Archives de Catégorie: chanson française

Féminisme et humour. Marie-Paule Belle et Françoise Mallet-Joris. Chansons.

Quand les nouvelles féministes post 68 chantaient avec humour, dérision, ironie et fous-rires.

Nous n’étions pas toutes lesbiennes mais celles-ci étaient particulièrement créatives et nous leur devons la plupart des chansons des années 68-80. (Christiane Rochefort, Christine Delfy, Monique Wittig, Emmanuelle de Lesseps (égorgée et violée par un musulman aux Buttes-Chaumont en novembre ), …

A cette époque le Mouvement était uni et nous ne faisions pas de distinctions entre homos, hétéros, célibataires, en couple, trotskistes, maoïstes, marxistes, apolitiques. Ce qui nous réunissait devrait encore constituer la base du féminisme : la discrimination sexiste, la stigmatisation des femmes, leur infériorisation sociale et économique, le machisme et les lois patriarcales. De nos jours trop d’hommes et de femmes prétendent que « les femmes sont libérées » jusqu’à ne pas craindre l’oxymore de « la féministe voilée’. Ironie du sort, je me souviens qu’au début du Mouvement, en 1969, le voile était le principal symbole de l’oppression des femmes ! Et nous ne mégotions pas sur la longueur de l’étoffe, haïk grillagé, tchador en Iran, Niqab, burqa, saoudiennes masquées dépensant leur pognon dans les boutiques de luxe de l’avenue Montaigne.

Malheureusement, le superbe Mouvement des femmes fit l’objet de tant de convoitises  politiciennes qu’à peine deux ans après sa naissance, il fut la proie de prédatrices et de prédateurs qui semèrent une division mortelle identique aujourd’hui à celle qui afflige le Mouvement de gilets jaunes …quoique les GJ fasse preuve d’une résistance populaire qui trouve des échos dans le monde entier : Hong Kong, Liban, Argentine, Catalogne…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Paule_Belle

 

 

 

 

 

 

Marie-Paule Belle « La Parisienne » (live officiel) 1976| Archive INA

 

A écouter aussi ces quelques tubes féministes

https://www.franceculture.fr/histoire/chanter-contre-le-pouvoir-du-phallus-ces-tubes-feministes-quon-redecouvre

 

Illusions, déni, lâcheté. 1935-2019. Tout va très bien Mme la marquise …

Certains thèmes philosophiques s’appliquent à presque toutes les périodes historiques comme le contenu de cette chanson inspirée du thème populaire désignant l’aveuglement devant une situation désespérée telle que celle que nous connaissant actuellement en France et dans le monde occidental en chute vertigineuse.

Comme il vaut mieux rire que pleurer, surtout en attendant que le ciel nous tombe sur la tête et que le plancher des vaches ne s’effondrent, rigolons avec cette chanson …

L.C.

S. Distel, J P Cassel, J M Thibault, R Pierre et J Yanne 1967

« Tout va très bien, Madame la Marquise » est une chanson de 1935, paroles et musique de Paul Misraki, publiée aux éditions Ray Ventura; c’est un des grands succès de l’orchestre de Ray Ventura et ses Collégiens avec de nombreuses autres chansons. « Tout va très bien Madame la Marquise » est devenu une expression proverbiale pour désigner une attitude d’aveuglement face à une situation désespérée. Cela peut encore se vérifier de nos jours….

Un dialogue de ce type figure déjà, en plusieurs versions, dans les Contes populaires russes d’Alexandre Afanassiev (1871), sous le titre générique Khorocho, da khoudo (« Ça va bien, mais ça va mal »). En particulier la version numérotée 230f/4171, intitulée en français par Lise Gruel-Apert « Tout va très bien ou le Noble ruiné »2, qui reproduit un dialogue entre un barine (châtelain) et son intendant, est très similaire au texte de la chanson. Ce texte, recueilli dans la province de Perm, avait été censuré dans la première édition du recueil. Le thème circule à travers toute l’Europe depuis le Moyen Âge3

‘origine (moderne) du refrain est attribuée à Bach et Laverne, auteurs d’un sketch portant le même titre.

