impérialisme musulman, de son colonialisme, de son racisme, de son esclavagisme, de son totalitarisme et de son système de réel apartheid de genre et de religion. Comme Hirsi Ali, les deux hommes comprennent le danger des sociétés « multiculturelles » de l’occident, lesquelles encouragent les immigrants à ne pas s’assimiler et qui maintiennent les femmes, les femmes musulmanes en particulier, dans un état de soumission et d’esclavage.

But “Islamophobia” is also a fashionable concept, far more so than is “Israelophobia” or “Judeophobia.” Scroggins does not care as much about the lethal sexism that Hirsi Ali decries as she does about the Muslim right to colonize the West, face-veil its women, censor, sue, even murder Muslim and ex-Muslim dissidents, and convert infidels by the sword.

Mais l’islamophobie est un concept à la mode, bien plus à la mode que « israélophobie » ou « judéophobie ». Scroggins se soucie moins du sexisme criminel que dénonce Hirsi Ali que du droit des Musulmans à coloniser l’Occident, voiler ses femmes, censurer, poursuivre et même assassiner les Musulmans dissidents et ex musulmans et convertir les infidèles par l’épée.

Am I am “alarmist”? You bet I am. But that’s because I know a thing or two. Clearly, Scroggins and her kind do not.

Suis-je pessimiste ? Bien sûr que je le suis. Mais c’est parce que je connais quelques petites choses que Scroggins et les gens de son espèce ignorent.

L’un des ouvrages phare  de Phyllis Chesler paru en 1973, Mothers on trial, vient d’être réédité. En 28 chapitres très documentés, l’auteure réfute preuves en main le tissu de contre-vérités imposées sur la place publique par le lobbymasculiniste – un mouvement créé par des hommes accusés de délits familiaux allant du vol de pensions alimentaires à l’inceste, en passant par les coups et blessures. « Je parle ici d’un mouvement organisé contre la maternité – dans les sphères politique, pédagogique et juridique – qui tente de nous ramener aux époques les plus sombres du contrôle patriarcal. » (Phyllis Chesler)http://sisyphe.org/spip.php?article4040

Phyllis Chesler a publié de nombreux ouvrages sur la condition féminine en exploitant ses connaissances acquises en tant que psychologue et thérapeute.