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Ecologistes et islamophiles, une alliance contre (la) nature

La plupart des écologistes et les défenseurs de la planète, ces gens qui s’investissent bruyamment et agressivement dans le véganisme, le développement durable, la production éthique et l’antispécisme figurent parmi les plus fervents défenseurs des musulmans et de leurs pratiques. Pourtant, à ma connaissance la majorité des musulmans n’ont rien à cirer des préoccupations des écologistes.

Les voiles et les robes des salafistes et autres musulmanes sont-elles en coton  bio,  leur confection ne rejetant pas dans la nature des teintures et produits toxiques ? Sont-elles cousues par des employés protégés par le code du travail dans des conditions humaines et sans l’aide d’enfants esclaves  ?

La nourriture halal est-elle bio, produite dans des conditions éthiques, avec le souci du développement durable? La certification halal qui rapporte de l’argent aux mosquées et à leurs imams prend-t-elle en compte les qualités sanitaires et diététiques des produits ?

La multiplication des ouvertures de boucheries halal laisse entendre que les musulmans sont de gros consommateurs de viandes et qu’ils ne se soucient guère de la souffrance des bêtes et de leur abattage sans étourdissement. Les végans et autres antispécistes ont-ils attaqué des boucheries halal ? Les pensent-ils écolo, éthiques et durables ? Ou manquent-ils de logique, de bon sens et de courage ? Ou bien encore méprisent-ils les musulmans au point de ne pas vouloir déranger leurs pratiques primitives mais respectables au nom de la lutte contre l’islamophobie ?

Les corans sont-ils fabriqués dans des conditions écolo, éthiques et durables ? Le papier provient-il de l’exploitation respectueuse des arbres ? Le traitement du papier est-il exempt de pollution chimique ? L’encre est-elle garantie non toxique ? Et que dire des corans virtuels et des prêches enregistrés qui utilisent des technologies de l’information qui participent au réchauffement de la planète, à l’exploitation des terres rares, à l’exploitation des enfants des pays pauvres  (souvent musulmans) pour le recyclage des terminaux envoyés à la casse ?

Quel est donc l’intérêt des verts, des verdâtres et des prétendus défenseurs de la planète à protéger les djihadistes civilisationnels et l’insurrection musulmane ? Électoralisme ou suicide ?

La Connectrice

 

Sauvons la soldate Marie Dedieu kidnappée au Kénya

Publié le

Mercredi 19 octobre le Quai D’orsay annonce la mort de Marie Dedieu http://laconnectrice.wordpress.com/2011/10/19/notre-otage-marie-dedieu-serait-decedee/

Mardi 18 octobre, ça barde en Somalie, un attentat terroriste a fait 7 morts. http://fr.news.yahoo.com/une-explosion-retentit-%C3%A0-mogadisio-123149785.html La situation générale entre la Somalie et le Kénya, entre la Somalie et ceux qui ont intérêt à semer la pagaille, ne peuvent que rendre encore plus difficile la libération de Marie Dedieu et celle des autres otages qui constituent un atout pour d’éventuelles négociations lorsque les différentes parties seront exsangues après s’être entre tuées, qu’elles auront occupé les terrains qui les intéressent et qu’un médiateur venu du ciel se proposera pour mettre fin aux massacres tout en tirant les marron du feu.

Vendredi 14 octobre: toujours pas de nouvelles. Un ancien otage est très inquiet http://www.republicain-lorrain.fr/france-monde/2011/10/08/pierre-camatte-inquiet-pour-marie-dedieu

On apprend par ailleurs que deux humanitaires espagnoles viennent d’être enlevées. http://www.liberation.fr/depeches/01012365668-kenya-les-deux-espagnoles-enlevees-a-dadaab-sans-doute-deja-emmenees-en-somalie

TF1 a consacré un sujet à l’enlèvement de Marie Dedieu http://www.planete-elea.com/article-le-rapt-de-marie-dedieu-un-coup-de-tonnerre-a-manda-sept-a-huit-video-86257806.html et M6 devrait en faire autant dimanche prochain, le 15 octobre dans » 66 mn ».

Le 2 octobre

Je demande aux féministes de tous bords, aux gauchistes, aux gens de gauche et du centre, à Delanoë et ses alliés verts, aux associations de défense des Droits de l’homme, à toutes les forces humanistes de soutenir Marie Dedieu comme elles et ils l’ont fait pour Ingrid Bettancourt. Je demande au gouvernement de la sauver, à Nicolas Sarkozy d’aller la chercher et à Antoinette Fouque de prendre sa place.