Sa création résulte, selon Paul Misraki lui-même [Tout va très bien, la vie d’un compositeur, manuscrit inédit] de l’échec d’une première soirée de tournée de Ray Ventura et ses Collégiens, à Nîmes, dans le sud de la France. L’ambiance était morose, et l’orchestre ne parvenait pas à réchauffer la salle. Les musiciens catastrophés cherchaient tous une idée pour relancer le spectacle. C’est Coco Aslan qui semble avoir suggéré l’idée du « sketch avec la Lady écossaise ». Paul Misraki se mit alors au travail, trouva assez vite le « départ » (les premières notes), puis composa toute la nuit, avec comme compagnon un camembert, qu’il mangea en entier. Au petit matin, le compositeur s’accorda une ultime fantaisie : le « pont » qui commence par « un incident, une bêtise… », en rupture totale avec le rythme et l’ambiance de la chanson jusque-là. Et le soir, ce fut un triomphe.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Tout_va_tr%C3%A8s_bien_madame_la_marquise_(chanson)

Ode à la laïcité, déjà en danger en 2004

 

LAICITE,  MA  SŒUR

                 

                  ( Dédiée  à Sohane et  Samira)

                                                                      

On s’est battu pour que tu vives

Que tu atteignes enfin  la rive                     

Et pour aboutir à ton pacte

En aura-t-il  fallu des actes

 

Tu es l’alliée des féministes

Elles ont besoin que tu existes

Et porteront très haut ta flamme

Éclairant la marche des femmes

 

                  Refrain

 

En deux mille cinq on te fête

Centenaire à la fière tête

J’ai tant envie de te chanter

Toi ma belle laïcité

 

Laïcité toi qui nous mêles

Samira, Pierre, Fatoumata

Laïcité oui je t’épelle

Et ne pourrais vivre sans toi

 

Tiens fermement sur tes pattes

Ne va pas jouer aux acrobates

Nous nous perdrions à éclater

En d’infinies communautés

 

La République de la France

Son exemplaire différence

Ne saurait se diviser

Si elle veut mieux se partager

 

                  Refrain

 

La liberté de conscience

Qui frise parfois l’inconscience

Doit justement s’accorder

A la liberté de penser

 

Assez de religieux prétexte

L’intégrisme c’est la peste

Derrière les femmes voilées

La barbe avance masquée

 

                  Refrain

 

J’espère que ceux qui nous suivront

Longtemps longtemps te fêteront

Sauront de toi prendre grand soin

Pour t’emmener toujours plus loin

 

Ton idéal de tolérance

Ne peut pas se mettre en balance

Car à vouloir t’aménager

On te fait courir un danger

 

                  Refrain

 Emmanuelle Escal, Paris septembre 2004

                                                                                                                            Laicite episode 19

http://www.laicite-decomplexee.org/pages/les-episodes/la-laicite-c-est-blaspheme-pour-tous.html

R I.P. Joëlle Kopf, parolière de  » Femme libérée » tube 1984

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  1. Témoignage de Joëlle Kopf elle-même.

Une ancienne du collège Vauban devenue la muse de Maxime le Forestier, parolière de Patricia Kaas, Phil Barnety et surtout la parolière de l’inoubliable : Ne la laisse pas tomber Elle est si fragile Être une femme libérée, tu sais, c’est pas si facile..

MOINS

2) Les paroles de la célèbre chanson « Une femme libérée »

3) Interprétation originale par Cookie Dingler

France en chansons. Il y a bien une culture française

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 Il n’y a pas une culture françaiseil y a une culture en France et elle est diverse”. Extrait du discours d’Emmanuel Macron à Lyon le 4 février 2017.

 

Quelques chansons évoquant la France choisies au hasard

Jean Ferrat – Ma France

Charles Trenet – Douce France

Maurice Chevalier – Ca sent bon la France

Serge Reggiani « Ma liberté »

Charles Trenet – Revoir Paris

 

Sous les ponts de Paris – Lucienne Delyle

 

Maurice Chevalier – La madelon de la victoire

 

Serge Reggiani – Les Loups sont entrés dans Paris

 

Dangereux – Pierre Vassiliu

Françoise Hardy: La maison où j’ai grandi

De la douceur dans ce monde de brutes. Colchiques dans les prés

Colchicum autumnale
Description de cette image, également commentée ci-après
Colchique d’automne
Classification
Règne Plantae
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Liliopsida
Sous-classe Liliidae
Ordre Liliales
Famille Liliaceae
Genre Colchicum

Nom binominal

Colchicum autumnale
L.1753

Classification phylogénétique

Clade Angiospermes
Clade Monocotylédones
Ordre Liliales
Famille Colchicaceae
Description de cette image, également commentée ci-après
Colchique d’automne

Statut de conservation UICN

( LC )
LC  : Préoccupation mineure

https://fr.wikipedia.org/wiki/Colchique_d%27automne

Aujourd’hui me promenant dans le parc cette vieille chanson poétique est sortie de ma voix devant l’arrivée de l’automne avec sa lumière dorée, ses feuilles roussissantes, ses fruits et graines encore verts mais bien dodus et l’odeur d’amandes amères des peupliers. Nous chantions cette chanson à l’école primaire et nous allions nous promener dans la campagne à la recherche de ces fleurs étranges que sont les colchiques.

