#blancetonporc. Macholand monte encore à l’assaut des victimes

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Lueurs dans la trouble obscurité de l’omerta et du déni du harcèlement sexuel

Nous serions nombreuses à oublier, sinon pardonner les harcèlements que nous avons subis et subissons, si les mâles en cause s’amendaient sincèrement et honnêtement. A vous de jouer, Messieurs : assumez au lieu de nier et calomnier les victimes. 

Le mouvement #balancetonporc permet aux victimes du harcèlement sexuel de libérer leur parole et déboucher les oreilles -et ce qu’il y a entre- de certaines et certains. Ce succès suscite un tollé dans la machosphère qui hurle à la délation, à la calomnie, au féminisme castrateur, à la majorité morale et à l’excès. Les articles fleurissent, écrits dans leur majorité par des mâles, pour cracher sur la parole des victimes qualifiées d’hystériques, de délatrices, de pétasses et d’affabulatrices. Or c’est précisément ce genre de jugement qui explique pourquoi les victimes se sont tues pendant des décades et ouvrent aujourd’hui en grand les vannes de leur témoignage. Merci Weinstein, on devrait lui offrir une médaille spéciale, celle de la goutte qui fait déborder le vase car la monstruosité du porc en chef a atteint les limites de l’omerta.

En attendant, de courageuses femmes osent poursuivre la campagne #balanceton porc en témoignant. Espérons que le contre feu machiste n’étouffera pas ce mouvement tant que les hommes ne remettront pas en question leur comportement de prédateur en s’engageant à le modifier. Nous serions nombreuses à oublier, sinon pardonner, si les mâles en cause s’amendaient sincèrement et honnêtement. A vous de jouer, Messieurs : assumez au lieu de nier et calomnier les victimes. 

De nouveaux témoignages

  •  la députée Europe-Ecologie-Les Verts (EELV) d’Hénin-Beaumont Marine Tondelier, ancienne attachée parlementaire. Interrogée par 19h le dimanche, sur France 2, elle confie que ses collègues d’alors devaient adopter des stratagèmes pour éviter de se retrouver coincée avec un parlementaire, dans le couloir ou dans un ascenseur.

    Entre femmes, des « noms de parlementaires circulaient » car, pour certains, « il y avait un risque qu’ils vous collent une main aux fesses et qu’il y ait des histoires. […] On savait qu’il ne fallait pas prendre l’ascenseur avec eux. Il y avait une « blacklist » des mecs avec qui il ne fallait pas trop prendre de risques ».

http://www.20minutes.fr/politique/2156015-20171023-video-harcelement-sexuel-deputee-eelv-parle-blacklist-mecs-fallait-trop-prendre-risques

  • Agnès Buzyn, ministre de la Santé

    « Comme beaucoup de femmes, j’ai eu affaire à des comportements très déplacés dans mon milieu professionnel », a déclaré la ministre, ancien médecin et professeur spécialisé en hématologie.

    « Des chefs de service qui me disaient : « Viens t’asseoir sur mes genoux » Des choses invraisemblables… qui faisaient rire tout le monde », a-t-elle précisé, ajoutant que « la libération de la parole » après le scandale Weinstein « fait prendre conscience qu’une lutte quotidienne se joue dans l’espace public et professionnel ».
    Relevant qu’une « femme qui réagit face à un propos sexiste n’est jamais prise au sérieux », la ministre a dit attendre « que les hommes se rebellent publiquement, à nos côtés »

http://www.20minutes.fr/politique/2155583-20171022-harcelement-sexuel-ministre-sante-victime-comportements-tres-deplaces

 

Haro sur les victimes qui ont l’outrecuidance de parler

Vous constaterez que dans les exemples ci-dessous, les reproches faits aux victimes sont précisément ceux qui les ont empêchées de parler.