Je me souviens de ma première rencontre avec Marie Dedieu dans la cour des Beaux-Arts, rue Bonaparte, où nous tenions nos AG féministes. Tous les mardis soir, le bâtiment préfabriqué qui occupait le haut de la cour de l’école accueillait des centaines de femmes tandis que quelques hommes faisaient le pied de grue à l’extérieur soit pour entendre le compte-rendu de la réunion -comme Roland Castro alors chef de VLR-, soit pour « voir les féministes », soit pour exprimer rage ou inquiétude devant ces rassemblements qui les excluaient.

Marie fut une militante féministe parmi des milliers d’autres, enthousiaste, généreuse et sincère. Marie respirait la bonté et la gentillesse.

Je me souviens m’être rendue dans l’appartement que Marie occupait boulevard Beaumarchais, un lieu typique de la vie de bohème de l’époque avec ses couleurs vives, ses objets ethniques, la déco inspirée et nonchalante, sans façons. Le plus impressionnant était l’inscription géante peinte sur un mur « Marie, je t’aime » ou quelque chose comme ça. Marie venait de mettre fin à sa relation passionnée avec Jean-Pierre Léaud, ce qui indiscutablement ajoutait à son aura. Elle avait fréquenté des vedettes, figuré dans un film de Truffaut et son carnet d’adresses était bien rempli. Sa grâce et ses relations firent d’elle un objet de convoitise pour l’ambitieuse Antoinette Fouque qui l’utilisa comme femme de paille après l’accident dont elle fut la cause indirecte puisqu’elle avait prêté son coupé sport à un garçon qui emmena Marie en balade et frima tant au volant que la voiture échoua brutalement dans l’herbe du fossé. On était en 1972, je crois. Marie n’avait pas 30 ans.

Marie séjourna des mois à Garches. Elle avait perdu l’usage de ses membres et fut prise en charge par le groupe Psyképo qui l’utilisa comme symbole, comme égérie et comme idole destinée à cimenter le groupe sectaire. Les éditions des Femmes rééditèrent les numéros du Torchon brûle sous le nom de Marie Dedieu alors que chaque numéro avait été imaginé et réalisé collectivement et anonymement par un groupe différent http://re-belles.over-blog.com/pages/_Chroniques_du_MLF_premiers_articles_premiers_journaux-931099.html . C’est ainsi qu’on peut lire dans la presse paresseuse que Marie fut rédactrice en chef du Torchon brûle et journaliste. C’est faux. Marie était une militante de base comme les autres et il semble que lorsqu’elle refusa de jouer le rôle de femme de paille qu’Antoinette Fouque lui avait assigné, le groupe Psyképo l’abandonna comme un seul homme (sic). On ne plaisante pas dans les sectes.

Connaissant les anciens liens de Marie avec Antoinette Fouque, des journalistes l’ont appelée mais elle a refusé de répondre, ce qui n’est vraiment pas gentil. Il est d’ailleurs décevant de constater qu’à ce jour aucune féministe n’a exprimé de la peine, de la compassion ou de la solidarité avec Marie Dedieu. Certes, elle n’était pas une théoricienne et on peut lui reprocher d’avoir servi la Fouque -qui a tout fait pour diviser le Mouvement, qui a déposé le sigle MLF en 1979 et qui s’est imposée comme fondatrice du MLF- mais elle était engagée autant que des milliers d’autres femmes et ses alliances sont de l’histoire ancienne.C’est grâce aux luttes auxquelles Marie a participé que les femmes ont fait un grand pas vers leur émancipation et d’avantage d’égalité, même s’il reste encore tant à faire.

Personnellement, je garde un excellent souvenir de Marie et je ne suis pas étonnée qu’elle soit tant appréciée et aimée dans son village Kényan.

Comme je l’avais perdue de vue et que j’avais pris mes distances avec le Mouvement, je ne suis pas certaine de ce qui s’est passé de 1975 à ce jour. Je crois que ce fut une chance pour moi car je n’eu jamais à critiquer son alliance avec Psyképo et sa terrible Napoléone. Je n’entendis plus jamais parler de Marie jusqu’à hier quand on révéla l’identité de la « Française enlevée au Kenya » .http://www.leparisien.fr/faits-divers/la-vie-de-courage-de-marie-dedieu-enlevee-au-kenya-03-10-2011-1636820.php  Je dois avouer que j’en fus émue et peinée et qu’en voyant sa photo j’ai retrouvé le sourire et l’éclat du regard que j’avais connus.