Je vous propose plusieurs versions de cette chanson car aucune ne m’enthousiasme vraiment 😉

Jacques Douai a popularisé cette chanson en 1956 :

Sur un texte de Jacqueline Debatte et une musique de Francine Cockenpot (circa 1943), « Colchiques dans les Prés », dont le titre original s’intitule « Automne », est chanté ici par la brézilienne Mônica Passos (Sao Paulo, 1956). C’est tiré de l’album « LEMNISCATE » (sorti en 2006?…2008?…2009?…) Un mix de Bossa Nova/folk brézilien/jazz accompagne la voix sensuelle de Mônica Passos. À l’orgue: Emmanuel Bex. Les arrangements sont de Mônica et Jean-Philippe Crespin. Bonne ouïe et merci Mônica Passos.

La voix exquise de Charlotte Grenat accompagnée d’une musique douceâtre berce la saison aux couleurs châtoyantes qu’est l’automne. Composée par Francine Cockenpot (1918-2001) et Jacqueline Debatte (paroles -réf. Wikipédia) circa 1943 sous le titre « Automne », « Colchiques dans les prés » a traversé mers et monde dans le Scoutisme et le Guidisme et les veillées autour du feu de camp. D’autre versions ont été endisquées par Francis Cabrel (1977) et Monica Passos (2009).

Colchiques chanté par la chorale Crysalide de Notre Dame de Bondeville

Colchiques dans les prés (dont le titre initial est Automne) est une chanson populaire française du xxe siècle. Les deux auteurs — Jacqueline Debatte pour les paroles et son amie Francine Cockenpot pour la mélodie —, toutes deux chefs scouts, créent cette ritournelle vers 1942/1943 à destination des jeunes des camps de scoutisme. Elle devient un tube de 1945 aux années 1970 grâce à sa reprise par des artistes comme Jacques Douai, Francis Cabrel, Dorothée entre autres.

Paroles : 1er couplet Colchiques dans les près Fleurissent, fleurissent Colchiques dans les près C’est la fin de l’été.

• Refrain La feuille d’automne Emportée par le vent En rondes monotones Tombe en tourbillonnant

• 2e couplet Châtaignes dans les bois Se fendent, se fendent Châtaignes dans les bois Se fendent sous nos pas. • Refrain

• 3e couplet Nuages dans le ciel S’étirent, s’étirent Nuages dans le ciel S’étirent comme une aile. • Refrain •

4e couplet Et ce chant dans mon cœur Murmure, murmure Et ce chant dans mon cœur Murmure le bonheur. • Refrain

 

Faut-il abolir la fête des Rosières ?

Publié le

Une polémique fait actuellement rage chez les zidioridiculi  au sujet de la fête des Rosières, une tradition qui remonte au Vème siècle faisant l’orgueil de nombreuses communes françaises pour les réjouissances et l’affluence dont elle est l’occasion. Une pétition circule pour demander son abrogation.

Le couronnement de la rosière d’Enghien le 25 juin18761.

Une rosière est une jeune fille qu’on récompense pour sa réputation vertueuse.

Instituée, selon la légende, par saint Médard à la fin du ve siècle, la fête de la Rosière est née à Salency (Oise).

Elle consiste, à l’origine, en la remise d’une couronne de roses (d’où le nom) à la jeune fille dont la conduite irréprochable, la vertu, la piété et la modestie ont marqué le village.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Rosi%C3%A8re

La jeune fille sacrée Rosière devrait être la plus recommandable du village, c’est à dire chaste, pure et vierge. La plupart des opposants n’étant pas sur place, tout comme moi, ils ont élaboré leur indignation sur des principes et des théories que seuls les participants et participantes locaux peuvent infirmer ou confirmer.

Je ne m’étendrai donc pas sur les motivations  de cette célébration et ce qui est retenue d’une tradition aussi ancienne. On remarque toutefois que la pétition en cours ne s’adresse qu’au maire de Salency alors que la fête de la Rosière est célébrée dans des dizaines de communes françaises, ce qui en fait un cas national digne d’une intervention de l’Etat, si on est logique.

Mon opinion porte sur le contenu des traditions en général. En effet, les traditions anciennes reposent pour la plupart sur des convictions et des croyances qui ne sont plus d’actualité ou qui ont été détournées de leur signification originelle. Croyant ou athée nous sommes heureux de célébrer la Saint-Jean et ses feux, Noël ou la Saint-Nicolas, Pâques et la Chandeleur. Les mariées portent des robes blanches symbole de la virginité et de la monarchie, ce n’est pas pour autant qu’elles sont vierges ou princesses. Pour le 14 juillet les pétards et les feux d’artifice sont un simulacre de guerre et une marque d’appétit pour l’odeur de poudre.

