Ce matin, une odeur de KK envahit mon appartement. Cette pollution est tellement forte que je soupçonne d’abord ma chatte d’avoir dégazé dans mes plantations. Je fais brûler de l’encens et du benjoin tandis que j’inspecte mes pots de fleurs sans trouver la cause de cette insalubrité.
L’odeur est tellement forte qu’elle masque les délicates senteurs de mes thyms et de mes lavandes titillées par le soleil.
Je vais alors promener ma chienne dans le parc nantie de mon appareil photo pour fixer les délicates couleurs de ce printemps naissant. Malheureusement mon émotion esthétique est encore gâchée par mon émotion olfactive extrêmement handicapante et négative. Ça pue comme si je me promenais dans une gigantesque litière à chats non nettoyée depuis un mois.
C’est ça un parc écologique populaire ? un parc qui pue la merde dès les beaux jours jusqu’au début de l’hiver ? Un parc où se déroulent incivilités, agressions, trafic de drogue , consommation de boissons alcoolisées, intolérance des coureurs vis à vis des flâneurs, déjections d’emballages et de déchets alimentaires et infractions à la circulation des deux roues ?
Passons aux choses plus agréables, les délicates couleurs du printemps. Vous avez la chance en virtuel de ne pas les regarder dans leur contexte olfactif …
J’ai saisi ces images au bord du lac, de droite à gauche à partir de l’entrée principale
La copie de l’aiguille creuse des falaises d’Etretat se cache derrière les branches encore nues d’un sophora (?) Au premier plan la branche d’un primeur, le marronnier.
Tamaris encore timide, peupliers nus et à droite les feuilles rouges d’un prunus (?)
Prunus et ginkgo près de la petite cascade
Ginkgo près de la petite cascade, au fond le pavillon du lac
Les canards col verts sèchent leurs plumes au soleil. Hier nous avions compté 7 mâles autour d’une femelle entraînant ses canetons tout neufs. On voit souvent voler un groupe d’une seule femelle escortée de trois mâles …
Le faune s’est échappé des forsythias dont la vitalité effraie son côté sombre
Ce pin brave la pesanteur en se déployant parallèlement au sol, comme en bord de mer quand ces arbres sont modelés par le vent. Je l’ai photographié depuis la promenade circulaire, contre le ciel
Jeunes pousses s’accrochant au rocher près du pont des suicidés
Vue sous la passerelle suspendue
Camélia rouge après le pont des suicidés
Magnolia x soulangiana rose et magnolia grandifolia blanc. Les fleurs éclosent avant les feuilles. Ces magnolias aux feuilles caduques sont différents des magnolias au feuillage persistant dont la floraison est plus tardive.
Fleurs blanches sur le chemin de la grande cascade au milieu des rhododendrons encore endormis
Les pins dressés comme des tours de guêt
En chemin, Zaza qui trotte à mes côtés, rencontre Bob qui la salue humblement
Le tulipier de Virginie commence à déployer ses feuilles
Le temple de la Sybille au dessus du lac et de l’aiguille creuse
Cerisier du Japon
Cerisier du Japon bientôt neigeant de toutes ses fleurs commence seulement à ouvrir ses bouquets floraux
Immuable, le temple de la Sybille domine le parc
Les jardiniers ont eu la bonne idée de planter beaucoup de pervenches dans les zones ombragées, en particulier au pied des arbustes, là où pas grand chose ne poussait auparavent
Un oranger du Mexique à l’odeur délicate
Ce lilas mauve sera bientôt épanoui
Ce cerisier du japon est déjà bien épanoui
Ce cerisier est un vestige des premières plantations du parc qui étaient majoritairement fruitières puisque l’idée des concepteurs étaient de représenter la campagne dans la ville. Malheureusement, les promeneurs d’hier étant aussi inciviques que ceux d’aujourd’hui, ils se jetaient sur les arbres sans ménagement pour en récolter les fruits cassant les branches au passage et mutilant ces arbres qui furent progressivement remplacés par des essences décoratives, ce qui n’empêche pas qu’ils soient aussi mutilés.
On croise régulièrement des gens fiers de tenir des bouquets de branches de forsythias, de camélias ou de lilas.
Ma chienne raffole de ces cerises mais les ramasse au sol ..quand il en reste après le passage des « fourmis rouges ».
L’odeur suave des giroflées de ces corbeilles de fleurs ne parvient pas à dominer l’odeur de KK qui submerge le parc
La Connectrice