Une prise d’otage est toujours un acte ignoble mais quand on connaît personnellement la victime, que l’on sait la précarité de son état de santé, on ressent indiscutablement plus d’émotion et de peine. J’espère de tout mon coeur que Marie sera très prochainement libérée et qu’elle pourra retrouver les siens.

Il n’y a aucun doute que ses ravisseurs l’ont choisi pour sa vulnérabilité afin de toucher très rapidement leur rançon usant d’un double chantage à la fois sur la nationalité de l’otage et sa fragilité objective.

Lire aussi article et commentaires sur Disons.fr http://www.disons.fr/?p=21466

Les Verts et le PS massacrent les Buttes-Chaumont pour gagner des électeurs

La mairie de Paris veut transformer le parc des Buttes en Luna park ou Foire du Trône, au choix

Depuis un certain temps, la Mairie de Paris, soutenue par le PS et les Verts, investit des millions d’euros en évènements festifs qui ne font pas le bonheur de tous les Parisiens. On a souvent l’impression que les édiles de la capitale pensent que tous les parisiens leur ressemblent : plutôt jeunes, célibataires ou couples sans enfants, revenus supérieurs à la moyenne, nomades sexuels privilégiant la fête pour faire des rencontres, volonté de créer des initiatives provocantes, voire choquantes afin qu’elles soient remarquées et qu’on sache à qui on les doit, main mise sur les quartiers traditionnellement « populaires » pour satisfaire les relents marxistes qui animent la gauche.

Financer la Fête de la musique, financer les Nuits blanches, financer Paris plage, financer des concerts en plein air, financer l’éclairage de la Tour Eiffel, tout cela se voit et de loin. Tout le monde en parle.

Financer des logements sociaux dans les arrondissements qui en sont dépourvus, financer des crêches et des écoles, cela ne se voit pas et les supporters parisiens des Verts et du PS sont souvent bien pourvus en logement soit parce qu’ils en ont les moyens, soit parce qu’ils bénéficient de passe-droits en récompense de leurs bons et loyaux services. Ces financements fondamentaux ne sont pas rentables électoralement parlant.

Bernard Jomier, élu Vert soutient particulièrement le restaurant Rosa Bonheur tandis que le PS a une préférence pour le Pavillon du Lac. En effet, Méziane Azaïche, le co-concessionnaire de ce restaurant est aussi le responsable du Cabaret sauvage où Martine Aubry vient de tenir meeting.http://www.marieclaire.fr/,martine-aubry-signe-un-pacte-pour-l-egalite-hommes-femmes,20123,431007.asp.

La relation entre les manifestations bruyantes du parc et la politique est d’autant plus évidente que ces évènements festifs  sont précédés ou persillés de discours politiques. Non contents de nous balancer leur musique, les organisateurs nous balancent aussi leurs convictions politiques à tue-tête. Pour les riverains, c’est musique et discours politiques obligatoires de mai à septembre.

Ainsi le parc des Buttes-Chaumont, parce qu’il est « populaire » est devenu le lieu permanent de toutes sortes de festivités bruyantes et alcoolisées qui détournent le parc de sa vocation première,, la représentation de la campagne dans la ville, un lieu de détente et de repos. (cf plus bas l’historique des parcs urbains)

J’ai déjà relaté sur ce blog les nuisances sonores qui affectent la tranquillité des riverains et qui les privent de leur droit au repos.https://laconnectrice.wordpress.com/2011/06/03/accession-a-la-propriete-nachetez-pas-aux-buttes-chaumont/

Or des tracts et une pétition lancés par les Verts ces jours-ci nous apprennent qu’ils entendent sérieusement transformer le parc...cet intérêt accru du public rend nécessaire de trouver des solutions pour transformer ce parc historique en un parc contemporain adapté aux nouveaux usages.

Détente, pique-nique et barbecue jardinage concerts spectacles et cinéma en plein air, aires de sport et de jeux sont autant d’attentes qui ne trouvent pas de lieu dans notre ville et notre arrondissement.