Je suis féministe et je ne censure pas tout ce que notre culture peut avoir de misogyne et gynéphobe car il n’en resterait pas grand chose. Les traditions et les légendes ne nécessitent pas d’être prises à la lettre lorsqu’on comprend le contexte de leur naissance et de leur raison d’être. Elles appartiennent à l’Histoire de France.

Alors en CP j’ai effectué l’année scolaire à Pessac près de Bordeaux. La maîtresse nous apprenait de jolies chansons dont « le petit chemin de fer » qui m’avait marqué avec la Rosière et les vaches mélancoliques …

LC

 

Le petit chemin de fer

– 1 –
Au beau pays de Cocagne
On vient d’construire un ch’min d’fer
Qui traverse la campagne
Entre deux rangs d’arbres verts
Sur les fils télégraphiques
Se sont perchés les oiseaux
Et les vaches mélancoliques
Bouchent les passages à niveau
Pour guetter dans le lointain
Le panache du premier train.
Refrain 1
Tchou tchou tchou…
Voilà qu’il arrive
Avec sa locomotive
Tchou tchou tchou…
On l’entend fort bien
Le voilà qui vient.
– Non! c’est pas lui!– 2 –
La gare est toute flambante
De drapeaux et de lampions
Une foule impatiente
Attend l’inauguration
C’est pourquoi monsieur le Maire
La fanfare et les pompiers
Accompagnés d’la Rosière
Depuis c’matin sont sur pied
Comme il est midi moins l’quart
Ça n’fait jamais qu’trois heures de r’tard.Refrain 2
Tchou tchou tchou…
Voilà qu’il arrive
Avec sa locomotive
Tchou tchou tchou…
On l’entend fort bien
Le voilà qui vient.
– Mais Non! c’est une mouche !
– 3 –
Le chef de gare comme soeur Anne
En ne voyant rien venir
Dans le téléphone en panne
Appelle à n’en plus finir
Tandis qu’un bel homme d’équipe
En uniforme coquet
Murmure en fumant la pipe
Tranquillement au bout du quai:
Si le train n’est pas ici
C’est peut-être ben qu’il n’est pas parti.
Refrain 3
Tchou tchou tchou…
Voilà qu’il arrive
Avec sa locomotive
Tchou tchou tchou…
On l’entend fort bien
Le voilà qui vient.
– Mais Non! c’est pas l’train, c’est l’café qui bout!– 4 –
Les jours et les nuits passèrent
Mais c’qui n’passa pas, c’est l’train
Car on n’a, chose singulière,
Pas trouvé d’mécanicien
Les gens du pays d’Cocagne
Sont tellement bien chez eux
Qu’ils se font une montagne
D’un voyage aventureux
Pourquoi donc prendre le train
Quand on a l’bonheur sous la main!Refrain 4
Tchou tchou tchou…
Tant pis s’il arrive
Avec sa locomotive
Tchou tchou tchou…
Nous prendrons plaisir
À le voir partir.
– Salut!

Paroles et musique: P-R Groffe et Zimmermannhttp://gauterdo.com/ref/pp/petit.chemin.de.fer.html

La pétition des zidioridiculi

 

En France, en 2019, certains prétendent encore évaluer la pureté et la virginité des filles – avec l’argent public !

Le 02 juin 2019 devrait se tenir à Salency une « Fête de la Rosière », à l’initiative de Bertrand Tribout, fervent catholique, président de la Confrérie de Saint-Médard. Cette initiative doit recevoir le soutien logistique et financier du maire, Hervé Deplanque (SE).
Qu’est-ce donc qu’une fête de la Rosière ? Une fête, instituée selon la légende, par Saint Médard au Ve siècle, qui consiste à la remise d’une couronne de roses (et souvent d’une dot, pour les jeunes filles pauvres) à une jeune fille vertueuse. Mais, et c’est là que cette fête doit nous indigner, comment ces gens prétendent-ils défendre la vertu ? Un des critères retenus est la virginité.Comment compte-t-on évaluer la virginité d’une fille, en France, en 2019, alors qu’on sait bien que les pseudo-examens scientifiques n’ont aucune valeur ? Bertrand Tribout répond simplement qu’il faut s’en remettre, comme à l’époque « à la rumeur publique » (http://www.leparisien.fr/salency-60400/a-salency-la-purete-des-filles-sera-bien-celebree-en-2019-08-08-2018-7847031.php L’organisateur de cette « fête » sous prétexte de célébrer des jeunes filles, entend donc mener une enquête et interroger habitants et habitantes sur les pratiques sexuelles des jeunes filles, et se permettre de les juger.