  • paradoxal

Si je comprends bien… nombreuses sont les femmes qui ont accepté certains comportements pour faire leur carrière. Elles ont laissé faire pour réussir et encourager de tels comportements .
Et maintenant, comment distinguer le vrai du faux, les règlements de compte , les vengeances ou l on se fait aider du lynchage populaire en lieu et place d une justice extatique ?

  • Le magazine Causeur se distingue particulièrement par sa défense du macholand : défense du client de prostituées et contre l’abolition de la prostitution, défense du harceleur Baupin et maintenant indignation contre l’incitation à la délation de la campagne #balancetonporc . Dommage pour un média qui se veut au-dessus de la mêlée. Pas  touche aux privilèges de Macholand.

Elisabeth Lévy a allumé l’offensive : https://www.causeur.fr/balance-ton-porc-weinstein-lemaire-147263  

  • S’il fallait ne décerner qu’un seul mérite à la campagne de dénonciation #BalanceTonPorc lancée sur Twitter, ce serait celui de lever le voile sur la violence inouïe d’une certaine police de la pensée féministe en France, pour ceux qui ne l’auraient jusque-là regardée qu’avec des yeux indifférents sinon bienveillants.

    Il serait donc admis désormais qu’au seul titre de la peine, de la crainte ou de l’humiliation ressenties nous pourrions nous octroyer le droit de jeter à la vindicte populaire le nom de quelqu’un qui nous aurait causé du tort. Sous le prétexte d’une prétendue insuffisance de l’arsenal juridique (seule une part infime des harcèlements subis serait effectivement déclarée à la justice), la délation pure et simple se retrouve érigée en arme légitime saisie par les minorités opprimées, les femmes en l’espèce, et acquiert soudain ses lettres de noblesse…Outre un risque de dérive vers une forme moderne d’inquisition, cette chasse aux sorciers met à jour un autre aspect marquant de notre époque, celui du recours systématique à une grille manichéenne dès lors qu’on s’attelle à analyser le monde. La nuance n’est pas convoquée quand il s’agit de traiter de sujets de sexualité : l’homme est par essence coupable, la femme victime. .. https://www.causeur.fr/balance-ton-porc-femmes-hommes-147388

  • https://www.causeur.fr/weinstein-femmes-pourquoi-balancetonporc-147282
  • http://www.bvoltaire.com/metoo-hysterie-mondiale-contre-males-blancs/?mc_cid=29ccb76748&mc_eid=bef168d638

Le monde ne bruisse que des viols commis par un producteur de cinéma américain, et du mouvement international de dénonciation qui les a suivis – « MeToo » : « Balance ton porc » en France –, qui demande à chaque femme de mettre un terme au règne, pourtant agonisant, du mâle blanc hétérosexuel.

J’ouvre la presse. « MeToo! MeToo! » On se bouscule, on veut son viol, dont le sens s’étend désormais à des régions très éloignées, où n’a jamais été frappée la même monnaie, où n’a jamais flotté le même drapeau, de sorte que le mot finit par désigner un geste grossier, une blague déplacée, un regard appuyé…

Pour ma part, je vois dans ces avances et harcèlements le fruit d’une simple évolution de la société. La relation physique a grandement perdu tout aspect amoureux ou même de simple tendresse. Quant à son caractère sacré… 68 est passé par là et l’a balayé depuis longtemps. L’éducation au libre choix, à la normalité d’avoir des rapports comme on a envie d’une partie tennis, avec des « partenaires » variant au fil des classes si ce n’est des genres. Il n’est que de s’informer sur les programmes du primaire pour le voir. Dès lors, certains se permettent des propositions directes. Directes, simples et bêtes ; desquelles toute cour, toute élégance et toute admiration sont absentes.

Quelle différence entre les propos de ce contributeur et ceux de Soreinte violeur de la gamine de 11 ans ? Vous savez, maintenant, les filles sont faciles. Avant, à mon époque, il fallait rester au moins un an avec une fille pour la baiser, mais maintenant c’est en dix minutes. » ?

 

 

 

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