Le Barbecue (BBQ), ah que voilà une idée originale et inédite. Imaginez de grandes fosses remplies de braises au dessus desquelles  doreront des cochons de lait pour les mariages, des moutons pour l’Aïd, des veaux pour Pâques, des oies et des dindes à Noël. On pourra même venir avec sa bête en licou pour aller l’égorger le soir dans les fourrés puisque le parc restera ouvert la nuit. De la viande fraîche garantie par les Verts. On pourra même, à la faveur de l’obscurité tirer les oies, les canards, les paons, les faisans et les cygnes qui pataugent sur le lac. L’hiver, on se contentera des mouettes car on aura épuisé la population avicole. Certains pêcheront la carpe et le brochet et la dégusteront illico sur place. La viande est chère, les animaux du parc permettront de nourrir sainement le peuple du 19ème. Certains profiteront du soir pour pécho quelques chiens ou chats qui rôtiront en exhalant leur parfum de viande bien soignée. Et bien sûr, on grillera des merguez par centaines car c’est festif. Tout le quartier sera agréablement parfumé par les fumées des graisses pétillant sur les braises. Des marchands de charbon de bois installeront leur commerce à l’abri du pavillon du lac ou du Rosa Bonheur et quand le combustible manquera, on se servira directement sur les arbres. Que de joies en perspective, merci les Verts!

Le tract invite ensuite les Parisiens à se prononcer sur l’extension de l’ouverture du parc la nuit et de l’aménagement de la petite ceinture sans en préciser le but. Il les invite à voter sur un blog qui ne semble pas attirer beaucoup de monde mais qui permet aux organisateurs de prétendre qu’ils ont consulté les parisiens. Les premièrs commentaires, 3 à ce jour, sont plutôt hostiles. http://avenirdesbuttes.blogspot.com/ J’invite fermement mes lectrices et mes lecteurs à voter « non » à ce sondage.


L’HISTORIQUE DES PARCS URBAINS : ignorance volontaire des Verts et PS

Le parc des Buttes-Chaumont est le plus vaste des parcs de la capitale intra muros. Son relief accentué, sa végétation variée, ses chemins tortueux, son monde animal et ses frondaisons touffues en font l’un des plus beaux de la capitale, un lieu où les Parisiens peuvent se reposer, se délasser, se détendre et rêver.

Sa conception remonte au XIXème siècle quand Napoléon III s’attacha à remodeler la capitale pour le bien-être des Français.

http://www.grandlyon.com/fileadmin/user_upload/Pdf/territoire/Grands_Projets/Parc_Blandan/20081113_Blandan_CR.pdf
…..
– 1930 : les parcs contribuent à l’embellissement de la ville, ils sont là pour aérer le tissu urbain, et sont déjà considérés comme des « poumons verts »
– 1950 : les parcs sont considérés sous l’angle social : les espaces verts sont des supports d’activités sportives, éducatives et de détente. On construit une ceinture verte pour limiter l’expansion urbaine.
– 1980 : la notion de paysage est mise en avant, garant d’une qualité et d’un cadre de vie. Les technopôles vertes sont favorables à l’attractivité de la métropole régionale.
– 1990 : les parcs s’inscrivent dans une réflexion écologique. La biodiversité et le patrimoine naturel sont à préserver. On parle de « trame verte », « zone inaltérable », « corridor biologique ».
– 2000 : les parcs deviennent des enjeux de développement durable. Il se crée des réseaux maillés à grande échelle. L’espace vert est un espace public incontournable de la ville durable


Sous le Second Empire, Napoléon III mène une politique de grands travaux. Son objectif : aérer la ville pour l’assainir et lutter contre le choléra et la tuberculose qui sévissent dans un Paris très dense et très peuplé. Il faut percer le tissu urbain pour faire rentrer la lumière (ex : à Lyon, rues Edouard Herriot et rue de la République), ainsi que le végétal. Napoléon III s’inspire de Londres qui abrite le 1er parc urbain public: le Regent’s Park, en 1838. Il s’implique beaucoup dans la politique des jardins, de création de parcs : Bois de Boulogne, Bois de Vincennes, parc Monceau. Jean-Charles-Adolphe Alphand, principal collaborateur du préfet Haussmann, s’inspire des modèles à l’anglaise, avec leurs lignes courbes, et la variété des ambiances.