Cette « fête » est révoltante. La virginité peut être un choix, qui relève du domaine intime et privé, et ne doit en aucun cas être ni évaluée ni jugée par une institution qu’elle soit politique ou religieuse. Sous prétexte de célébrer la virginité, l’organisateur de cette fête et le maire qui la soutient livrent le corps, les actions, la réputation des jeunes filles à la rumeur publique. Cette définition de la « vertu » est rétrograde et insultante. Les organisateurs ont-ils pensé, par exemple, aux victimes de violences sexuelles ? Doivent-elles conclure, si elles ont été violentées, qu’elles ne sont plus « vertueuses » ? On remarquera l’aspect sexiste de cette démarche : il s’agit toujours d’évaluer la virginité des filles, pas celles des garçons.
Ce critère de la virginité a fait scandale : nombreuses sont les personnes qui ont réagi, notamment sur twitter (https://twitter.com/Laelia_Ve/status/1027856581944336384 et ont envoyé des mails au maire pour témoigner de leur désaccord. Bertrand Tribout semble faire machine arrière et dévoile ses autres critères : « Le dévouement à sa famille, la disposition à faire le bien et à éviter le mal, être toujours de bonne humeur et souriante… être quelqu’un de sympathique au final ! Et ces choses-là se savent, on est un petit village. » (https://www.nouvelobs.com/societe/20180813.OBS0819/fete-de-la-vertu-a-salency-on-me-taxe-de-sexiste-alors-que-je-mets-en-valeur-la-jeunesse.html?utm_term=Autofeed&utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Twitter#Echobox=1534223798 Encore un portrait de la « femme idéale » parfaitement sexiste : les femmes n’ont pas conquis leurs droits en étant « toujours de bonne humeur et souriante[s] » et nous avons vocation à être autre chose que les potiches de Bertrand Tribout.

Nous conseillons à Bertrand Tribout de s’occuper d’autre chose que d’évaluer la pureté et la virginité des jeunes filles.
Nous faisons remarquer au maire Hervé Deplanque que l’engagement d’une institution publique dans une telle fête contrevient à la fois au principe de laïcité et aux valeurs d’égalité entre femmes et hommes rappelées dans notre Constitution.
Nous déplorons l’absence totale de réactions des politiques. Aurions-nous eu le droit à un telle silence s’il s’agissait d’une association musulmane en banlieue qui prétendait évaluer la pureté et la virginité des jeunes filles ?

Nous encourageons la célébration de la jeunesse. Pourquoi ne pas célébrer les jeunes filles, mais aussi les jeunes garçons, en mettant en valeur par exemple leurs projets, leurs actions de solidarités, par exemple ?

Nous pouvons proposer à M. Deplanque des idées alternatives de fête (et encourageons les personnes qui signeraient cette pétition à indiquer, en commentaire, des idées alternatives!) Par exemple la lecture publique du « Rosier de Mme Husson » de Maupassant (qui se moquait déjà de cette fête au XIXe siècle!) ou encore de « Madame Baptiste » du même auteur (qui dénonçait déjà l’évaluation publique de la sexualité des femmes). Puisque certains sont restés au XIXe (ou au Ve?) siècle…

https://www.change.org/p/f%C3%AAte-de-la-rosi%C3%A8re-laissez-les-filles-tranquilles-f%C3%AAtedelarosi%C3%A8re

 

Pouvoir d’achat en berne. Chansons de circonstance

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Pouvoir d’achat: la mère de toutes les batailles a commencé

https://www.lopinion.fr/edition/economie/pouvoir-d-achat-mere-toutes-batailles-a-commence-142292

  • Gilbert Bécaud  Ah! Si j’avais des sous · Gilbert Bécaud Gilbert Becaud (1960-1961) (2011 Remastered) (Deluxe version) ℗ 1960, 2011 Parlophone / Warner Music France, a Warner Music Group Company Composer: Gilbert Bécaud Lyricist: Pierre Delanoë

paroles officielles ♪ Ah, Si J’avais Des Sous ♪

Ah, si j’avais des sous
Je ferais des affaires
Mais pour faire des affaires
D’abord faut savoir les faire
Et ensuite avoir des sous

Et pour avoir ces sous
Il faut faire des affaires
Les sous appellent les sous
Petits sous mis bout à bout
Ça te fait une grosse affaire

Et des sous, j’en ai pas
Et je donnerais très cher pour savoir où y en a
À Bahia, au Pérou
Mais pour aller au Pérou
Ben, faut des sous
(C’est bien connu)

Ah, si j’avais des sous
J’irais chez le notaire
J’achèterais de la terre
À Narbonne ou en Poitou
Où je planterais mes choux

Mais pour planter mes choux
Il me faut de la terre
Pour acheter de la terre
Comme dit monsieur le notaire
« C’est une affaire de sous »

Et des sous, ben, j’en ai pas
Et je donnerais très cher pour savoir où y en a
À Bahia, au Pérou
Mais pour aller au Pérou
Il faut des sous
(C’est bien connu)

Ah, si j’avais des sous
Je ferais des affaires
Mais pour faire des affaires
D’abord faut savoir les faire
Et ensuite avoir des sous

Ah, si j’avais des sous
Comme j’en ai envie
Je serais riche maintenant
Et j’aurais évidemment
Beaucoup de sou… cis!
(C’est bien connu)

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Droits paroles : paroles officielles sous licence MusiXmatch respectant le droit d’auteur.

Reproduction parole interdite sans autorisation. Writer(s): Pierre Delanoe, Gilbert Francois Leopold Becaud Lyrics powered by http://www.musixmatch.com

 

  • Yvan Rebroff  Ah si j’étais riche Comédie Musicale « Un violon sur le toit » Livret – Joseph Stein Paroles – Sheldon Harnick Musique – Jerry Bock

paroles officielles ♪ Ah, Si J’étais Riche ♪

Seigneur! Tu as mis au monde
beaucoup beaucoup trop de pauvres gens
mais s’il n’y a pas de honte à être pauvre
il n’y a pas de quoi en être fier non plus
Quel mal y aurait-il
si javais une petite petite fortune

Ah si j’étais riche
diguedadedadedadedadedadedadedaaaah!
ah si j’étais
diguediguedich daydedaydedaydemoi! eh!
adieu la charrette
diguedadedadedadedadedadedadedaaaah!
tous les jours j’ai
diguediguedich daydedaydedaydedaydemoi.

Je bâtirais un vrai palais
montant jusqu’au ciel
sur la place du marché
des murs plantés bien droit
sous un toit doré
un escalier de marbre
un autre tout en bois
l’un pour entrer l’autre pour sortir
et encore un troisième pour la joie

et plein d’autres cours du soir?
des coqs et des poules
toute la ville m’envierait
car ça piaillerait
ça caquetterait
et chaque coicoicoicoi(bruit de poule) rororo(bruit de
cochon)
sonnerait comme un vrai clairon
regardez tous admirez ma maison

Ah si j’étais riche
diguedadedadedadedadedadedadedaaaah!
ah si j’étais
diguediguedich daydedaydedaydemoi! eh!
adieu la charrette
diguedadedadedadedadedadedadedaaaah!
tous les jours j’ai
diguediguedich daydedaydedaydedaydemoi.

je vois ici ma gironde belle comme une bourgeoise
avec un double menton
nous faisons manger tout ce qui lui plait
je la vois se pavanant avec sa robe a traine
au mon Dieu! quel dignité!
même quand elle dispute les valets

Les plus grands bonnets de la ville
me fera découverte
ils me demanderaient conseil
comme un Salomon sage
s’il vous plait rabi tavié
excusez rabi tavié
milles problème à coller
le grand rabbin boï boï…

que je dise blanc
que je dise noir
il faudra bien me croire
quand tu es riche
tu as toujours raison

si j’étais riche
j’aurais enfin
tout le temps d’aller
prier à la sinagogue
assis au 1er rang
je verrais bien
et je discuterais
la loi avec les anciens
au moins 7 heures par jour
dans la reflexion et dans la mort

Ah si j’étais riche
diguedadedadedadedadedadedadedaaaah!
tous les jours je
diguediguedoum ah si j’étais riche moi! eh!
adieu la charrette
diguedidedaydedaydedaydeday

Dieu qui fît le ciel et les étoiles
est ce que ça t’aurait donné du mal
de changer ton plan phénoménal
et, et me faire riche, moi

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Droits paroles : paroles officielles sous licence MusiXmatch respectant le droit d’auteur.

Reproduction parole interdite sans autorisation. Writer(s): Christopher Lane, Jerry Bock, John Bruce Macgillivray, Winsome Burrell, Lewis Bock Jerrold, Christopher John Lane, Sheldon Harnick Lyrics powered by http://www.musixmatch.com

« Les passantes » de Georges Brassens. Mise en images discutable

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La chanson « les passantes » aurait du s’intituler « les voyeurs ».  Georges Brassens la chantait en 1972. C’est la vision d’un macho sur les femmes « je les aime toutes », une perception qui n’a pas changé depuis 45 ans bien que l’objet de ce voyeurisme , nous les femmes, ait beaucoup évolué. La preuve sinistre est ce témoignage d’une professeure https://www.huffingtonpost.fr/anouk-f/ce-quevoque-le-mot-femmes-a-mes-eleves-de-primaire-lorsque-je-lecris-au-tableau_a_23378202/. Il y a de quoi pleurer de rage et de désespoir.