Les parcs publics urbains sont intimement liés, historiquement, aux jardins qui mettent en scène l’eau, le minéral, le végétal et l’animal. Deux figures marquantes dans l’histoire des parcs :
– Jean Claude Nicolas Forestier (1861-1930) : cet ingénieur des eaux et forêts, paysagiste qui a travaillé à Rabat, Montevideo,… a théorisé les parcs urbains visionnaires. Il avait prévu que les enfants qui vivaient en ville auraient du mal à se représenter la faune et la flore. Aussi il innove en développant le concept de jardins d’enfants, d’itinéraires de promenades et en inventant la première piste cyclable et propose de développer des réseaux de parcs.
– Frederick Law Olmsted (1822-1903): il a été le 1er conservateur du parc Yosemite, aux Etats-Unis. On lui doit la conception de Central Park (340 ha) à New-York. Il a appliqué dans 3  les parcs urbains, les mêmes principes qu’à Yosemite, en créant des zones de nature intéressantes.
EN RÉSUME :
Les parcs urbains :
– ont un rôle social important
– sont des lieux de biodiversité (ex : le parc de Miribel-Jonage)
– peuvent revêtir le rôle de ceinture verte, selon ce qui a été développé à Londres
Les attentes des visiteurs aujourd’hui sont assez proches de celles des usagers du XIXe siècle : avoir la possibilité de se promener dans un parc afin d’échapper à la pollution et à tout ce qui rappelle la ville (béton, bruit…)
– d’avoir un retour au lien fécond de nature
– de disposer d’un parc propre, car cela assure un sentiment de sécurité
– de disposer d’un lieu qui fonctionne comme un square la semaine, et attire des usagers venus d’ailleurs le week-end
– de bénéficier de paysages diversifiés

Conséquences du bruit sur la santé et la longévité

La pollution sonore serait-elle « verte » et bienvenue ? Curieusement, les Verts ne semblent pas préoccupés par les conséquences sur la santé des pollutions sonores qui ont fait l’objet d’un rapport de l’OMS et, en juin d’un rapport à l’Assemblée nationale http://www.assemblee-nationale.fr/13/rap-info/i3592.asp, lequel reprend les conclusions de l’OMS dont je vous donne un extrait.

1-Selon l’OMS, le bruit tue

a) 1 818 000 années de vies perdues chaque année en Europe de l’Ouest

De son côté, l’organisation mondiale de la santé (OMS) a publié, en mars 2011, l’étude Burden of disease from environemental noise, quantification of healthy life years lost in Europe, disponible uniquement en anglais à l’adresse suivante :

http://www.euro.who.int/__data/assets/pdf_file/0008/136466/e94888.pdf

Dans ce document, l’OMS estime que le nombre d’années de vie perdues par an en raison d’une mort prématurée ou années de vie « en pleine santé » perdues en raison d’un handicap ou d’une maladie dus au bruit en Europe de l’Ouest est de :

– 61 000 années pour les maladies cardiovasculaires ;

– 45 000 années pour les déficiences cognitives chez les enfants ;

– 903 000 années pour les perturbations du sommeil ;

– 22 000 années pour les traumatismes sonores aigus ;

– 587 000 années pour la gêne.

Le mépris des fêtards roses et verts vis à vis de l’altération de la santé par le bruit

Lorsque les riverains des Buttes-Chaumont se plaignent des nuisances sonores engendrées par les festivitées organisées par dérogation aux Buttes-Chaumont, les représentants de la mairie, les organisateurs d’évènements, les concessionnaires des restaurants du parc et même la police n’ont qu’une réponse : Allez donc vivre à la campagne … Certains ont même l’aplomb de rajouter « comme moi ». Ainsi d’un côté on nous dit qu’il faut animer ce quartier « populaire » et de l’autre on reconnait que ce ne sont pas ses habitants qui participent aux festivités bruyantes. Il suffit de regarder le public pour s’en rendre compte. Les fêtards qui envahissent le parc avec leurs caisses de bière ne ressemblent pas du tout aux habitants du quartiers qui sont très métissés.

Les contradictions des Verts

Pour l’OMS, la pollurion sonore est aussi grave que les pollutions gazeuses, les pollutions chimiques et toutes les pollutions susceptibles d’altérer la santé. Et pourtant la coalition Verts/PS reste totalement indifférente, voire hostile aux plaintes des riverains qui souffrent de pollution sonore. Y aurait-il une hiérarchie, une question principale et une question secondaire ? Quand il s’agit de faire la fête à coups de décibels, de pétards (cannabis), de caisses de bière, il y aurait moins de risques sanitaires que lorsqu’il s’agit d’OGM, de gaz à effet de serre, de micro particules dispersées dans l’air par les gaz d’échappement, de libération de nano matériaux, d’engrais, de phtalates, d’insecticides ou de perturbateurs endocriniens ? http://www.vie-publique.fr/actualite/alaune/perturbateurs-endocriniens-sante-quelles-precautions.html ?

Si l’objectif des écologistes était réellement de lutter contre toutes les formes de pollution, préserver la santé des Français et celle de la nature, ils se soucieraient davantage de la pollution sonore que leurs choix politiques engendrent.