A la décharge, si je puis dire, de Brassens, il n’a pas écrit les paroles qui sont de Antoine Pol. Il a tout de même choisi le poème, en a composé la musique et a interprété. Le poème original a été écrit en 1911 alors que l’auteur était âgé de 23 ans et élève ingénieur à l’Ecole Centrale, une époque où les seules femmes « accessibles » étaient les prostituées. Les relations femmes/hommes étaient alors lourdement chargées de fantasmes. Quand 60 ans plus tard Brassens s’empare de ces fantasmes pour les mettre en chanson, les femmes avaient beaucoup changé mais le regard que leur portaient les hommes demeurait le même…comme de nos jours.

Ce clip mis en images par une jeune photographe belge de 24 ans est une interprétation féminine, sans doute féministe, d’une vision masculine et masculiniste. J’avoue ne pas vraiment apprécier, particulièrement au début et à la fin les représentations stylisées de vulves comme si pour faire la nique aux hommes obsédés par leur pénis (Jeff Koons) nous devrions exposer notre vulve. Et d’ailleurs, quitte à représenter le pendant, c’est le clitoris qu’on devrait montrer.

Résultat de recherche d'images pour "représentation clitoris"

http://sexlogue.blogspot.fr/2018/01/were-just-starting-to-talk-about-it.html

Je n’aime pas plus les déhanchements réservés aux femmes âgées et obèses cherchant à prouver que toutes les femmes sont belles qu’elle que soit leur état, avec des seins pendants et de la cellulite. Nous aurons beau dire et faire, femmes ou hommes nous préférons regarder des fleurs fraîches plutôt que des fleurs fanées de même que nous apprécions plus les roses parfumées que l’arum titan à l’odeur nauséabonde.

Description de cette image, également commentée ci-après

Le fait est incontournable que nous soyons conditionnées par notre culture ou prédisposées par nos gênes, nos critères du beau sont sensiblement les mêmes dans toutes les civilisations. Qui au monde ne prise pas la fraîcheur de la jeunesse ? L’objet des divergences d’appréciation n’est pas le corps lui-même mais la manière dont on le pare et le sens donné aux transformations qu’on lui inflige.

Une image ne rend que l’apparence physique de la personne et la vision de la photographe. Une personne, jeune ou vieille, valide ou invalide, grosse ou maigre, entière ou amputée n’est pas que son apparence. Une personne est une planète à elle seule renfermant autant de laideurs et de beautés qu’un monde puisse contenir. Ma chienne dont les sens ne sont pas bridés, frétille devant toutes les bonnes personnes quelle que soit leur apparence, physique, ce qui facilite la communication.

le n° 3

Au début des années 70, nous femmes du Mouvement de libération des femmes, avions un peu plus d’imagination que la jeune Charlotte Abramow pour représenter notre vulve …tout en pudeur…Parfois je trouve que les jeunes féministes contemporaines manquent de culture féministe et qu’elles s’inscrivent plus dans la contemporanéité superficielle, égocentrique et narcissique que dans l’histoire du féminisme.

La Connectrice, féministe historique

PS Adolescente j’étais fan de Georges Brassens et je chantais « Elle est à toi cette chanson » en m’accompagnant à la guitare. Je chantonne encore certaines de ses chansons …Mais c’était un gros macho. Nobody’s perfect 😉

Brassens était amateur créateur de chansons paillardes (cochonnes, obscènes, pornos…l’objet étant toujours la femme) http://www.paillardes.com/index.php?page=1&limitbot=0&limittop=50&requete=Brassens&param1=resultat.php&entete=A02-Brassens.php

 

Quelle belle idée de mettre en image d’anciennes chansons très connues qui sont toutes dans nos mémoires. Barbara, Nougaro, Brel, Aznavour, Ferré… certains de leurs plus beaux titres n’avaient pas de clips, que de vieilles images usées en noir et blanc, ou quelques moments qui crépitent lors de leur passage sur scène. L’agence Havas s’est unie avec Universal pour offrir de toute nouvelles vidéos à ces artistes aimés par de jeunes cinéastes. Et pour ouvrir cette session, le premier clip est celui des  « Passantes », poème écrit par Antoine Pol et chanté par Georges Brassens en 1972. C’est la toute jeune Charlotte Abramow, réalisatrice et photographe de 24 ans qui propose sa vision de cette délicieuse ode aux femmes. « Je veux dédier ce poèmes à toutes les femmes qu’on aime… », entonne le Sétois à la guitare. Et en image c’est une douceur où les femmes, toutes femmes, jeunes, vieilles, grosses, émues, rigolardes… se succèdent dans des tableaux très tendres. Un bel hommage à toutes ces héroïnes du quotidien. Une chanson à réécouter à l’envie pour se faire du bien au cœur et un clip à regarder pour faire plaisir au regard.

http://www.elle.fr/Love-Sexe/News/Les-Passantes-Brassens-et-les-femmes-superbement-mis-en-image-par-Charlotte-Abramow-3647195

Laetitia Halliday, une marâtre comme tant d’autres

Comme nombre de énièmes épouses, Laetitia Halliday a fait son possible pour se persuader qu’elle avait épousé un homme vierge d’amours passées, d’enfants et de mariages. Elle a voulu effacer le passé d’un homme qui avait bien vécu avant de l’épouser. Les enfants d’autres lits sont la preuve gênante et indélébile que la dernière épouse n’est pas l’unique amour de l’homme convoité. Cette entreprise morbide n’aurait pu exister sans la lâcheté de Johnny qui a laissé faire, quitte à se cacher pour rencontrer ses propres enfants.

Ces belles-mères très moches sont légion et j’en ai fait moi-même l’expérience lorsque mon ex s’est remarié. Mes enfants ont énormément souffert du totalitarisme de l’épouse de leur père et j’ai beaucoup souffert pour eux. 35 ans plus tard, la politique de terre brûlée du passé est toujours en cours et torture mes enfants.

Nous n’étions pas riches, il n’y a pas eu de pactole à se partager sauf deux choses qui m’ont blessée : le père a emporté des livres sans me prévenir et je les ai longtemps cherchés avant de comprendre ; j’avais acheté un studio en bord de mer pour que mes enfants puissent y passer des vacances. Le studio avait été acheté au nom de leur père qui y avait mis 20 000 francs, moi 120 000 ce qui avait été attesté par acte notarié. Lorsque le père s’est marié, il a réclamé ses 20 000 francs que je n’avais pas alors il a mis le studio en vente pour les récupérer et mes enfants ont été privés de lieu de vacances. Des années plus tard, lorsque notre fils lui a demandé un prêt pour financer les travaux de son appartement, le père a refusé sans motif.

Voilà pourquoi l’affaire Halliday me rappelle de mauvais souvenirs.

Même en supposant que Johnny ait pris seul en toute lucidité la décision  de désigner  Laetitia comme héritière exclusive, si cette femme n’avait pas été une marâtre, elle aurait pu persuader son époux de laisser quelque chose à ses deux premiers enfants ; elle aurait pu lui expliquer combien ils souffriraient d’être écartés de l’héritage et des droits de regard sur le devenir artistique de son oeuvre ; même si Johnny était dans d’immenses souffrances à la veille de sa mort, elle aurait pu laisser Laura et David dire adieu à leur père. Et aujourd’hui, devant la révélation de dispositions testamentaires cruelles pour les aînés, Laetitia aurait pu tout de suite arrêter le scandale en réparant l’injustice qui frappait David et Laura, en particulier en leur offrant des objets personnels de leur père et un droit de regard sur ses œuvres posthumes à venir.

Il est évident que l’héritage Halliday n’est pas seulement une question d’argent, comme tous les héritages qui sont aussi une marque d’amour ,de respect et de reconnaissance à l’égard de ceux qui survivent car la mort et ses conséquences sont avant tout le problème des survivants. Et c’est parce que l’héritage est hautement symbolique de la vérité des liens familiaux que presque tous les Français se sentent concernés par l’affaire d’autant plus qu’en 50 ans, Johnny avait hérité de la passion et de l’argent de la famille France pour construire sa carrière.

Une seule chose me semble évidente : Laetitia Boudou Smet Halliday est une femme sans cœur. Trop de marâtres lui ressemblent.

Je ne peux m’empêcher d’établir un lien avec le phénomène à la mode de la négation de la filiation et des origines qui est le squelette de la PMA et de la GPA que de puissants lobbies veulent légaliser en France. Il semble qu’une filière en faveur de la génération spontanée se mette en place : maintien des naissances sous X, anonymat des donneurs de gamètes, PMA et GPA, révisionnisme et réécriture de l’histoire de France, effacement des usages français, acculturation des Français par l’Islam, brassage des identités, détournement des valeurs et du sens, prédominance du genre sur le sexe et unisexe, censure et autocensure au profit d’un politiquement correct bulldozer, etc.

Lors qu’autrefois je chantais dans la joie « du passé faisons table rase », j’ignorais que ces paroles seraient un jour prises à la lettre. Moi, je ne souhaitais que supprimer les mauvaises choses du passé, comme l’oppression des femmes …