Les riverains du parc peuvent essayer de se faire entendre par la parole mais qu’en pensent les végétaux, les animaux et les insectes ? Comment réagissent-ils à l’avalanche de décibels qui font trembler nos murs, nos portes, nos fenêtres et même nos meubles ? A quoi sert-il de nous seriner qu’il faut protéger les petits oiseaux quand on les assomme à coup de puissantes ondes sonores pendant des heures ? Les écologistes se sont-ils posé la question ? Et nos arbres centenaires, ça leur fait du bien ces secousses sonores ?

Ouverture du parc la nuit et sécurité des riverains

Non contents de transformer le hâvre de paix des Buttes-Chaumont en Foire du Trône, les Verts et le PS veulent qu’il devienne le grand lieu parisien de la vie nocturne en élargissant ses heures d’ouverture. Actuellement, le parc est ouvert jusqu’à 19 H en hiver, soit à la tombée de la nuit et jusqu’à 22 h en été.

Le but inavoué est de calquer les horaires du parc sur les horaires du restaurant Rosa Bonheur et du Pavillon du lac qui ferment aux alentours de 2 h du matin et qui sont actuellement contraints de rémunérer des vigiles pour filtrer les entrées en dehors des horaires d’ouverture du parc. Le Rosa Bonheur et le Pavillon du lac qui bénéficient de concessions avantageuses ne sont pas rassasiés et souhaiteraient étendre leurs prérogatives en obtenant des exceptions et des tolérances à la réglementation des parcs et jardins de la capitale.

Déjà on peut se demander quelle est la raison qui a incité la direction des parcs et jardins à les fermer la nuit et à y interdire la consommation d’alcool. C’est bien évidemment pour des questions de sécurité tout à fait compréhensibles et légitimes.

Dans le 19ème arrondissement, la question de la sécurité est une question épineuse et ceci, bien avant la création du parc. En effet, avant que Napoléon III ne décide de transformer le site en jardin, il servait de dépotoir et de refuge pour les prostituées et les délinquants et criminels.

Actuellement, le 19ème arrondissement est affecté par la délinquance des gangs et autres bandes des nombreuses cités, en particulier Curial/Cambrai et place des Fêtes, qui occupent l’arrondissement qui, à lui seul héberge 60% de tous les logements sociaux de la capitale. Il faut aussi compter avec les bandes qui viennent se mesurer de Pantin et d’Aubervillliers à celles du 19ème. De nombreuses personnes, en particulier des femmes âgées sont régulièrement victimes d’agressions et de vols. Beaucoup de riverains ont vu leur appartement cambriolé.

On se souvient que la place de Stalingrad, toute proche du parc, a été pendant des années le lieu de tous les dangers, trafics et bagarres et qu’elle a été nettoyée avec difficulté. Il y a fort à parier qu’avec ses coins et ses recoins, ses chemins tortueux et ses buissons, le parc ne deviennent le lieu de rassemblement privilégié des bandes, des trafiquants de drogue, de la prostitution et de toutes les activités illégales qu’on peut conduire en toute tranquillité dans des lieux difficilement accessibles et sombres.

Déjà dans le parc, en pleine lumière et quotidiennement, on peut observer des jeunes se saouler à la bière, fumer du cannabis ou des drogues plus dures, sans vraiment se cacher, dans des coins « tranquilles » comme le long de la petite ceinture.

Le 19ème est déjà un abcès de fixation de la délinquance parisienne. Comme me l’a dit un jour un policier « ‘tant qu’ils sont là, ils sont pas ailleurs ». Entendez, ils ne sont pas dans les beaux quartiers où habitent les décideurs.

L’ouverture du parc la nuit va immanquablement entraîner des nuisances supplémentaires pour les riverains : insécurité physique et matérielle, vacarme des motos et scooters rodant autour du parc ou démarrant de concert à la fermeture, incivilités de clients éméchés, rassemblement de bandes bruyantes droguées ou alcoolisées, dégradation de la végétation du parc, dépôt illicite de déchets, etc.

Sachant que les effectifs de gardiens sont insuffisants dans le parc, que les effectifs de la police sont insuffisants dans le 19ème, que les effectifs de collecte des déchets sont insuffisants, que les jardiniers ont déjà fort à faire avec l’entretien ordinaire du parc, on se demande comment l’ouverture du parc la nuit sera contrôlée afin de protéger les riverains, la faune et la flore.